Vues: 459 Created: 2018.01.26 Mis à jour: 2018.01.26

Une donatrice importante

Partie 2

J'ai obéi, en pleurant. J'avais du mal à contenir mes larmes et à ravaler mes pleurs. Le Dr V. présentait un visage impavide ! J'ai ôté mes vêtements, très lentement, un par un, entre deux sanglots. Le Dr V. s'impatientait tout en marmonnant des paroles inaudibles.

Une fois en slip, j'ai voulu m'arrêter là, pensant que ma " punition " suffirait. Regard désapprobateur du Dr V. qui, d'un signe me fit comprendre qu'il fallait me séparer de mon slip. Ce que je fis dans un sanglot long !.J'ai tout posé derrière moi, sur un fauteuil distant de 5 à m, et, à son commandement, me suis éloigné du fauteuil où gisait mes affaires pour me rapprocher de Mme V.

Le Dr V. s'assit sur son fauteuil et se contenta de me regarder pendant de longues minutes, interminables pour moi. Elle n'a rien fait d'autre que de contempler mon corps. Je sanglotais. Elle me dit :

- Rhabillez-vous. Je vous ai assez vu. Et que cela vous serve de leçon.

Lui tournant le dos, elle a pu au passage admirer mon arrière, je ne me le suis pas fait dire une seconde fois : Mme V. m'a accompagné à la porte, a composé son code discrètement et je me suis éclipsé.

Je n'ai pas pu m'empêcher de raconter à Christine ce qui s'est passé. Si je n'ai rien dit la première fois, c'est que j'avais peur : je ne voulais pas subir encore les assauts d'une vieille, qui, sous prétexte de mécénat, se permettait d'humilier des salariés. Je ne voulais pas non plus, qu'on me prenne pour un affabulateur ou un raconteur d'histoires saugrenues...

Christine m'a écouté, a fait remonter mes doléances à la DG... qui me convoque dans les 48 heures.

La Directrice générale me reçoit dans son bureau, me demande de lui raconter ce qui s'est passé, en détails. Ce que je fais. Puis, sortant d'un tiroir, elle me montre un chèque de Mme V., avec une somme astronomique ! Ce chèque était assorti d'un petit mot manuscrit de Mme V : en récompense de l'intervention très précieuse de votre collaborateur, M..... (il s'agit de moi, vous avez devinez).

La Directrice me dit :

- Je comprends votre malaise, je suis prête à faire le maximum pour vous éviter ça... Mais pour l'instant, le Dr V. ne veut que vous. Elle ne veut recevoir personne d'autre. Je suis désolée, mais je vous en prie... Faites un effort. Vous savez, nous avons de sérieux problèmes avec les donateurs qui ne nous donnent plus comme avant... Il en va de l'avenir de notre association. Je vous couvre, je vous protège, mais je vous le redemande : poursuivez avec Mme V. Et puis, qui me dit que vous ne me racontez pas d'histoires pour vous défiler ?

Cette dernière phrase m'a glacé le sang.

Je retrouve mes esprits et dis :

- Et si je refuse ?

- Vous prenez vos responsabilités, monsieur. Ce qu'elle nous donne nous permet de couvrir les frais de personnel pour six mois... Si vous voyez ce que je veux dire...

Cette une longue discussion qui s'en suit et qui ne m'a rien apporter, sinon d'apprendre que je suis la proie de la DG et à la merci de Mme V. Je n'ai pas d'autre choix que de m'en tenir à l'accord signé sans mon avis, entre la DG et Mme V.

Troisième visite, janvier 2017 : j'ai peur. Que va-t-elle me demander à nouveau ?

Cette fois, j'entre chez elle sans l'appeler auparavant pour avoir le code. Je l'ai enregistré dans mon téléphone. Aussi, Mme V. est-elle surprise de m'entendre cogner à sa porte !

C'est Anita qui me fait entrer, toujours en petite tenue. Elle ne se dissimule même pas, mais en me faisant entrer, elle lève en signe de désespoir, les yeux au ciel.

Mon dieu : pourquoi suis-je tomber si bas ?

Mme V. est souffrante ce jour-là. Elle est étendue sur sa méridienne. Elle me salue et ne me demande pas de prendre une douche, ouf ! Par contre, elle appelle Anita :

- Anita, viens, s'il te plait.

Anita s'approche de Mme V. qui lui dit :

- Je t'en prie, Anita, fouille monsieur... je n'ai pas la force de le faire aujourd'hui.

Vu que c'était Anita, je me suis laissé faire... J'ai adoré, j'ai apprécié le toucher, le palper de ses mains sur moi. Mais Anita le faisait à contre-coeur, je la comprends.Son inspection finie, Anita dit à Mme V :

- Il n'a rien, docteur (elle roule les r).

- Bien, merci Anita. Tu peux continuer ton travail.

Quand Anita se retira pour terminer son travail, Mme V. me montra, sur un canapé, ce qu'il y avait aujourd'hui à ranger. Et comme les autres fois, elle a tout contrôler, vérifier, visualiser... et n'a rien jeter. Mon intervention chez elle était absolument inutile : je prenais des documents d'un côté pour les mettre sur un autre côté. Rien d'enrichissant !

Anita, quelques minutes plus tard, vint prendre congé de Mme V. qui l'autorisa à se rhabiller, toujours devant elle. La remise de son jean m'a fait monter l'adrénaline... Mme V. fit un effort surhumain pour quitter la méridienne et ouvrir la porte codée à Anita. Un dernier regard échangé entre elle et moi, en disait long sur ses souffrances et sur ce qu'elle endurait ici.

Mme V. me demanda :

- Nous voilà seuls, maintenant. Alors, jeune homme ? Que pensez-vous de ce que je vous demande à faire ?

- C'est trop. J'en aurais pour au moins deux ans. Et puis, cela ne sert à rien : prendre d'un côté et mettre de l'autre...

- Je ne vous permets pas de parler ainsi, hurla Mme V. Les leçons ne vous servent à rien ?

Puis sa colère tomba et elle dit :

- Je vais appeler votre directrice. Je n'en peux plus.

- Faites donc. Ce n'est pas moi qui vous en empêcherais. Et d'ailleurs si elle me renvoie, ce n'est pas moi qui serait sanctionné, mais vous. Et toutes les personnes que je visite.

Mme V. reposa le téléphone : cette fois, c'est moi qui marquait un point.

Match nul. Balle au centre.

Ce jour-là, j'ai poursuivi mon travail, sans un mot, sans un bruit à part celui, rare, des papiers froissés et déchirés...

Au bout de deux heures, je mets fin à ma mon travail. Mme V. se lève tout aussi difficilement et m'accompagne à sa porte, dont elle compose le code. Elle s'approche de moi avant d'ouvrir la porte et me pince très fort les testicules à travers de mon pantalon sans ouvrir la braguette.

J'ai mal, je ne crie pas, je grimace sous la douleur... cela me provoque des larmes. Mme V. s'en moque et me dit :

- C'est pour vous apprendre à me respecter.

Et elle serre encore plus fort mes bourses.

Je m'en vais aussi vite que je peux, mais cette douleur au bas-ventre a duré toute la nuit qui a suivi.

J'en ai parlé à Christine, qui m'a avoué son impuissance à solutionner ce problème.

Quatrième visite : février 2016.

Mme V. attendait ma visite. Elle marche mieux que le mois dernier. Elle m'apprend qu'en tant qu'ancien médecin, elle a le droit de s'auto-prescrire des médicaments, mais pas à d'autres patients. Je m'en foutais royalement de ces histoires... Elle me dit aussi qu'elle a renvoyé Anita, remplacée par Iliana, mais qui n'est pas là aujourd'hui. Et sans se cacher, elle m'avoue que cette dernière travaille chez elle entièrement nue sous une blouse blanche. Elle croit bon de préciser :

- Nue, vous comprenez ? Sans rien. Pas de culotte, pas de soutien-gorge. Pas comme Anita.

Elle ajoute :

- Si un jour vous êtes là en même temps qu'elle, vous serez dans la même tenue, je vous préviens d'avance. Je ne veux pas qu'elle pense que je fais des préférences. Iliana vient d'une agence sérieuse et là-bas, ils savent que les gens travaillent chez moi tout nus. Ils sont spécialisés dans ce genre de personnel.

Affabulation ? Fantasmes de Mme V. pour m'intimider ?

Je ne crois pas une seule seconde à ce qu'elle me raconte.

Mme V. cette fois, exige que je travaille à la cuisine. Je la suis dans ce lieu, mal aménagé, très petit. Il y a deux tabourets de bar qui se font face, séparé par une saillie du mur faisant fonction de bar.

Sur ce bar, des sacs remplis de documents : mon travail d'aujourd'hui. Mme V. revêt une blouse et me dit :

- Je suis désolée, monsieur, mais je n'en ai pas une autre pour vous protéger de la poussière.

- Ce n'est pas grave, docteur...

- Je n'ai pas fini, ne m'interrompez pas.

Après quelques instants de silence, elle reprend :

- Si, c'est grave, justement. Alors, vous allez vous déshabiller et vous prendrez une douche avant de partir.

- Docteur, V. ça ne me dérange pas, la poussière...

- Faites ce que je vous dis. Vous êtes chez moi, non ? Alors obéissez. Je ne veux pas respirer la poussière sur vos vêtements.

Le ton du docteur V. n'admettait pas de réplique.

Et me voilà à nouveau contraint de me dévêtir devant cette vieille qui me regardait faire sans sourciller.

- Restez en slip, pas la peine d'aller plus loin.

Merci quand même...

Les deux heures de travail chez le Dr V. m'ont paru durer deux siècles... Je n'en pouvais plus. J'ai refusé de prendre une douche en partant, déchargeant par écrit, le docteur V. de ce qui pourrait m'arriver éventuellement.

Et il ne m'est rien arrivé...

Quelques jours tard, nouvel entretien avec Christine. J'ai fondu en larmes, j'ai du pleurer un peu trop fort, car une de mes collègues est entrée dans le bureau de Christine pour savoir ce qui se passait. Christine m'a confié aux bons soins de Solène, cette collègue qui est entrée. A qui j'ai tout raconté par le menu.

Dans la semaine qui a suivi, la Directrice me convoque en son bureau :

- Bravo. Je suis contente de vous. Mme V. vous apprécie, et je saurais penser à vous en fin d'année, si vous voyez ce que je veux dire.

Cinquième visite : mars 2016

A chaque changement de mois, la peur m'envahissait, l'idée de me retrouver chez Mme V. une fois de plus, me mettait une pression... J'aurai pu me faire un arrêt de travail, mais la Direction aurait tout de suite conclu à un certificat de complaisance. De plus, à cause d'une personne, je ne voulais pas prendre en otage les autres bénéficiaires du service... J'ai encore un peu de conscience professionnelle.

Le jour du rendez-vous chez Mme V. arrive : je prends soin d'y être sans la présence d'Iliana. Cette fois, le docteur V. est très courtoise. Elle ne me demande rien, si ce n'est de continuer ce qui est en cours. Je reste habillé, Mme V. ne me touche pas, ne me fait aucune remarque... Elle me complimente pour mon travail et me dit qu'elle a fait de gros dons à l'association depuis que je viens régulièrement chez elle.

Pour la première fois, je repars de chez elle, soulagé, sans la boule au ventre... Je corrige mon impression désagréable, que j'ai pu avoir à son sujet... Au fond, tout médecin qu'elle est, elle a besoin d'écoute, d'attention... Si j'ai pu lui apporter cela, j'ai gagné...