La clinique secrète
Chapitre XIX
Dès son retour dans sa chambre, la pensionnaire n'eut qu'une seule idée en tête, se coucher et dormir, trop épuisée de sa journée d'humiliations et de jouissances. Elle ne prit même pas la peine de s'alimenter.
Elle dormit d'un sommeil lourd et continu jusqu'à l'aube.
Pour une fois, le réveil ne fut pas trop brutal. Madame Bardon s'attendait à ce qu'un membre de la mystérieuse clinique vienne lui annoncer qu'elle était attendue dans tel ou tel autre cabinet pour subir elle ne savait quelle séance de tests hors normes. Elle ne fut donc pas surprise de voir arriver Marie-Augustine, l'aide-soignante antillaise, qui la conduisit à la salle d'eau pour une toilette méticuleuse. Au fil des jours, la lassitude aidant et sa fierté sans cesse rabaissée, Laurence Bardon se sentait presque indifférente au fait de se retrouver nue entre les mains d'une aide-soignante lui faisant sa toilette, y compris aux endroits intimes. C'était le programme de rééducation qui portait ses fruits.
Son petit déjeuner pris, l'information qu'elle attendait tomba:"Vous avez rendez-vous chez la madame l'urologue. Il faut se depêcher car elle n'aime pas que l'on soit en retard, ouh la la la, elle n'est pas commode la madame" avertit l'antillaise avec son accent. La blonde était prévenue...
En se rendant au cabinet d'urologie, Laurence compta mentalement trois paliers descendus par l'ascenseur. Elle en déduisit que le cabinet se situait au sous-sol de l'établissement. Sur la porte était disposée une petite plaque:"Michelle Bonal - urologue".
La patiente fut reçue par une femme d'âge mûr, un chignon tenait ses cheveux et de fines lunettes ornaient son visage, lui donnant un air sérieux, pour ne pas dire sévère.
Le cabinet ressemblait en tous points à un cabinet de gynécologie, avec le bureau de la praticienne d'un côté,une armoire vitrée remplie d'ustensiles de l'autre et l'inévitable fauteuil gynécologique tronant au centre de la pièce. Un écran LCD était fixé au mur, laissant à penser que la patiente serait filmée d'une manière ou d'une autre.
Sans prendre la peine de lever les yeux du dossier qu'elle consultait, Michelle Bonal dit à sa patiente d'un ton sec:"Asseyez-vous".La blonde s'assied, fébrile et pleine d'appréhension. L'urologue poursuivit la consultation du dossier médical de madame Bardon, faisant mine d'ignorer sa présence, dans un silence pesant. Elle finit par s'adresser à elle:"Je constate avec stupeur que vous n'avez jamais passé de radio de l'appareil urinaire, ni de cystoscopie, ce n'est pas sérieux tout cela!!!"
Voilà qu'après avoir subi les humiliations de la gynécologue, la domination de la sexologue et les fantaisies fétichistes du médecin, la blonde avait droit aux remontrances de l'urologue!
Sans s'embarrasser de préambule, Michelle Bonal annonça à sa patiente qu'elle allait subir un examen urologique complet, avec cystoscopie.
"Prenez place sur le fauteuil, l'aide soignante va venir vous préparer".
Le fauteuil n'était pas équipé de repose-genoux mais d'étriers dans lesquels la patiente plaça ses pieds. L'urologue sangla les chevilles, puis une large sangle immobilisa sur le fauteuil le tronc de la patiente et même ses poignets furent attachés,"de manière à éviter toute agitation intempestive préjudiciable au bon déroulement de l'examen",aux dires de la praticienne. Les bras métalliques supportant les étriers furent largement écartés vers l'extérieur et l'assise du fauteuil légèrement inclinée vers l'arrière, plaçant la patiente dans une position des plus obscènes. La bourgeoise blonde fut presque rassurée en découvrant que ce serait la jeune aide-soignante rouquine qui allait s'occuper d'elle. La petite rousse prit une paire de gants latex dans l'armoire vitrée, puis un jeu de pinces aux mors recouverts de caoutchouc. Une fois ses mains gantées, elle plaça les pinces sur chacune des petites lèvres vulvaires; le pincement fit grimacer Laurence. Les pinces, reliées par des attaches souples, furent écartées vers l'extérieur, maintenant de la sorte la vulve totalement ouverte. Une troisième pince fut placée sur le capuchon clitoridien et rattachée à la sangle ventrale,étirant fortement vers le haut le prépuce du clitoris et laissant ainsi le bouton secret de la bourgeoise intégralement décapuchonné.
Laurence Bardon se trouvait à cet instant précis,
totalement nue dans ce cabinet d'urologie, cuisses en grand écart, renversée en arrière, sa vulve écartelée et son clitoris sorti. Elle réalisa qu'elle ne s'était jamais sentie aussi nue et honteuse. Elle en frissonna.
La revêche urologue pria l'aide-soignante de lui céder la place afin de procéder à un prélèvement urétral. Elle se munit d'un bâtonnet recouvert de ouate à son extrêmité,
semblable à un gros coton-tige, qu'elle sortit de son emballage stérile et l'introduisit sur quelques millimètres seulement dans le méat urétral de la patiente. Elle fit pivoter le bâtonnet sur lui-même dans l'orifice urinaire avant de le retirer et le replaça dans son cellophane, en vue d'analyses.
Elle décida ensuite d'effectuer une prise de température que la patiente jugea extravagante. Un thermomètre médical fut introduit dans le méat de la jeune femme et maintenu en place le temps d'une prise de température en bonne et due forme. La valeur relevée fut consignée dans le dossier médical. L'urologue observa alors le méat entrouvert puis, sans justification médicale, se mit à titiller rapidement le clitoris de la bourgeoise. Sous l'effet de l'intense stimulation, le bouton nacré de madame Bardon finit par entrer en érection, sans que cette dernière n'y puisse rien y faire. Son clitoris ressemblait à un haricot blanc dressé vers l'avant. Laurence se sentait morte de honte de se faire branler le clito par cette femme sévère et de se retrouver en érection alors que le contexte n'était en rien excitant.
Manifestement satisfaite de son action, l'urologue lâcha laconiquement:"Ca va, elle réagit bien" et fit signe à l'aide-soignante que c'était à elle de reprendre les opérations en main. La petite rouquine s'employa d'abord à minutieusement désinfecter la vulve de la patiente à l'aide de compresses imbibées d'un liquide antiseptique.
Ensuite, elle sortit de l'armoire à ustensiles une sonde urinaire qu'elle déballa et lubrifia.
"Je dois vous prévenir, cela risque d'être désagréable et peut-être même douloureux. D'habitude, les sondages sont pratiqués sous anesthésie mais ici on s'en dispense..."
Avec beaucoup de précaution et très lentement, l'aide-soignante fit pénétrer la sonde dans le méat puis l'urètre, marquant une pause lorsque la blonde grimaçait trop sous la douleur.
"Relâchez totalement votre sphincter urinaire, le sondage n'en sera que plus aisé et supportable" conseilla sèchement l'urologue. Lorsque les trois quarts de la longueur de la sonde furent introduits, la rouquine dirigea le bout externe de la sonde vers un bassinet installé sous le fauteuil, et quelques gouttes d'urine commencèrent à couler. Il fut expliqué à Laurence qu'il fallait attendre et s'assurer que sa vessie soit complètement vide avant de procéder à la cystoscopie proprement dite. La sonde initiale fut alors retirée pour laisser la place à une autre. Cette nouvelle sonde fut raccordée à une poire dans le but de gonfler d'air la vessie. Madame Bardon ressentit un intense ballonnement de sa vessie, comme si celle-ci était trop pleine, mais en bien plus douloureux. Pour finir, le fibroscope fut introduit de la même manière que la sonde, faisant encore une fois grimacer la bourgeoise. L'urologue alluma l'écran plat et des images de l'intérieur de la vessie se succédèrent, spectacle insolite s'il en est, mais douloureusement obtenu.
Laurence se douta que la vidéo devait certainement être enregistrée comme lors de ses précédents examens.
Michelle Bonal, peu bavarde, se contenta de saisir ses commentaires et observations sur son ordinateur et autorisa l'aide-soignante à retirer le matériel en place. La petite rouquine procéda à une nouvelle désinfection de la vulve, le clitoris de Laurence Bardon avait depuis longtemps déja retrouvé sa taille normale. Elle fut enfin débarrassée des pinces et des sangles.
De son ton hautain, la femme à lunettes avertit sa patiente
"Vous serez informée au cas où les analyses révèleraient quelque chose d'anormal. Vous pouvez disposer".
La pensionnaire renfila sa robe de chambre et ressentit quelques picotements désagréables dans son conduit urinaire en regagnant sa chambre.