La nuit fut très courte et mouvementées aussi bien pour moi que pour ma compagne de chambre.

Dès le réveil l’infirmière arriva avec sur un chariot 2 thermomètres et un pot de vaseline et nous demanda de nous mettre nues sur le lit et sur le ventre afin qu’elle puisse nous mettre un thermomètre dans le derrière. A ce moment un petit sentiment de honte de me mettre cul nu sur le lit devant ma voisine de chambre elle-même dans la même position. Mais c’était sans compter sur l’arrivée du médecin qui devait nous passez la coloscopie dans quelques minutes et celui-ci profita de notre position et lubrification de l’anus pour nous faire à chacune un touchez rectal. J’étais morte de honte et à la fois un peu voyeuse car je n’ai pas perdu une miette du toucher de ma voisine.

Après ce moment surprenant et un peu humiliant, direction la machine à laver avec un lavage très minutieux de partie intime toujours réalisé par une infirmière pendant que je suis solidement immobilisée dans cette petite salle.

Ce qui est normal vu l’examen de nous allons avoir dans quelques minutes.

Pour la coloscopie c’est moi qui passe la première. De toute façon ma colocataire elle aussi a déjà passé cet examen.

Je me retrouve donc installée en position gynéco attachée comme d’habitude solidement au fauteuil et très vite j’ai droit à un gros speculum anal de façon à pouvoir faire passer le fibroscope.

Je sens maintenant le fibroscope avancer lentement en moi mais au bout de quelques instants le médecin qui procède à l’examen annonce qu’il arrête l’examen là parce que je ne suis pas assez propre et qu’il ne voit rien et ordonne de me transférer en salle de soins pour me faire un grand lavement et une séance longue d’hydrothérapie. A ce moment je suis un peu en paniquée et commence à craindre pour la suite et me doute très fort que les moments à venir ne vont pas être des plus agréables. On m’enlève le speculum et me transfert directement avec le fauteuil sans même me changer de position.

Arrivée dans la salle de soins on met en place dans mon anus une grosse canule pour l’irrigation munie dans ballonnet gonflable pour la maintenir en place et me relier à la machine . L’infirmière se rendit compte que lors de ma précédent irrigation on avait dû me mettre une sonde urinaire. Elle décide donc de m’en mettre une tout de suite pour éviter d’interrompre le soin.

Ce n’est toujours pas un moment très agréable mais depuis que je fréquente ce centre je commence à m'y habituer. Après cette mise en place elle lance la machine et tout de suite je sens mon ventre se remplir assez fortement. Après la phase de remplissage et de trempage la machine aspire tranquillement l’eau et là c’est vrai que la préparation ne devait pas être très bonne au vu de la couleur du liquide qui ressort. Je reste dans cette position pendant au moins 1 h avec un tuyau dans la vessie un dans l’anus et attachée en position gynéco avec régulièrement mon ventre qui gonfle et dégonfle mais aussi avec de violentes crampes.

A la fin du cycle après m’avoir enlevé la sonde rectale on me laisse me reposer un peu toujours dans la même position et avec la sonde urinaire.

Après ce temps de repos on me remet une canule toujours avec un ballonnet mais cette fois à 1 seule voie et je suis juste reliée à un bock pour faire un remplissage total. Le but est de prendre un maximum de liquide en 30 minutes.

Au début tout se passe bien, je prends 2 litres sans problème. Lorsque je passe le cap des 3 litres je ressens des coliques insupportables. Je ne vais pas arriver à prendre beaucoup plus. A la fin de la demi-heure mon ventre est proche de celui d’une femme enceinte prête à accoucher et je reste encore comme ça un peu de temps sans pouvoir ni bouger ni évacuer la moindre goutte. Le médecin profite de mon ventre tendu pour faire une échographie abdominale. Le seul problème c’est que pour faire une échographie il faut appuyer avec l’ appareil et se faire triturer le ventre et quand on a 3 litres d’eau dans le ventre c’est pas le top .

Après cet exam imprévu je suis autorisée à me vider.

A la suite de cette épreuve on me conduit dans une sorte de chambre ou de cellule de prison afin que je me repose une heure ou 2 de façon à passer enfin cette fichue coloscopie. Après mon repos (bien mérité) je suis de nouveau conduite dans la salle d’examen et très vite je suis attachée et le spéculum anal est remis en place. Je sens de nouveau le fibroscope serpenter en moi cette fois-ci sans encombre. L’examen se déroule normalement et je sens mon ventre se tendre un peu avec le gaz qui est insufflé pour l’examen. A la fin de l’examen on m’enlève ma sonde urinaire et on met en place dans mon anus une sonde rectale creuse avec un ballonnet qui est gonflé une fois introduit à l'intérieur de mon rectum pour évacuer le gaz. Cette sonde provoque une envie permanente d'aller à la selle, difficultés pour uriner.

De retour dans ma chambre je retrouve Catherine qui elle aussi a une sonde dans le rectum pour évacuer le gaz. Je luis raconte le petit supplément que je viens de vivre car elle se demandait ce que l’on avait pu me faire tout ce temps. On nous amène un plateau repas bien copieux que nous dégustons avec plaisir puis dans l’après-midi alors que nous récupérions de notre nuit assez courte le médecin vint nous amener le résultat et une infirmière nous enlever nos sondes.

Bon, voilà un examen de plus de passé.

Le prochain c’est chez l’urologue pour vérifier le dépôt dans quelques mois.

Comme prévu je suis donc de retour dans le centre 6 mois après ma coloscopie mais cette fois pour vérifier le problème qui avait été détecté lors de mon bilan c'est-à-dire la présence de sable dans la vessie pour refaire une série d’examens avec l’urologue.

On m'a prévenue à la prise de rendez -vous qu’il fallait que je m’attende à être là au moins 2 jours peut- être 3 .

J’ai donc posé un vendredi de " rtt " et je me présente comme convenu le jeudi soir au centre après ma journée de travail. Je suis comme d’habitude très bien accueillie par le personnel. Je remplis et signe quelques papiers.

Je suis conduite dans ma chambre et je dois me déshabiller complètement et attendre l' arrivée d’une aide- soignante qui comme à l’accoutumée m’équipe de bracelets aux poignets et aux chevilles et qui servent à immobiliser lors des examens ainsi que d’un collier.

Je reste quelque temps dans ma chambre entièrement nue avant que l’on vienne me chercher pour la machine à laver. Je pensais échapper à cette épreuve vu l’heure tardive de mon arrivée mais non .

Je suis donc emmenée dans cette salle et comme à chaque fois attachée debout les jambes bien écartées et les bras tendus vers le haut. Ensuite c’est toujours le même scénario. L’eau et le savon qui sont pulvérisés ensuite on vient me frotter et rinçage avant la soufflerie pour me sécher .

A la sortie de mon lavage on m’informe que depuis ma venue il y a un nouveau protocole. Avant de voir l’urologue je dois passer une visite avec un médecin généraliste afin qu’il s’assure que je n’ai pas de contre- indications. Je me retrouve donc en chemise d’hôpital dans une petit salle d’attente afin de rencontrer le docteur Véronique L’Huiller que je ne connais pas encore.

L’attente fut assez courte. Je suis invitée à rentrer dans son cabinet et je suis tout de suite installée sur la table de soins. Elle est accompagnée par 2 jeunes filles qui sont en école d’infirmières et qui sont en stage .

Après un petit interrogatoire sur mon état de santé la doctoresse ordonne aux 2 stagiaires de prendre ma tension et à l’autre la température. Je me retrouve donc avec un thermomètre dans le derrière et le brassard de la tension. Tout va bien de ce côté : ma température est correcte.

La doctoresse décide ensuite de pratiquer un toucher rectal. Elle s’installe entre mes jambes, lubrifie ses gants et commence à me masser l’anus pour rentrer mais je ne suis pas allée à la selle aujourd’hui et je me trouve chargée. Elle m’injecte donc un puisant laxatif en gel que je dois garder le plus longtemps possible le tout sous l’œil des stagiaires .