Après une multitude d'examens de toutes sortes, mon médecin m'oriente vers un gastro entérologue. Il est possible qu'il vous fasse une coloscopie, me précise-t'elle.
J'ai peur, je tremble... Qu'est-ce que j'ai dans le ventre ? Je ne dors pas pendant des nuits et des nuits... jusqu'au jour de la consultation du gastro dans un hôpital privé (ce que je n'aime pas !).
Après un interrogatoire basique sur mon hygiène de vie, mes habitudes alimentaires, il me fait passer dans une autre pièce, dissimulé derrière une porte coulissante. Il m'y fait entrer, et, pendant qu'il met à jour mon dossier sur l'ordinateur, je me mets en slip, m'allonger sur la table, attendant que le médecin vienne auprès de moi.
Ce dernier ne se fait pas attendre : le médecin me rejoint et me palpe le ventre. Il s'arrête net sur le côté droit du ventre. Je me rhabille et, le retrouvant derrière son bureau, il me prescrit une coloscopie, que je dois faire assez urgemment, ici même, dans cet établissement privé.
Tout de suite, il m'accompagne à son secrétariat pour toutes les formalités administratives. Je ressors de là avec un rendez-vous avec un anesthésiste, un autre pour la coloscopie et un régime à suivre trois jours avant, ainsi qu'une ordonnance pour une purge totale du colon.
J'appréhendais le jour de la colo. J'avais peur... Je flippais... Plus le jour approchait, moins je dormais... J'avais la trouille de cet examen qui devait se faire sous anesthésie générale. Je n'arrêtais pas de me vider, tellement j'avais peur...
Puis vint ce jour. J'étais étonnement calme, pas stressé du tout.
L'accueil à l'hôpital m'a choqué.
Une fois les formalités d'admissions accomplies, la secrétaire m'a demandé de me diriger au fond du couloir, vers le service ambulatoire. Arrivé là, derrière un comptoir, trois infirmières me reçoivent et une quatrième, en blouse bleue et qui parle avec un accent épouvantable (je n'ai pas cherché à savoir la provenance).
Cette infirmière en chasuble bleue me conduit jusqu'à ma chambre. Elle m'indique mon lit, pour quelques heures. Dans cette pièce, se trouve déjà un malade, profondémment endormi. Et ce qui m'a choqué, c'est qu'elle m'a dit en m'ouvrant la porte de la chambre :
- Voilà monsieur. C'est ici. Installez-vous. Mettez-vous à poil.
Ce sont ses propres mots. Elle m'a bien dit : A POIL !
Elle m'a expliqué qu'une fois à poil, je devais ranger mes affaires dans l'armoire que je refermerai avec un code connu de moi seul ; insistant encore sur le vocable, je devais rester à poil et revêtir, la tenue opératoire. Puis, elle s'est retirée. Moi, j'avais peur qu'elle reste en place, jusqu'à ce que je sois tout nu. Mais non ! et c'est tant mieux : elle n'a pas assisté à mon déshabillage. Je crois que si elle était restée, je l'aurais priée de sortir !
Ca va, j'ai compris. je sais très bien pour l'avoir vécu, qu'au bloc, on est tout nu. Inutile de le répéter à chaque étape !
Comme je l'ai dit, ça m'a profondément choqué.
Je n'ai rien vu, rien senti de la coloscopie : je me suis endormi au bloc et j'ai rouvert les yeux en salle de réveil. Le chirugien m'a dit qu'il m'a retir des polypes et qu'il serait souhaitable que je refasse une coloscopie tous les 5 ans.
Ok, mais certainement, pas ici !
Cette infirmière était toujours à me côtés, c'était elle qui s'occupait des collations post-coloscopie.
Dans le rapport de qualité que j'ai rempli en quittant le service ambulatoire vers 14 h, j'ai signalé ce fait à la direction de l'hôpital.
Suite aux effets de l'anesthésie, je ne pouvais pas rentrer seule chez moi : une amie de la famille est venue me chercher, pas dans ma chambre, mais à l'extérieur ! là encore, aucune sécurité pour les malades, alors qu'en d'autres endroits, l'accompagnateur vient chercher le malade dans sa chambre !
Je pense que les patients ont quand même droit à un minimum de respect.
Au lieu de me dire a poil, l'infirmière aurait me demander de me déshabiller complètement. J'aurais compris par moi-même : d'ailleurs, je savais avant même d'arriver à l'hôpital qu'il fallait être nu pour une coloscopie.
Vu l'endroit où on la fait...