En réponse à Svensson, j'ai connu ce genre de test moi aussi, mais pas dans la banque. C'était pour une grande compagnie nationale de transport.
C'était en plein hiver 1980 et, suite à des problèmes de train, je suis arrivé en retard.
On m'avait dit que ce serait long. Je savais que j'allais passer des tests psy et médicaux, et d'autres encore...
Le premier examen fut le passage à la radio. Comme je l'ai dit plus haut, je suis arrivé en retard, suite à un problème de train, mais aussi, parce que j'étais entré par la mauvaise porte. Le service médical avait deux entrées, et j'ai pris la mauvaise.
Est-ce pour me punir de mon retard ? Toujours est-il qu'en me présentant à la radio (j'étais le dernier à passer), la radiologue m'a non seulement fait mettre en slip, ce que je peux comprendre, mais en plus, elle me l'a abaissé par derrière.
J'ai su, par la suite, qu'elle a fait ça à tout le monde !
Vint ensuite, dans ce même immeuble, mais à un autre étage, le passage de tests psychologiques. Je suis nul dans ce domaine, je l'ai déjà écrit, je crois.
Je n'ai pas réussi à trouver la suite de nombres, la logique des dessins géométriques... Je pense ne pas avoir eu la moyenne dans cetté étape.
Deuxième partie de la matinée ; le déchiffrage et l'explication des tests. C'est un entretien, qui dure assez longtemps avec un psychologue. Les mecs sont reçus par une femme, les filles par un mec.
Il n'y a aucun obstacle entre la psy et moi. Elle est assise face à moi sur une chaise, à quelques mètres de distance. J'ai jugé qu'en étendant le bras, je pouvais la toucher, c'est dire.
Autre détail croustillant et important pour la suite. La psy qui m'a reçu était assez jolie, bien foutue et habillée d'une robe ou d'une jupe courte. Elle croisait et décroisait souvent ses jambes. Et moi, jeune homme de 22/25 ans, je ne pouvais m'empêcher de regarder !
Face à moi, elle a commenté les résultats des tests. Ce fut comme je le pensai, le ratage total. Elle s'est entretenue avec moi, pour essayer de comprendre... Durant cet échange, elle a fait (volontairement ou non) tomber le stylo avec lequel elle prenait des notes, stylo qui gisait à mes pieds. J'aurais dit qu'elle l'avait jeté dans ma direction !
Par galanterie, par politesse, je me suis baissé pour ramasser le stylo et le lui rendre. A ce moment précis (d'où mon interrogation sur l'acte délibéré), elle a écarté ses jambes avant de les recroiser à nouveau. Mais, pendant ce laps de temps, un quart de millième de seconde, j'ai entrevu les sous-vêtements qu'elle portait dessous sa robe.
Bien sûr, la psy s'en est aperçue. On aurait dit une mise en scène de théâtre bien huilée. Et elle m'a dit qu'elle a vu mon regard se tourner dans sa direction quand elle a eu ce mouvement de jambes. Son ton n'admettait pas de réplique, tant il était autoritaire !
J'ai menti, j'ai nié... Mais elle ne m'a pas cru.
Notre entretien a tourné court et elle m'a prié de quitter son bureau, sans même me raccompagner à la porte !
(J'ai su après, que les filles étaient mises dans une situation analogue, avec un homme psy, je n'en sais pas plus).
Je devais suivre la suite du programme de la journée.
Après la psy, heure de pause pour déjeûner. Sur place. Intediction absolue de franchir les murs de la société avant la fin des tests. Interdiction formelle de déjeûner à l'extérieur.
Vers 14 h, le service médical m'accueille.
Une question me taraudait : est-ce que les observations de la psy vont me suivre chez le médecin ou non ?
Je n'allais pas tarder à le savoir.
Au service médical, une infirmière prend un groupe de 5 personnes du même sexe, et nous conduit dans un vestiaire. C'est une pièce immense, mais sur laquelle donnent des cabines. L'infirmière nous précise que dès qu'une cabine est libre (lumière rouge qui s'éteint), à nous d'y entrer et de s'y mettre en slip. En attendant, l'infirmière reste avec ce groupe dans la salle. Pas un mot entre elle et nous, pas un signe, pas un geste de la part de l'infirmière. Il règne dans cette pièce, un silence sépulcral, rythmé par le bruit des portes des cabines qui s'ouvrent et/ou se ferment.
Des cinq personnes présentes en même temps que moi, je suis le troisième que l'infirmière fait entrer en cabine, selon je ne sais pas quelle logique.
Avec des ordres quasiment militaires, en me conduisant jusqu'à la cabine, elle m'ordonne de me mettre en slip, de ne rien garder sur moi, même pas les chaussettes, malgré le froid de ce jour. Puis, elle referme la porte derrière moi.
Je n'ai pas fini de me déshabiller que le médecin ouvre la porte de la cabine de son côté à lui. Il fait comme si de rien n'était. Après m'avoir fait entrer et saluer, il est retourné derrière son bureau, et m'attends. Moi, je me déshabille, plus vite, pour ne pas le faire attendre...Je sais que le médecin ne loupe pas un seul de mes gestes.
Je subis l'interrogatoire du médecin, debout, en slip devant lui, assis derrière son bureau. Un intérogatoire du même type que celui de Svensson. Questions indiscrètes, aussi. Le médecin, à chacune de ses questions, me toise, de haut en bas et de haut en bas. Je ressens comme une gène l'introspection de son regard inquisiteur !
Puis, le médecin bondit de sa chaise et s'approche de moi. Il pose ses mains, sur moi, un peu partout. On dirait qu'il fait ça au petit bonheur la chance. Il ne semble pas suivre un ordre logique quant à l'examen. Par exemple, il passe du ventre au coup, revient sur l'abdomen, explore les glandes tyroïdes, puis revient encore une fois, sur le ventre. Il retourne noter sur le dossier, tout ce qu'il fait.
Il se relève et me baisse le slip. Sans prévenir. D'un geste sûr, mais néanmois, brutal et vif. Sauf qu'il ne me le laisse pas sur les chevilles, non ! Il me le retire entièrement, après avoir soulevé les pieds du sol l'un après l'autre pour dégager le sous-vêtement et le poser avec mes autres affaires sur une chaise.
Et là, je suis face à lui, entièrement nu. Mais lui, regagne sa place et m'obseve de là où il est, et poursuit son intérogatoire.
Il me demande de prendre mes parties en main, de les soulever moi-même. Lui, de son fauteuil, il note sans s'approcher de plus près, sans toucher.
Il me fait alors, une allusion au sujet de l'entretien avec la psy, en me demandant comment j'ai réagi quand j'ai vu ses dessous (ai-je une érection ou une sensation de ce type, quand j'ai entraperçu les sous-vêtements de la psy).
Je n'ai pas répondu. J'ai simplement dit que cela ne m'a rien fait du tout.
Alors, le médecin a jeté le compte-rendu d'observation sur le bureau et m'a prié de me rhabiller.
Cinq jours plus tard, je recevais une lettre recommandée, m'avisant que ma candidature n'était pas retenue !