Jeanne et Charles
Chapitre 2
Rentré chez lui vers dix-huit heures, Charles fonça dans la salle de bain et ôta sa couche qui était sur le point de fuir après une journée bien remplie. Il se glissa sous la douche, salvatrice après cette chaude journée de juillet. Après s'être séché, il se parfuma, enfila une nouvelle Tena puis un shorty par-dessus. Il se contempla devant la glace, en se demandant quelle réaction pourrait bien avoir Jeanne s'ils devaient aller plus loin. Surtout, il s'interrogeait sur le sens que pouvait donner une aussi séduisante jeune femme à un homme qui portait des couches et tentait de la séduire. Il chassa cette idée de son esprit en se disant qu'il verrait bien. Il choisit un jean propre et une chemisette en lin blanc, se passa du gel dans ses cheveux, les mit en place puis quitta la salle de bains. Il releva ensuite ses mails rapidement, puis après avoir pris une bouteille de champagne dans la cave et l'avoir enfourné dans son sac, sauta dans sa voiture en prenant la direction du fleuriste, il était dix-neuf heures quinze. Il choisit un bouquet de fleurs coupées du plus bel effet, le régla et pris la direction de la rue Béssard, où habitait, l'espérait-il, sa future conquête. Il se gara rapidement devant l'immeuble, et vint sonner à la porte.
Dix-neuf heures et trente sept minutes à sa montre - pile dans les temps - pensa-t-il. Elle lui ouvrit, puis il monta au second. Elle était là, sur le pas de sa porte, radieuse, toujours souriante. Elle était vêtue d'un pantalon en lin écru, qui lui donnait un air aérien. Un chemisier gris chiné en coton lui cintrait la taille, et moulait sa poitrine.
- Tu es magnifique, dit-il - Merci Charles, mais tu n'es pas en reste non plus.
Il lui tendit le bouquet de fleur, sûr de son effet. Elles sont superbes dit-elle, en les portant à son nez. Elle rentra dans son appartement en l'invitant à le suivre, le temps qu'elle les dépose dans un vase. Il se trouvait dans le salon, qui était meublé avec goût, de façon sobre mais actuelle. Des clips vidéos défilaient sur l'écran plat et donnaient une ambiance musicale et enjouée dans l'appartement. Après avoir disposé les fleurs sur la table basse, elle lui proposa de prendre l'apéritif chez elle, puis de se rendre au restaurant ensuite. Il lui tendit la bouteille qu'il sortit de son sac à dos en lui expliquant qu'elle était encore fraîche.
- Décidemment, tu penses à tout ! Je vais chercher deux coupes dans la cuisine, installes-toi, j'arrive.
En passant derrière-lui pour se rendre à la cuisine, elle tapota subrepticement son derrière.
- Je vois que tu as respecté ma consigne - dit-elle presque surprise.
- Cela semblait te faire plaisir, alors oui, j'ai mis une couche pour ce soir dit-il un peu décontenancé.
- C'est définitivement trop mignon - ajouta-t-elle amusée, tout en se dirigeant vers la cuisine.
Assis sur le canapé, après avoir ouvert la bouteille, Charles servit le champagne rosé dans les coupes. Ils conversèrent sur leur vie respective. Il apprit ainsi qu'elle était coiffeuse dans un des plus grands salons de la ville, qu'elle avait 28 ans, célibataire depuis un an et demi et aspirait à rencontrer quelqu'un de sérieux et stable. Lui, était divorcé, deux enfants ados, et cherchait aussi une compagne douce et gentille, qui accepterait son fétichisme des couches. Mais pour cette dernière partie, il ne lui avoua pas tout de suite.
La première bouteille vidée, Jeanne alla en chercher une autre dans son frigidaire. Il faut dire que dans leur département, la production de ce nectar était une des principales activités économiques, alors le champagne était considéré comme l'apéritif local, et tout le monde avait forcément plusieurs bouteilles au frais en permanence, et habitué à en boire au moins une fois par semaine.
Le temps passant, et après la cinquième coupe, alors que Jeanne était déjà allé deux fois aux toilettes soulager sa vessie, Charles ressentit le besoin de vider lui-aussi la sienne. C'est là qu'il comprit que le choix était compliqué ; ou il satisfaisait à un besoin naturel en remplissant sa couche et pensait que ce n'était pas la meilleure idée en présence de Jeanne, ou alors il se retenait, quitte à avoir de sérieuses douleurs au bas-ventre. Après réflexion, il se dit que si elle lui avait demandé de mettre une couche ce soir, elle devait bien se douter qu'il allait l'utiliser à un moment ou à un autre. Il se laissa donc aller, savourant le délestage de sa vessie dans la couche. Au fur et à mesure que la Tena se remplissait, il ressentait le bien-être, grandissant proportionnellement au remplissage de sa couche, qui lui semblait interminable. Se ressaisissant, il lui demanda :
- J'ai une question un peu particulière à te demander Jeanne- - Aucun problème dit-elle, il n'y a pas d'indiscrétion - - Et bien voilà, surtout, je te demande de ne pas le prendre mal, mais je suis surpris qu'une fille qui semble aussi équilibrée et moderne que toi, ne se soit pas plus étonnée que cela, sur le fait que je porte des couches, alors que tu sais maintenant que je n'en ai pas vraiment besoin ?
- En fait, dit-elle, un secret en vaut un autre, elle marqua une pause et repris : j'ai été énurétique jusqu'à mes 16 ans la nuit, et j'ai dû porter des couches aussi jusqu'à cette âge-là. J'en ai beaucoup souffert, à cause des moqueries à la maison de mes frères et soeurs et même de mes parents. Dans le même moment, j'ai aussi fini par apprécier de porter ces couches, que j'ai longtemps maudit, puis finalement accepté. Je me souviens de façon extrêmement précise, le réconfort qu'elles m'apportaient, cette sécurité et ce sentiment de sérénité et d'apaisement qu'elles me donnaient.
Ébahie et rempli de joie par la réponse apportée par Jeanne, Charles se prit à rêver d'avoir trouvé celle qu'il attendait depuis toujours, qui saurait le comprendre, ne le jugerait pas, et peut-être même participerait à son fétichisme.
- Lorsque j'ai aperçu le haut de ta couche quand tu réparais mon évier, j'ai repensé immédiatement à ces seize années, où je ne pouvais aller au lit le soir, sans passer par la case '' couche '' et le moment où je me réveillais chaque matin mouillée. J'ai repensé à tous les plaisirs qu'elles m'ont apportés avec mes premiers émois sexuels solitaires. Tout en disant cela, Jeanne rougissait et semblait se libérer dans ces aveux qu'elle n'avait sans doute jamais confiés à personne.
- Excuses-moi, reprit-elle, je te raconte des choses très intimes qui ne doivent pas beaucoup t'intéresser...
- Détrompes-toi - reprit aussitôt Charles : Je suis terriblement flatté que tu te livres à moi de cette façon : Me faire partager ton intimité est tout simplement courageux et même merveilleux, alors que tu ne me connais à peine ! - Oui, c'est curieux, mais je me sens en confiance avec toi, et j'ai l'impression que je peux tout te dire.
A ce moment, un silence se fit, alors Charles se rapprocha de Jeanne, lui saisit la main et approcha son visage du sien. Ses yeux bleus plongèrent dans son regard, ses lèvres effleurèrent les siennes, puis entrèrent en contact plus franchement. Elle lui répondit en ouvrant sa bouche, puis s'ensuivit un long et langoureux baiser. Elle posa sa main sur sa nuque, caressa les cheveux de Charles, lâcha son autre main et l'enlaça. Il déposa délicatement une main sur sa joue, tout en continuant de l'embrasser avec douceur. Il passa son autre main derrière son dos et la resserra contre lui. Ils restèrent comme suspendus dans le temps un long instant, puis se regardèrent, en souriant, emplis de joie et de bien-être. Charles consulta sa montre :
- Neuf heures trente, Il est un peu tard pour aller diner en ville, dit-il - Restons-là, l'un contre l'autre.
Puis ils s'embrassèrent à nouveau, mais cette fois-ci, les mains de Jeanne devinrent un peu plus hardies. Elle descendit sa main droite sur la hanche de Charles, puis le bascula en arrière sur le canapé. A genou devant lui, elle entreprit de défaire un à un les boutons de sa chemise. Charles était mal à l'aise d'un coup, car qu'allait-elle penser en découvrant la couche dépassant du pantalon ? Chaque bouton de la chemise étant ôté, elle écarta celle-ci de chaque côté, et laissa apparaître le haut plastifié de la Tena.
- Toujours aussi mignon, dit-elle.
- Penaud, il s'entendit répondre bêtement un ''merci'' de circonstance.
- Avant d'aller plus loin, reprit-il, je ne suis plus vraiment au sec, si tu vois ce que je veux dire...
- Bébé a besoin d'être changé ! s'esclaffa-t-elle. Pas de problème, je crois que cela va m'amuser en fait, dit-elle d'un ton sûr d'elle.
Elle ôta le bouton de son jean, fit descendre la fermeture éclair, et tira sur le pantalon pour lui enlever. Il se sentait bête de se retrouver juste en couche, devant celle qu'il courtisait. Après avoir enlevé son shorty en coton blanc, Jeanne, avec une justesse et une précision digne d'une professionnelle, détacha les quatre adhésifs un à un, ouvrit la couche humide, et demanda :
- Tu as quelque chose pour te changer ?
- Oui, dans mon sac à dos, il y a des lingettes et des couches de rechange, mais tu n'es pas obligé de m'en remettre une maintenant, tu sais.
- Mais qui te dit que je vais te remettre une couche ? dit-elle mystérieuse.
Elle sortit du sac à dos les lingettes avec lesquelles elle entreprit un nettoyage en règle des parties intimes de Charles. Elle était empreinte de douceur dans ses gestes. Charles, en pleine érection, profitait à la fois des sensations et du spectacle, la tête reposée sur l'accoudoir du canapé. Puis Jeanne sortit la couche du sac, elle la déplia, la jaugea, l'inspecta, regarda de plus prêt à quoi elle ressemblait, puis caressa avec le bout du plastique blanc le visage de Charles et susurra à son oreille :
- Celle-là, c'est pour plus tard...
Elle la reposa au sol, puis enleva la couche mouillée qu'elle roula en boule et jeta par terre. Il se redressa alors, déboutonna le chemisier de Jeanne, puis lui enleva son pantalon. Une jolie culotte Brésilienne en satin rouge ornait ses hanches et son sexe, assortie à un soutien-gorge pigeonnant. Elle vint se coller à lui, elle l'embrassa fougueusement. Elle se frottait contre lui, caressant tout la surface de son corps. Charles, après avoir enlevé d'une main habile son soutien-gorge et s'être attardé sur ses seins, caressa longuement son sexe. Il jouait avec les élastiques froncés de l'étoffe légère, puis fit glisser sa petite culotte au bas de ses jambes. Ils se rapprochèrent encore, puis encore, et l'instant d'après, ne firent qu'un. Elle se redressa à califourchon sur lui, et entama une longue série de va-et-vient, empalé sur son sexe. Une ardeur torride, caractérisait chaque mouvement de ses hanches, et Charles semblait quitter le monde réel.
Il la renversa sur le dos, puis lui fit l'amour avec douceur mais fermeté. Elle s'abandonna dans ses bras, la respiration haletante, entrecoupée de coups de reins, lorsqu'elle se crispa, et dans un dernier râle, explosa de plaisir, dans une longue et puissante jouissance, de concert avec Charles. L'instant suivant, le calme retomba dans le salon, et seuls étaient audibles les clips vidéos sur l'écran plat.
Enlacés l'un contre l'autre, ils restèrent immobiles, vidés, flottant en pleine sérénité, touchant du doigt cette plénitude que seul l'amour permet d'atteindre. Après quelques instants, reprenant leurs esprits, Charles cru deviner un frisson naissant sur le bras de Jeanne. Il lui enfila alors sa culotte, puis on chemisier, assortis de nombreux câlins sur son corps. Elle se redressa à son tour, l'étendit délicatement sur le canapé, et saisit la couche propre restée au sol. Elle lui glissa sous les fesses, rabattit le devant sur son sexe dans un bruit de plastique froissé, et disposa les adhésifs. - Tu m'as merveilleusement fait l'amour Charles, dit-elle, dis-moi que tu restes cette nuit avec moi ?
- Je ne peux t'abandonner comme cela, alors oui, je reste avec toi cette nuit, Répondit-il - Je prends de plus en plus de plaisir à te langer, rajouta-t-elle d'un air malicieux.
- Tu es vraiment exceptionnelle Jeanne, dit-il, et sentant que le moment était propice, il renchérit : Je suis sûr que si je te proposais de mettre une couche, tu ne refuserais pas !
- A ces mots, Jeanne rougit, et lâcha un timide oui.
- Heureusement que je ne sors jamais sans ma réserve, ajouta-t-il.
Il plongea la main dans son sac à dos resté par terre, et ressortit la dernière Tena maxi qu'il avait amené. A son tour, il disposa la couche sous les fesses de Jeanne, rabattit la Tena sur le devant, et mit en place les attaches. Jeanne se redressa, à la fois confuse et satisfaite, comme dans un état second. La couche entre ses jambes lui rappelait d'un coup ses 16 années passées langées la nuit, lorsqu'elle ne pouvait dormir sans risquer une inondation. Elle déambula dans le salon, attentive au bruissement du plastique blanc, puis se regarda dans la glace posée sur le mur à l'entrée. Elle s'admira, et aima le reflet que lui renvoyait le miroir.
La couche lui allait à ravir, lui faisant un petit derrière rebondi, bien que presque trop grande, car une taille S aurait suffit. Elle revint vers Charles, resté sur le canapé, lui pris la main, l'invitant à se lever, et l'entraina vers la chambre. Ils s'affalèrent sur le lit, enlacés, leur main posée sur la couche de l'autre. Ils s'endormirent rapidement, épuisés mais heureux, ignorant que le lendemain, une journée bien particulière les attendait.