Les études de Marie-Jeanne
Une semaine studieuse
La semaine fut assez intense pour Marie-Jeanne. Elle devait rattraper les cours, d’autant que tout, loin de là, n’était pas dans les manuels et que les séances ne suivaient pas forcément l’ordre des chapitres. Mais elle ne voulait pas démériter : contrairement à certains de ses camarades, étudiant mollement avec l’assurance que leurs parents pourvoiraient à leurs besoins en cas de redoublement, elle ne pouvait se permettre l’échec.
C’était, en somme, la vie comme avant la grippe, mais pas tout à fait. Sa relation avec madame Granlean avait été subtilement transformée. Certes, celle-ci ne pratiquait plus son petit rituel bi-quotidien, mais il y avait une sorte de proximité, de tendresse, entre les deux femmes ; elles se prodiguaient parfois des petites attentions, des gentillesses, impensables dix jours auparavant. Elles avaient maintenant des conversations culturelles ; madame Granlean avait encouragé Marie-Jeanne à profiter de sa bibliothèque « je comprends que vous preniez vos cours en priorité, mais changez vous un peu l’esprit ». Marie-Jeanne s’ouvrait à un monde qui dépassait les œuvres scolaires.
Le soir, dans son lit, Marie-Jeanne lisait un peu puis, la lumière éteinte, songeait aux évènements de la semaine passée. Elle ne savait pas à quoi s’en tenir, quelle attitude adopter. Tout ceci était tellement loin de son éducation !
Madame Granlean ne faisait pas d’allusion à ces actes, si ce n’est que lorsqu’elle voyait Marie-Jeanne prendre ses repas, elle lui rappelait avec un sourire de prendre un pruneau (« je les ai achetés pour vous »). Quelques fois, elle lui demanda l’état de son transit. « Normal, madame. » répondait Marie-Jeanne, très embarrassée. Une fois, madame Granlean ajouta « Faites y attention. De bonnes selles, c’est la santé. Sinon vous voyez bien jusqu’où cela peut aller. ». Marie-Jeanne se revit prosternée, en train d’être débouchée et purgée. Elle se mordit les lèvres, rougit, baissa le regard et, ne sachant que dire, hocha de la tête.
Ses menstruations finirent enfin. Elle allait mieux, décidément mieux. Après un vendredi très studieux, elle se mit au lit en souriant. Comme chaque soir dans l’intimité, elle repensa aux caresses subies. Sa main prit le chemin de son bas-ventre.
« C’est mal, c’est péché, et c’est sale. » lui disait une voix. « On a appris aux femmes à avoir honte de leur corps. » lui disait une autre, celle de madame Granlean.
Son doigt prit le chemin de l’orifice interdit, celui réservé à l’usage du mari, dans la vision maternelle. Elle préleva l’humidité qui s’y trouvait, sans pour autant oser aller trop loin, puis ses doigts remontèrent et s’activèrent sur ce point si sensible de son anatomie.
Belle histoire très bien racontée.
Vou…