Première fois que je sortais de la maison avec le rosebud sans culotte... donc "sans filet", "sans ceinture de sécurité"... et seule.
La sensation est extrêmement perturbante mais délicieuse.
Il est intéressant de constater à quel point le moindre petit geste anodin devient important dans cette situation : marcher, se baisser pour attraper un article dans le bas du rayon, s'accroupir pour récupérer une pièce de monnaie tombée par terre (ça m'est arrivé à la boulangerie, avec tous les autres clients qui étaient derrière moi. Mon dieu ! quel moment !)
Bref, j'ai fait bravement mon petit parcours : boulangerie, tabac, boucherie et superette...
Et c'est avec un grand soulagement que j'ai regagné le hall d'entrée de l'immeuble, non sans tomber sur la gardienne qui m'a entretenue pendant 15 minutes de la météo, des impôts, des attentats, de la vie, de la mort... tout cela... J'étais là, avec mon panier de courses et mon rosebud dans le cul, à lui répondre "oui oui", "non non", "hou la la !" sans vraiment l'écouter... Situation surréaliste !
Une fois débarrassée de mon envahissante interlocutrice, j'ai gravi 4 à 4 les marches de l'escalier pour me retrouver enfin dans l'intimité de notre "tanière" et pouvoir laisser libre court à l'excitation que cette expérience avait éveillée en moi.
Hé bien non !!!
Monsieur petit pois avait invité le voisin à boire l'apéro, et il m'a encore fallu tenir une heure comme si de rien n'était. Sans compter que Chéri a prit un malin plaisir à me faire me baisser ou déambuler dans l'appart' sous prétexte d'aller chercher des glaçons, des gâteaux apéro...