Vos avis messieurs dames

Chère communauté zityste,

Je me posais une question dans la nuit et cela m'intéresserait de recueillir vos avis. Voici donc le sujet de réflexion du jour.

Qu'est-ce qui fait que la situation d'une personne nue en présence d'une autre (ou plusieurs) habillée est si excitante / émoustillante / fascinante / perturbante comme vous le voudrez.

Qu'est ce que cela implique comme ressorts, comme mécanismes conscients ou inconscients, qui font que ce genre de situations possède un tel impact, en tout cas chez bon nombre d'entre nous.

Peut-être y a-t-il du social, du mental, du psychologique, du cerveau reptilien, un peu de tout cela à la fois ?

Cela m'intéresserait de connaître vos analyses et point de vue sur le sujet 😉

Alors à vos claviers, vous avez 4 heures ! 😄

Hello,

très bonne question qui me touche puisque je sui un adepte du CFNM, donc homme nu devant femme(s) habillée(s). J'ai vécu l'expérience quelques fois, trop rares à mon goût.

Ce qui me plait, et provoque une certaine excitation c'est le côté perte de contrôle, ce côté déséquilibre "je suis nu, vous restez habillée, je suis à votre merci", ce petit côté humiliation coquine si la femme en joue et s'en amuse.

Je pars du principe que l'humanité (allez, le monde occidental a minima) a évolué dans des sociétés massivement patriarcales, laissant souvent la femme au rang de citoyenne de second rang, chargée des tâches moins "importantes" au regard des décisions de la société : le ménage, la cuisine, les enfants, ... C'est un cliché, mais les clichés proviennent toujours d'une vérité historique. N'oublions pas qu'en France les femmes n'ont eu le droit de vote qu'à partir de 1944. Avant, elles n'avaient même pas leur mot à dire ce qui devait diriger le pays dans lequel elles vivaient.

Pendant des décennies, la femme a aussi eu un rôle de femme objet : on mettait une femme à moitié nue pour vendre une voiture ! Et tout le monde trouvait ça normal. On ne voyait jamais d'homme à moitié nu pour vendre un robot Moulinex (contre-cliché).

Bref, je ne vais pas refaire l'histoire, je veux dire que la femme a été globalement "soumise" à l'homme durant la plus grosse partie de l'histoire de l'humanité. Et ne nous voilons pas la face, elle l'est encore aujourd'hui.

Je trouve donc à titre personnel intéressant, et même excitant, ce retour de bâton de la femme qui prend les choses en charge, qui joue de l'humiliation qu'elle peut provoquer chez l'homme en le faisant se déshabiller, ou en profitant du fait qu'il l'est déjà, alors qu'elle reste elle habillée.

Cette excitation provient aussi bien sûr du fait que je suis personnellement quelqu'un de très pudique dans la vraie vie, donc la nudité et qui peut me voir nu est quelque chose de très important à mes yeux.

@Runner_Up merci pour ta contribution et la profondeur de ta réflexion !

Je vois avec bonheur que c'est une question à laquelle tu as déjà largement réfléchi et les éléments que tu avances me semble particulièrement pertinents, notamment sur le plan sociétal et historique.

C'est intéressant également de voir le contre-pied que tu prends en renversant les valeurs ou habitudes sociales traditionnelles en te les appropriant à ta manière pour créer une dimension érotique nouvelle et plus marginale, où la femme se retrouve en position dominante par rapport à l'homme.

J'avoue personnellement être bien plus sensible au CMNF qu'au CFNM mais à l'occasion, je peux trouver cela excitant également, notamment quand je suis moi-même impliqué dans ce genre de situations (qui ont été quand même très rares dans ma vie, il faut le reconnaître).

Bravo pour ce vaste sujet ! Je n'ai pas envie de repasser le bac ! Je préfère écouter Bach en particulier joué sur les orgues de Montpon.

@Mister_Artist Le CMNF est un des sujets qui me fait relativement peu d'effet. Justement parce qu'il est dans la continuité de ce qui existe déjà partout autour de nous : l'homme qui prend avantage sur la femme.

Attention, je ne prétends pas ne jamais regarder de porno. Evidemment que si ça m'arrive. Et le femme y est souvent dégradée. Mais ma vraie motivation vient de l'inverse : la femme qui dégrade l'homme. Pas besoin que ça soit sale. Un jeu, un amusement, un petit rapport de force (une patronne avec son employé, une docteure avec son patient, une coach avec son élève...), voilà ce qui me plait.

Si c’est moi qui suis nu, je pense qu’il faut que la personne habillée s’intéresse à mon corps, dans l’idéal aussi à mes organes génitaux et/ou à mon anus, et que je sois seul avec elle. Un plus est que la personne habillée me donnes des ordres, me dise à quel moment je dois enlever mes habits. Un exemple classique est une visite médicale, mais j’ai aussi connu des situations identiques lors de massages, pas érotiques sinon les deux sont nus.

Il y a même eu parfois des quiproquos, la question étant de savoir si on laisse un sous-vêtement ou pas pour le massage. Une fois, une masseuse m’a demandé si j’avais mis quelque chose sous mon peignoir avant que je l’enlève, mais je ne savais pas ce qu’elle désirait (avec ou sans ?). Une autre fois, je n’en avais pas et la masseuse avait semblé surprise de me voir nu. Et j’ai également eu une masseuse qui a enlevé la serviette avec laquelle je couvrais mon sexe, elle tenait à me voir nu et son attitude m’a fait comprendre que ma pudeur était déplacée.

Il y a également l’inverse, je peux être spectateur habillé et « voyeur », c’est surtout au théâtre lorsque les acteurs se déshabillent sur la scène. J’ai mis au masculin car, à l’heure actuelle, ce sont surtout des hommes qui sont nus et j’ai même vu hier une pièce où tous les rôles étaient tenus par des hommes, même un rôle féminin. Le metteur en scène a expliqué qu’il voulait considérer les hommes comme des « objets sexuels », rôle jusqu’ici dévolu aux femmes.

Dans cette pièce, Woyzeck, qui est également mon pseudonyme, trois hommes ont été exposés à la concupiscence su public : deux étaient torse nu, l’un musclé, l’autre plus grassouillet, et le troisième très maigre et vêtu d’un boxer blanc rétro, baissé par le « médecin » de la pièce pour nous montrer ses fesses pendant qu’il était sensé uriner dans un gobelet.

Je ne connaissais pas ce signe CMNF (clothed male, nude or naked female)

Avant tout, expliquer votre question revient à analyser notre rapport à la nudité d'autrui en général (et du sexe opposé) et probablement de l'acceptation de sa propre nudité (dans un miroir) Avant même la notion sexuelle (excitation, honte, malaise, etc...) , viennent en premier lieu la notion de pudeur à mon avis qu'il faudrait essayer de comprendre.

Et d'ou vient notre sentiment de pudeur? Est ce innée ou acquis? Pourquoi la pudeur arrive t elle généralement à la préadolescence ou au moment de l'apparition des caractères sexuels secondaires? La valorisation et la glorification de la pudeur est elle culturelle? Pouvons nous apprendre à lutter contre la pudeur et à s'en libérer?

En voila des questions...

@tursiop

Si tu ne connaissais pas le sigle CMNF, c'est plutôt bon signe, c'est que tu n'as pas trop fréquenté les sites porno 😂

Cela reste l'un des trucs les plus excitants pour moi, et ce depuis que je suis jeune. Mais ça s'est accentué à la fin de l'adolescence.

Sinon, ta réflexion sur la pudeur est très intéressante.

Est-ce inné ? Acquis ?

Déjà, chacun a son propre ressenti à ce niveau-là, mais je dirais qu'il y a un peu des deux chez l'être humain.

Sans doute pas mal de conditionnements, induits en grande partie par la société et les religions. Mais j'ai aussi l'impression que c'est un peu comme encodé en nous, nos cellules, peut être notre ADN. À des degrés différents chez chacun.

Je pense également que notre éducation et nos expériences de vie contribuent également à façonner cette pudeur et ce degré de pudeur propre à chacun.

Je ne vois absolument pas le rapport entre sigle et porno???

Mettre la pudeur dans notre code ADN certainement pas à ce niveau sinon les singes seraient pudiques!

Je vais aller plus loin dans la reflexion (qui n'a rien d'excitant ou de sexuel) mais pourquoi beaucoup d'actes de tortures et d'humiliation passent par la mise à nu forcée de la personne torturée. Les exemples ne manquent pas dans l'histoire malheureusement. Etre nu dans ces conditions là n'a rien d'emoustillant ou d'excitant pour celui (ou celle) qui est nu (e)... Mais le devient sans doute pour celui qui torture car l'homme est abominable... et le sadisme est bien connu.

Et pour en revenir au sujet qui vous intéresse, l'excitation sexuelle des situations que vous décrivez dans le sujet ne provient elle pas du franchissement du cap de la pudeur? ( = impudeur) Notre éducation et nos expériences jouent nécessairement un rôle dans ce phénomène.