Camps de vacances
Chapitre 4
Damien me dit :
— Oui, j’ai entendu, pourrais-tu me donner des détails ?
Je lui expliquai les comparaisons avec le logiciel. Il me demanda :
— Et l’avocat est d’accord ?
— Il n’a pas émis d’objection. Est-ce que cela te dérangerais de faire ces photos ?
— Non, je ne trouve pas anormal d’être nu. Je fais beaucoup de sport et je me douche après avec des hommes. J’en ai déjà vu beaucoup.
Je n’osai pas lui demander si il appréciait. Je lui dis :
— Allons plus loin dans la forêt. je n’aimerais pas qu’on nous surprenne. On pourrait se méprendre sur nos intentions.
— Tu as raison.
Nous marchâmes cinq minutes jusqu’à une clairière. Je donnai mon smartphone à Damien. Il fit quelques essais pour trouver la distance idéale pour avoir mon corps en entier. J’étais à environ trois mètres de lui. Il me dit que c’était bon. Je me déshabillai rapidement, je sentais déjà une excitation dans le bas-ventre et je me retournai dès qu’il eût pris la première photo.
— Attends un instant, me dit-il, je vais en faire plusieurs. Tu choisiras la meilleure.
Je sentais mon pénis qui gonflait. Mon camarade me fit signe de me tourner.
— Pas si vite, je vais en faire une de profil.
On allait clairement voir mon début d’érection. Je pus enfin la cacher.
— Voilà, c’est fini. Tu peux te rhabiller.
Je remis rapidement mes habits sans me retourner.
— Merci, dis-je à Damien.
— De rien, c’était tout naturel de t’aider.
Il ne fit pas d’autre commentaire et nous ne reparlâmes plus de cette séance de photos. Je choisis les meilleures et les envoyai au policier. Il me confirma rapidement la réception, en me priant encore une fois de garder le silence. Il me demanda également de lui signaler si je découvrais quelque chose d’inhabituel et de l’informer régulièrement des activités de la colo.
Nous retournâmes à 16 heures à l’atelier de théâtre. Jeremy nous donna des informations sur l’auteur, le pièce et nous parla de l’organisation du travail les jours suivants. Vers 17 heures il nous informa qu’il n’y aurait pas d’autres activités le soir et nous demanda de terminer la lecture jusqu’au lendemain. Nous pouvions remonter dans les chambres et nous doucher si nous le désirions. Je restai en bas et en profitai pour appeler mes parents. Ma mère devait être morte d’inquiétude de n’avoir pas encore eu de mes nouvelles. Je lui racontai le déroulement de la journée. Je ne voulais pas lui parler de la visite médicale, mais elle m’interrogea :
— Tu as vu le médecin ?
— Oui.
— Tu n’as rien, tout est en ordre ?
— Oui, ne te fais pas de souci.
— Il a tout regardé ?
— Oui, tout. Vraiment tout.
— Je suis rassurée. Je me rappelle que tu as un grain de beauté sur le… euh, sur le zizi et que tu dois le surveiller.
— C’est bon maman, dis-je un peu agacé, ce n’est pas grave.
Décidément, tout le monde s’intéressait à mon névus. Heureusement que Damien n’avait pas pu le voir, sinon il m’aurait aussi posé la question. Cela me fit penser que j’aurais dû le signaler au policier. Je lui écris pour lui demander si cela l’intéressait et s’il fallait envoyer une photo. Il me répondit qu’il noterait ce détail dans le dossier et que je pouvais encore faire une photo, si ça ne me dérangeait pas. J’allai aux toilettes et je fis quelques gros plans.