-Non, s'il te plaît, répétai-je.

Sur la table de nuit, le réveil indiquait vingt-trois heures passées. Dans mon lit, Manon, ma grande sœur, se tenait dans mon dos. Elle me retenait couché sur le côté pendant que sa main était dans mon pantalon, et maintenait son doigt tendu entre mes fesses, contre mon petit trou.

-Ne t'inquiètes pas, reprit-elle. Je ferai doucement, tu n'auras pas mal.

J'étais plus qu'embarrassé. Au début, quand elle m'avait rejoint sous ma couette, j'avais dû finir par accepter qu'elle me touche l'anus, mais maintenant qu'elle en demandait plus, je souhaitais ne pas continuer plus loin.

Le doigt se fit plus pressant.

-Alors ? Tu veux bien ? Je rentrerai doucement.

-Mais ça va peut-être me faire mal quand même, répliquai-je.

-On n'a qu'à essayer, fit-elle. Peut-être aussi que tu vas bien aimer.

-Non, ça m'étonnerais.

La présence de son doigt devenait tellement oppressante que j'avais l'impression qu'elle avait déjà commencé à s'enfoncer dans mon cul.

-Allez, insista-t-elle. Juste une fois. Pour essayer.

Elle était vraiment têtue quand elle avait une idée en tête. Cette fois, elle n'attendit pas de réponse de ma part. Sa phrase avait sonnée plutôt comme une annonce, ou un avertissement.

Elle me bloqua en faisant passer un bras devant moi, puis je sentis son doigt forcer mon petit trou. C'était gênant, mais je savais que c'était parti : Manon avait commencé le geste. Inutile d'insister pour arrêter maintenant.

Dans la chambre, des mouvements agitèrent la couverture pendant quelques secondes, puis plus rien, juste ma respiration bruyante.

La tête de Manon s'approcha de derrière moi, si fort que je sentis son souffle sur ma nuque.

-Tu vois, c'était pas si dur que ça.