Visite médicale neutre

Les garçons étaient très obéissants, aucun ne râla et tous se retrouvèrent avec les pantalons sur les pieds en train de se triturer les couilles. Je pus les observer, je trouvais tout ceci très amusant. Olav eut une érection, une fille, Fricka, gloussa, Anja la remit à l’ordre :

— C’est une réaction tout-à-fait naturelle, ne fais pas tout un plat d’un homme qui bande, montre-nous plutôt comment on enfile un préservatif.

L’animatrice en sortit un d’une boîte et le tendit à Fricka qui eut l’air très embarrassée.

— Tu n’en as jamais mis ? demanda Anja.

— Non, avoua Fricka.

— Je vais te montrer.

Anja s’approcha d’Olav. Elle lui déroula le préservatif sur son pénis dressé.

— Dois-je me masturber maintenant ? demanda Olav.

— Fais comme tu veux, répondit Anja.

— C’était une plaisanterie, fit-il.

Ce fut au tour des filles. Kristen, épatée sans doute par mon annonce spontanée, se proposa aussi de passer la première. Ce n’était plus très courageux car elle savait que toutes devraient dénuder leur poitrine. Elle enleva son tee-shirt, elle n’avait pas mis de soutien-gorge, j’avais déjà remarqué ses tétons qui pointaient sous le tissu. Je n’osai pas lui demander pourquoi elle n’en mettait pas.

Le médecin vint vers elle et lui palpa les seins en donnant des explications. Ce fut ensuite à elle de le faire. L’animatrice lui fit une remarque :

— Tu ne presses pas assez fort, ce n’est pas une caresse érotique. Raphaël, montre-lui comment on fait.

— Moi ? fis-je, surpris.

— Pourquoi pas ? dit Anja. Tu n’as jamais caressé les seins d’une fille ?

— Non, répondis-je en rougissant.

— Il n’y a pas de honte à être puceau à ton âge, mais il ne faut pas attendre d’avoir 60 ans pour commencer. Essaie.

Je m’approchai de Kristen qui me fit un clin d’oeil pour m’encourager. J’essayai d’être le plus professionnel possible, comme le médecin nous l’avait montré.

— Très bien, nous dit celui-ci, maintenant les autres filles, c’est à votre tour.

— Je te tâterai les couilles pour me venger, me dit Kristen en français.

Je profitai pour mater les seins des autres filles et fis des comparaisons. Je trouvai que c’était ceux de Kristen qui étaient les plus beaux, j’avais flashé sur son corps dès le début. Ce déshabillage collectif avait mis tout le monde à l’aise, les questions fusèrent, et l’animatrice dut même nous interrompre après les deux heures.

Nous passâmes ensuite vers l’interniste pour le bilan final, seuls. Ce fut rapide pour moi, je n’avais rien à signaler. Il me conseilla de maigrir un peu et de faire plus de mouvement, ainsi que de perdre mon pucelage. Il me mit en garde car je n’étais heureusement pas stérile, le nombre de spermatozoïdes était normal si l’on tenait compte de la diminution constatée ces dernières années.

Ingrid et Kristen m’attendaient dans le couloir.

— Venez avec moi, nous dit l’infirmière.

Nous entrâmes dans un cabinet d’examen vide.

— Couche-toi sur la table, sur le ventre, et baisse ton caleçon.

Je me demandai encore ce qu’elle me voulait, me mettre un suppositoire ? Je compris rapidement lorsque je sentis une piqûre dans mes fesses, ce n’était que le rappel des vaccins. J’osai ensuite regarder ma compagne subir le même traitement, je ne tournai pas de l’oeil car il ne coulait pas de sang.

Cette fois c’était fini, à la sortie l’assistante, Sigrid, remit à Kristen la boîte de pilules puis lui demanda :

— Il a quelle grandeur de bite ton amant ?

— Tu as quelle grandeur Raphaël ?

— Je suis ton amant ? Je n’étais pas au courant. Et puis, il me semble que tu l’as vue.

— Bon, je vous donne des normaux, dit Sigrid. Il y a un bon d’échange à faire valoir dans les 30 jours, seulement pour ceux qui n’ont pas servi, je précise.

Elle nous donna à chacun une boîte de préservatifs ainsi qu’un dossier avec les résultats des examens déjà connus.

— Vous recevrez le rapport final avec les analyses de sang par courriel. Le médecin vous appellera s’il y a encore un problème. Il y aura aussi un lien pour une enquête de satisfaction. Merci de votre visite et à l’année prochaine.

Nous saluâmes l’assistante et sortîmes du bâtiment. Nous restâmes silencieux jusqu’à la station de métro.