Environ 6 mois après un jour ou j’étais entrain de faire mes courses dans un grand magasin je reçois un appel sur mon portable d’une secrétaire du centre qui me rappelait bien gentiment que le gastroentérologue voulait me revoir pour une coloscopie de contrôle. J’avais espoir que celui-ci m’oublie mais visiblement ce n’est pas le cas. Pour gagner un peu de temps je prétextai à la charmante secrétaire qui elle n'y était pour rien que je n'avais pas mon agenda avec moi. Celle-ci esquissa un petit sourire et commenta en disant qu’elle me comprend et qu’elle est elle-même déjà passée par cet examen et qu’elle le trouva fort désagréable et m'avoua qu’elle allait bientôt devoir en repasser une car tous les six mois chaque personnel du centre a deux examens offerts. Ceci est un drôle de cadeau dont elle se passerait bien. Pour elle les deux examens les plus durs sont la coloscopie et l’hystérographie. Je suis assez d’accord avec elle. Notre conversation téléphonique se termina sur ce constat de pénibilité des examens et elle n’indiqua qu’elle reprendrait contact très prochainement avec moi.

Quelques jours plus tard cette même secrétaire me rappelle sur mon téléphone portable pour fixer un rendez-vous pour la coloscopie. Cette fois je ne pouvais plus m’y soustraire.

Toujours pour essayer de repousser le plus possible je prétextai des déplacements, des déjeuners d’affaire très importanst donc impossibilité de faire le régime sans résidus qui doit être fait avant l’examen. On trouva donc une date pour le week end du 22 et comble du hasard c’est le jour qu’elle a elle-même choisi pour passer la sienne. Nous serons donc toutes les deux ce jour-là à passer ce merveilleux examen puis elle me demande si je voulais continuer à être immobilisée pendant les examens. J’ai trouvé cette expérience assez amusante lors de mon bilan de santé au centre donc je renouvelles cette expérience.

Ma nouvelle copine décide qu’elle aussi se fera attacher pour cet examen histoire d’essayer.

4 jours avant l’examen tant redouté je reçois un sms me rappelant que je dois faire un régime strict c'est-à-dire pas de

Lait

Pommes de terre

Légumes

Fruits

Fromages

Viandes, charcuterie (sauf jambon),

Poissons. Coquillages et crustacés : e

Œufs : au plat, omelette.

Matières grasses.

Pain frais, pain chaud, pain complet, pain de seigle, pain de son, pain grillé.

Céréales

Sucre et dérivés : glaces et sorbets

Pâtisserie e.

Potages : tous sauf bouillon.

Boissons : gazeuses, jus de fruits, vin, boissons alcoolisées, thé et café forts, cacao.

En fait il ne reste pas grand chose à manger. La dernière fois j’avais fait le régime sans m’en rendre compte puisque j’étais déjà dans le centre.

En plus de ce régime je ne dois rien manger de solide depuis la veille au soir le jour de l’examen.

Le vendredi c’est avec la faim au ventre que je me rends après mon travail et avec un peu d’anxiété au centre. Dès mon arrivée je suis conduite dans une chambre double et avec deux wc. C’est signe que l’on va y passer du temps.

J’ai à peine le temps de m’installer que ma colocataire de chambre elle aussi arrive après son service.

On nous ordonne tout de suite de revêtir une blouse d’hôpital. Quelque temps après une infirmière arrive avec ce qui est de nouveau pour Catherine : les bracelets de contention que nous allons porter pendant tout le séjour puis elle emmène Catherine, moi je reste seule dans la chambre. Catherine part pour faire un tour de machine à laver.

Quelques minutes plus tard c’est mon tour de me retrouver debout au milieu de la petite pièce entièrement carrelée les jambes écartées et attachée avec les bras levés et eux aussi attachés avec toujours le même rituel : eau puis savonnage par l’infirmière, rinçage et séchage. Catherine pour qui c’était un grande première a été très surprise de ce traitement.

Dès notre retour dans la chambre le gastroentérologue, l’infirmière en chef et une élève de dernière année débarquent dans la chambre avec un chariot sur le quel il y avait le délicieux breuvage.

Pendant les 3 heures à venir nous devrons avaler un verre de potion tous les 15 mn.

La première heure nous devons juste avaler la purge mais au bout d’ 1 heure le premier effet se fait sentir avec les crampes qui peuvent être assez fortes. Par moments après ces crampes les diarrhées intenses arrivent assez vite et sont très rapprochées à un point qu’il ne vaut même plus le coup de quitter les toilettes. C'est la jeune infirmière qui nous sert toutes les 15 minutes les verres de produit.

Le dernier litre est très dur à boire. On a le ventre qui travaille dur. Il faut attendre au moins 2 heures après le dernier verre pour que l’effet diminue progressivement.