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Vues: 737 Created: 2020.07.09 Mis à jour: 2020.07.09

Les études de Marie-Jeanne

Le bien-être revient

Tous ces évènements avaient profondément troublé Marie-Jeanne. Elle attendait avec impatience les séances de thermomètre et de caresses, la révélation de sentiments et de sensations insoupçonnées. Lors de sa toilette du soir sur le bidet, elle s’était allée à se toucher… Elle n’osa cependant pas reprendre cette activité pendant la nuit, elle n’était pas prête à le faire malgré le sang, en dépit des paroles de madame Granlean selon lesquelles les menstrues n’avaient pas à être honteuses. Et le matin, elle prit soin de se laver et de changer sa serviette avant la visite du thermomètre.

Comme la veille, elle présenta ses fesses, madame Granlean défit la serviette et la mesure commença. Malgré son indisposition et les douleurs abdominales associées, Marie-Jeanne se sentait mieux. « 37,5 ! Marie-Jeanne, vous en voyez la fin. » Madame Granlean prolongea l’examen par des caresses marquées accompagnées d’une conversation plaisante sur les vertus du basilic dans la cuisine (madame Granlean cultivait cet aromate dans des bacs).

Marie-Jeanne fut plus active, et alla même faire quelques commissions. La grippe l’avait tout de même bien fatiguée. Elle proposa toutefois de préparer un dîner simple pour deux.

« La cuisson est lancée ?

— Oui nous pourrons dîner dans 30 minutes.

— Bien. Vérifions-donc votre température. »

La conversation porta sur la cuisine. Madame Granlean aimait la bonne chère.

« 37,5 encore ! Je crois que vous êtes guérie. »

La conversation se poursuivit tandis que la main de madame Granlean massait les rondeurs postérieures de l’étudiante.

Marie-Jeanne, sur le bidet, se toucha jusqu’au paroxysme. Elle passa une bonne nuit ensuite.

Marie-Jeanne se réveilla encore fatiguée, mais au moins délivrée des sensations fiévreuses et du mal de tête. « Quelle cochonnerie, la grippe, tout de même » pensa-t-elle. Elle se prépara son petit déjeuner.

Elle songea qu’avec la fin de la maladie, il n’y aurait plus de séances de thermomètre et de caresses. Elle en ressentit un manque. C’était curieux. Selon ses propres valeurs morales et culturelles, elle aurait dû avoir honte d’un acte aussi infantilisant, et elle n’aurait pas dû prendre plaisir aux caresses qui l’accompagnaient, et même les dissuader. Elle aurait dû, au moins une fois qu’on lui eut montré le maniement du thermomètre, s’en charger elle-même. Et pourtant elle avait continué, et madame Granlean aussi, comme si de rien n’était, comme si tout était normal. Et cela lui avait plu. Elle n’avait jamais ressenti de telles émotions.

Cela la troublait, et, en bonne élève, elle voulut chasser le trouble par le travail. Elle fit quelques courses, se fit des pâtes à déjeuner, et se mit à travailler pour rattraper son retard.

« Hé bien ça travaille dur ! » dit madame Granlean, quand elle vit Marie-Jeanne préparer son dîner.

« Oui madame. J’ai accumulé du retard.

— Si vous voulez mon avis : ne vous épuisez pas. Ne veillez pas ce soir, prenez une bonne nuit de repos, vous en aurez besoin pour reprendre lundi. »

Marie-Jeanne suivit l’avis de madame Granlean.

Dimanche matin. Madame Granlean allait au marché, Marie-Jeanne proposa de l’accompagner. Les deux femmes firent leurs courses ensemble, comme deux amies. Madame Granlean en profita pour indiquer à Marie-Jeanne quelques boutiques particulièrement intéressantes ; Marie-Jeanne dut s’excuser en faisant remarquer que vu ses moyens financiers elle devait être prudente et viser les aliments meilleur marché. « Je comprends. Mais me permettez-vous de vous inviter pour cette fois ? ». Madame Granlean acheta des fruits dont Marie-Jeanne n’avait pas l’habitude, ainsi que du bœuf. « Pour ce soir. Vous devez reprendre des forces. C’est moi qui régale. »

Marie-Jeanne travailla tout l’après-midi, mais ses efforts furent en effet récompensés par un excellent dîner.

« Je vous aurais bien proposé du vin, mais cela ne me paraît pas une bonne idée pour une convalescente. »