J'ignore s'il vous est déjà arrivé de devoir passer un examen médical pour infertilité, mais pour moi cela a été le cas. Fétichiste inconditionnel des examens médicaux, j'en garde un mémorable souvenir, et j'avoue y repenser très souvent. C'est en effet la seule série d'examens pour laquelle je me suis retrouvé autant à poil et ayant dû faire preuve d'autant d'humilité.
Tout a commencé lorsque le gynécologue de ma femme m'a prescrit un bilan complet chez un andrologue (une andrologue en fait...). J'ai eu droit a une prise de sang puis une échographie des voies génitales et urinaires. Pour cet examen, je me suis rendu chez le radiologue avec la vessie pleine. Alors que j'avais une envie de pisser monumentale, le médecin m'a simplement demandé de m'allonger, de défaire le bouton de mon jean et de relever mon t-shirt. Il a ensuite mesuré la contenance de ma vessie par échographie. J'ai ensuite dû faire pipi, pour revenir en salle d'examen et me mettre en slip. L'examen a continué par une écho de tout l'abdomen, puis j'ai dû enlever mon slip. L'examen a continué par une écho des testicules et du bas-ventre. Pour la dernière étape, le médecin m'a demandé de me tourner sur le côté gauche et de me placer en chien-de-fusil, c'est-à-dire jambes ramenées vers la poitrine. Il a inséré une sonde dans mon anus afin d'examiner la prostate. Je me suis senti très gêné car je n'avais fait aucun lavement au préalable...
Seconde étape, je me suis rendu au labo pour analyse d'urines et de sperme. Là encore une grande première pour moi, un peu embarrassante. L'infirmière m'a accompagné et m'a demandé un échantillon d'urines, puis m'a conduit en salle de prélèvement afin que je donne mon sperme. Là, chose étonnante, le pot à prélèvement est tout petit, et l'infirmière précise bien qu'il faut l'intégralité du sperme (en d'autres mots, ne pas en mettre à côté) car la quantité de sperme émise entre en compte dans les analyses... Bien. Quand j'ai une érection, mon sexe pointe vers le haut, la seule façon de remplir le pot à prélèvement est donc la position couchée. Or, dans cette salle, la position couchée n'est possible que sur la chaise d'examen destinée aux prélèvements gynécologiques. Je me suis donc retrouvé les pieds dans les étriers à remplir ce pot de ma semence...
Dernière étape, et non des moindres, le passage chez l'andrologue, jolie femme, environ mon âge à l'époque autrement aux alentours des 36 ans.
Tout d'abord, en slip pour examen complet, palpation de la thyroïde, abdomen, tension, poids, taille, contrôle de la pilosité (et oui), puis slip enlevé... que du bonheur . Là, juste avec mes chaussettes, les gants en latex qui claquent, palpation des testicules d'abord en position debout, puis allongé jusqu'au moment fatidique du "ramenez vos talons vers les fesses et écartez les jambes - détendez-vous" suivi d'une palpation de la prostate dans les règles de l'art...
Souvenir magnifique...
MK