Vues: 374 Created: 2016.10.27 Mis à jour: 2016.10.27

Eudes et Johann

Chapitre 7

Je fermai la porte à clef, j’ouvris les fenêtres et je dis à Johann :

— Notre première relation s’est passée dans le noir, aujourd’hui c’est en pleine lumière que nous découvrirons nos corps. Viens que je te déshabille. C’est le monde à l’envers, le maître qui s’occupe de son valet.

Johann se retrouva rapidement vêtu que de son seul caleçon blanc qui m’avait tant troublé. Je ne pus m’empêcher de passer la main sur l’étoffe douce en pressant légèrement sur le sexe. Un peu d’humidité avait déjà transpercé le tissu.

— Tu es bien excité mon Johann. C’est toi qui me pénétreras le premier.

— Que veux-tu dire ?

— Tu joues de nouveau au naïf ou tu ne sais vraiment pas ?

— Je ne sais vraiment pas, je n’ai jamais lu de livres avec des planches illustrées à ce sujet.

— Je t’expliquerai. Allons nous coucher sur mon lit.

Nous débutâmes par de petits bisous et de petites caresses sur tout le corps, nous nous blottissions dans les bras l’un de l’autre en riant. La bite de Johann était à l’étroit et je la libérai. Elle me sembla encore plus impressionnante en plein jour. Je pris la fiole avec l’onguent que m’avait offert mon père et je la tendis à mon valet en lui disant :

— Comme dans la bassine lorsque tu me savonnes entre les fesses. Mets-en beaucoup, je ne veux pas avoir mal.

— Je crois que je commence à comprendre.

— Oui, essaie d’abord avec un doigt, et même plusieurs, j’ai lu qu’il fallait bien assouplir l’orifice.

Je me couchai sur le ventre et analysai ce que je ressentais, ces doigts intrusifs qui exploraient l’intérieur de mon corps, je me laissai faire afin de m’habituer. Au bout d’un moment, Johann me demanda :

— Est-ce que ça va comme ça ?

— On va faire un essai.

— Euh, je vais d’abord chercher un linge pour me nettoyer les doigts.

— Fais comme tu veux.

Je me demandai à nouveau si j’aurais dû faire un clystère avant. C’était trop tard, Johann allait bien se débrouiller, j’en étais sûr. Je pris un coussin et le plaçai sous mon ventre afin de lui faciliter la tâche. Son corps était très musclé et fort, il entra son gros pénis assez brusquement et me fit mal, je dus lui dire d’y aller plus doucement. Il se calma un peu et je ressentis chacun de ses coups de rein.

— Est-ce que c’est mieux, me demanda-t-il ?

— C’est bien, continue, je te dirai si j’ai mal.

Cette sensation était très bizarre, loin d’être aussi agréable que je ne l’avais imaginé. Mon pénis n’était qu’à demi érigé, je sentais cependant du liquide s’en échapper. Johann accéléra ses mouvements et me dit :

— Je ne vais plus pouvoir me retenir.

J’étais presque soulagé lorsqu’il jouit et se retira rapidement. Je me retournai et le vis passer le linge sur son pénis encore dur.

— Est-ce que ça t’a plu, Eudes ? me demanda-t-il.

— Je ne sais pas, oui et non, c’est une sensation nouvelle, il faudra que je m’y habitues. Et toi, tu veux que je te… sodomise ?

— Pas aujourd’hui, j’aimerais mieux attendre d’avoir d’autres réactions de ta part. Je peux continuer ce que j’ai commencé hier ?

— Vas-y, je vais essayer de me retenir plus longtemps.

J’étais moins excité que le jour précédent et je pus savourer longuement les caresses de Johann. Je me laissai aller. Il veilla à ne pas avaler mon sperme.

Nous restâmes ensuite plusieurs minutes dans les bras l’un de l’autre sans rien nous dire. Nous avions encore beaucoup à découvrir. Je réalisai que c’était bientôt l’heure du dîner et j’eus une idée.

— Je t’invite pour le repas à notre table familiale.

— Tu penses que tes parents seront d’accord ?

— Je me fiche de leur avis. As-tu d’autres habits ?

— Oui, je me change ici le matin. J’ai mes habits du dimanche.

— Parfait, va te changer. Je vais dire de mettre un couvert de plus.

Johann revint, il avait mis une magnifique chemise bleu foncé avec des motifs brodés.

— C’est certainement ta mère qui l’a faite ? lui demandai-je.

— Bien sûr.

Je l’embrassai. Peu avant midi, nous nous rendîmes à la salle à manger.

— Bonjour, Eudes, me dit ma mère assez froidement. Vous êtes déjà guéri ?

— Bonjour, Madame ma mère. Juste un peu de fatigue, j’ai mal dormi la nuit passée.

— Une excuse pour ne pas vous rendre au culte. Et peut-on savoir qui vous avez invité à dîner sans me dire ?

— Johann, mon valet. Je désirais vous le présenter.

— Depuis quand les domestiques mangent-ils avec les maîtres ? Bon cela ira pour cette fois.

On nous servit la soupe. Ma mère revint à la charge après :

— Mon fils, vous n’en faites qu’à votre tête depuis votre anniversaire. Je compte sur vous pour vous reprendre. Ce nouveau valet vous tourne la tête.

— Bien, Madame ma mère. Je vous obéirai.

Ma mère ne répondit pas. Johann avait l’air très gêné, personne ne lui avait adressé la parole. On nous servit le rôti. Je repris la parole avant le dessert :

— Madame ma mère, je vous ai menti hier, je vous prie de m’en excuser.

— Vous n’avez pas perdu votre pucelage, mon fils ? Pourtant j’ai fait vérifier le drap qui était au pavillon de chasse.

— J’ai bien perdu mon pucelage, mais ce n’était pas avec Mademoiselle Winifred, elle préfère ses servantes comme moi je préfère Johann.

Celui-ci rougit jusqu’aux oreilles.

— J’en était sûre ! s’exclama ma mère. Je ne veux plus en entendre parler, les coucheries avec les valets n’intéressent personne.

— Pardonnez-moi, Madame ma mère. C’est vous qui avez insisté pour que je vous en parle.

— Oui, je sais, Eudes. Oh, mon fils, vous me procurez tant de tracas. Je vous aime quand même.

— Je n’en ai jamais douté, Madame ma mère.

Elle essuya une larme, je me levai pour lui donner un bisou.

— Madame ma mère, s’enquit ma plus jeune soeur. Comment deux hommes qui couchent ensemble peuvent-ils avoir des enfants ?

Heureusement, on nous apporta le dessert à ce moment-là. Je pris une dernière fois la parole à la fin du repas :

— Johann n’est plus mon valet, je n’ai besoin de personne pour me tenir la bite quand je pisse. Dès maintenant c’est mon ami, mon amant, mon compagnon de route, nous étudierons ensemble, c’est moi qui lui paierai des études et il mangera à notre table lorsqu’il sera au château. La noblesse et ses privilèges vont disparaître.

Même ma petite soeur ne dit rien.

Comments

clyso Il ya 8 ans  
Woyzeck Il ya 8 ans  
arthur Il ya 8 ans