Les autres participants se déshabillèrent naturellement, cela ne semblait pas leur poser de problème, ils devaient souvent faire des visites aux saunas qui étaient mixtes et naturistes dans ce pays. Le lycée n’avait pas encore adopté les nouvelles normes, et, même si nous douchions nus après le sport, les filles et les garçons étaient toujours séparés. Je vous ai avoué que j’étais toujours vierge, je n’avais jamais vu une fille nue de près jusqu’à ce jour-là, n’ayant que des frères.

Je n’avais d’yeux que pour Kristen, elle devait le remarquer. Elle ôta tous ses habits, sans se presser, et je découvris sa poitrine, plutôt menue, ainsi que sa toison rousse qu’elle n’avait pas rasée. Rien que le fait de penser que j’allais rester avec elle toute la journée m’excita. Comme j’étais déjà en boxer, elle le remarqua et me sourit. Ce n’était pas vraiment pas le moment de bander, je laissai mon sous-vêtement et passai le peignoir.

L’infirmière Ingrid revint quelques minutes plus tard et nous mena dans un local pour la prise de sang. Elle se chargea de faire les piqûres avec l’aide d’une de ses collègues. Je n’osai pas regarder, ni pour moi, ni pour Kristen, j’étais très sensible et j’avais déjà failli m’évanouir.

Nous nous rendîmes ensuite dans une cafétéria où le petit déjeuner nous attendait. C’était assez frugal, il n’y avait que du café décaféiné, de l’eau, du pain croustillant, de la viande séchée et des fruits. Je regrettai les croissants frais de l’ambassade, mais je me dis que je devrais aussi faire attention à ne pas grossir, on allait certainement me faire une remarque à ce sujet. Kristen n’avait pas de kilos superflus, elle n’était toutefois pas anorexique. Un corps idéal.

Nous dûmes ensuite nous rendre à nouveau dans le local où nous avions eu la prise de sang, toujours en groupe. Là, les infirmières nous pesèrent et nous mesurèrent. Nous dûmes enlever nos peignoirs. Ingrid me dit :

— Oh, tu as laissé ton caleçon, tu dois l’enlever pour passer sur la balance.

Je fis ce qu’elle m’avait demandé, heureusement je tournai le dos au reste du groupe et seule Ingrid put voir mon sexe, elle ne se priva pas de le regarder attentivement. Je pensai que ce serait la seule occasion qu’elle aurait de nous mater et qu’elle faisait exprès de faire déshabiller les garçons. Les filles qui avaient gardé une culotte ne devaient pas l’enlever. La neutralité n’était pas encore pour tout le monde. Elle dit quelque chose à sa collègue qui vint aussi regarder. Je n’avais pas compris, je ne pus m’empêcher de lui demander :

— Il a quoi de spécial mon pénis ?

— Rien, me répondit-elle, mais c’est rare de voir des Français nus par ici. On dit qu’ils sont de très bons amants. Rassure-toi, nous n’avons pas le droit de coucher avec les patients.

Ingrid me mesura le tour de taille, puis, sans me prévenir, elle mesura la longueur et la circonférence de mon membre. Elle l’étira et refit les mesures.

— C’est pour une statistique du Ministère de la Santé. Ils font aussi des études sur la fertilité, si ça t’intéresse tu pourras participer au cours de la journée. Tu peux remettre ton caleçon.

Lorsque je me retournai, Kristen était derrière moi, elle était hilare. Elle me dit en français afin que les autres ne comprissent pas :

— Mon frère m’avait prévenu, elles sont plutôt vicieuses ces deux.

— Tu connais beaucoup de mots assez spéciaux en français. Comment as-tu fait pour les apprendre ? Déjà eu un petit ami français ?

— Non, je suis vierge, comme toi je suppose. Je vais sur des forums consacrés à la sexualité et j’essaie de traduire, c’est plus amusant pour apprendre une langue.

— Et ton frère, il a aussi fait l’étude sur la fertilité ?

— Il n’a pas osé me le dire, il faudra que je lui redemande. Et toi, tu vas la faire ?

— On verra, je déciderai plus tard.

Cette journée s’annonçait pleine de surprises. Je me demandai comment elle allait se terminer, j’eus un pressentiment qui me donna des frissons dans tout le corps.