Comme promis, voici la fin de l'histoire de ma mauvaise chute.
Après le traitement donné par mon médecin, j'avais toujours aussi mal dans le bas du ventre. Mon médecin n'a pas voulu m'inquiéter, mais c'est vrai que lui aussi, flippait face à la description de mes maux ! Il m'examine à fond, comme il l'a toujours fait, une dernière fois, sauf que cette fois-ci, il me met debout, me baisse complètement le slip et s'accroupit pour examiner mes bourses. Il enfonce ses doigts profondément dans mes bourses et me fait très mal. Je crie, mais il est obligé de continuer. Il sait ce que sont ces douleurs et il essait de me faire le moins mal possible.
En y enfonçant ses doigts comme il l'a fait, il me bloque ma respiration. Il finit par soupçonner une hernie inguinale du côté droit.
Pour en être sûr, il me dirige vers un chirurgien, avec une lettre explicative : chute en juin et douleurs persistantes. Nous sommes alors mi-juillet.
Un peu apeuré, je me rends au rendez-vous chez le chirurgien, qui exerce dans un hôpital privé. Je n'aime pas trop ce type d'établissement, mais je n'ai pas trop le choix, mon médecin traitant m'ayant orienté vers ce lieu.
Après l'enregistrement de mon dossier, la secrétaire, qui est aussi celle du médecin, me conduit face à la porte n° 10, le cabinet médical et me demande de patienter. Le médecin m'appellera par mon nom.
Cinq ou six personnes passent avant moi, le tout en moins d'une heure. Les consultations m'ont l'air d'être expéditives. Je n'aime pas ça non plus ! Une patiente assise à mes côtés, me dit qu'elle est là pour une visite post-opératoire. Elle est reçue juste avant moi : la consultation dure moins de 5 minutes.
Et c'est mon tour. J'entre stressé dans le cabinet du chirurgien. Je lui présente la lettre du médecin traitant. Il en prend connaissance et m'interroge sur différents points médicaux me concernant (anciennes interventions chirurgicales, allergies, antécédents familiaux...).
Puis, il procède à l'examen pré-opératoire.
Pour ce faire, je me rends dans une antichambre, contiguë à son bureau. C'est un petit réduit sans fenêtre, dans lequel se trouve un lit d'examen et un lavabo.
Le chirurgien me demande d'y aller me déshabiller complètement (à poil, quoi !) et de m'allonger sur la table. Ce que je fais, en tremblant de peur et d'angoisse. Le chirurgien vient m'y rejoindre lorsque je lui ai dit que j'étais prêt.
Assis près de moi, il m'examine rapidement les parties hautes : tête, cou, bras et poitrine. Puis, il palpe un peu plus délicatment le ventre. Il cherche la trace de l'appendicite. La cicatrice est non seulement infime et presque invisible, mais en plus, elle est dissimulée par les poils pubiens. Qu'importe ! le chirurgien finit par la repérer.
Ensuite, comme mon médecin traitant, il enfonce ses doigts dans mes bourses. Je me contracte et ça me fait mal. Je crie. Il essaie de me décontracter, me dit que si je ne me détends pas, il ne peut pas faire son travail.
Tant bien que mal, je me relâche et il reprend son examen. Il donne raison à mon médecin traitant. Il y a effectivement une hernie inguinale droite. Il me laisse comme ça et, par l'intermédiaire d'un dictaphone, rédige une note pour sa secrétaire. Puis, il revient me voir, me fait descendre de la table et me fait passer (je suis toujours tout nu) dans la grande pièce où se trouve son bureau.
Et là, il remets ses mains, très profondément dans mes bourses. J'ai encore plus mal que tout-à-l'heure. J'ai les jambes écartées, mais par réflexe, je les resserre. Ce qui me fait encore plus mal. J'essaie de me détendre.
Le chirurgien est à genoux, sa tête à la hauteur de mes parties. Il reste un bon moment comme ça, ses mains dans les profondeurs de ma chair inguinale.
Sans avoir frapper à la porte, sa secrétaire (celle auprès de qui je me suis inscrit et qui m'a conduit à son bureau) entre dans le cabinet, alors que le chirurgien a toujours ses mains sur mes bourses. Sa secrétaire s'entretient avec le chirurgien, qui pour autant, n'arrête pas son travail. C'est tout juste si sa main est moins pesante.
J'étais géné de me retrouver dans cette situation, avec la secrétaire qui entre et qui assite à la consultation. J'étais géné de me montrer dans le plus simple appareil à une personne non médicale. Je pense que le chirurgien aurait du lui interdire l'accès à son cabinet ! Mais à ce moment, je n'avais pas les idées claires et je n'ai pas pu réagir. D'ailleurs, pendant que je patientais dans la salle d'attente, la secrétaire n'est pas entrée dans le cabinet, pendant les consultations de ceux qui me précédaient ! On n'aurait dit qu'elle n'attendait que moi pour s'entretenir avec le chirurgien !
Au bout de 5 minutes qui m'ont paru être une éternité, la secrétaire se retire, après avoir jeté un dernier coup d'oeil (je l'ai vu) sur mon intimité.
Le chirurgien me permet de me rhabiller. Je m'assieds face à lui et il m'explique l'intervention, inéluctable. Pour mieux faire, il se propose de m'opérer des deux côtés, car s'il y a une hernie inguinale à droite (celle qui me fait souffrir), il y en a aussi une à gauche, qui ne va pas tarder à se réveiller.
Je signe le protocole d'intervention, et comme il n'y a pas d'urgence particulière, le chirurgien me conseille de partir en vacances et de ne pas faire trop d'effort. Il programme l'intervention pour la rentrée.
Je quitte le cabinet et je dois régler la consultation à... sa secrétaire. J'ai eu la honte de ma vie en établissant mon chèque à l'idée de savoir que cette personne m'avait vu à poil quelques minutes auparavant. J'étais rouge de confusion, grand moment de solitude.
Je n'ai jamais compris le pourquoi de la visite inopinée de la secrétaire en pleine consultation.
Pour la viste post-opératoire, j'ai eu droit à un examen un peu plus souple : je ne me suis pas entièrement dévêtu. Je n'ai retroussé que mon haut et descendu à peine mon pantalon. J'ai gardé mon slip que le chirurgien a à peine baissé (j'ai été rasé pour l'intervention, je le raconterai une autre fois). Il a constaté que tout allait bien, que les poils commençaient à repousser (remarque ironique du médecin) et qu'il n'y avait plus de raison de nous revoir.
Cette fois-ci, la secrétaire n'est pas entrée dans le cabinet !