Vues: 559 Created: 2010.07.21 Mis à jour: 2010.07.21

Biographie d'un infirmier militaire

Épisode 4 : Briefing

Le matin, je me réveillai avec le bon souvenir encore frais de la nuit. J'avais entamé une relation avec Coralie. Celle-ci dormait encore dans son lit. J'avais essayé de la rejoindre sous sa couverture quand on était revenu, mais elle n'avait pas voulu que je lui fasse l'amour avec Enora à leur côté.

Quand le monde s'était levé et avait pris son petit déjeuner dans la cantine, Sylvia se dirigea vers une partie du centre de soin que je ne connaissais pas et demanda à Coralie de venir l'aider.

-Vous avez besoin de moi ? Demandais-je.

-Non, toi il faut que tu apprennes comment se passent les visites ici. Enora va t'accompagner pour t'expliquer.

On partit chacun de notre côté. Théo et Lucie se dirigèrent vers le couloir principal, chacun sachant sûrement déjà ce qu'il avait à faire.

Une fois sur place, Enora débuta le cours.

-Bon, voilà. Déjà saches que presque tout les patients sont en fait des ... patientes. Ce sont des prisonnières militaires. Avant tout examen, sauf en cas de blessures graves, il faut les fouiller pour vérifier qu'elles ne cachent rien, c'est très important, et on ne fait pas d'exceptions.

Elle me montra un panier en plastique qui était posé sur un tabouret et enchaîna :

-Tu dois placer tout leurs vêtements là-dedans, et tu donnes le panier aux gardiens qui les accompagnent : c'est eux qui fouillent les vêtements. Pour ce qui est du corps, ils ne peuvent pas, c'est à nous de le faire. Il faut rechercher n'importe quels petits objets : lacets, objets coupants ou drogues.

Elle mime les mouvements en même temps qu'elle m'explique :

-Voilà, tu installes la patiente ici, couchée sur le dos, et tu commences à chercher dans ses cheveux en glissant tes doigts dans les mèches. Puis tu regardes ses mains et ses ongles avant de lui ouvrir la bouche. Si elle refuse, tu la préviens une fois, puis tu peux lui injecter un sédatif si elle persiste, les seringues sont préparées dans ce tiroir et prête à l'emploi.

Elle me montre comment appuyer et où il faut injecter : dans le cou, mais ça je le sais déjà.

-Sinon tu as le droit aussi d'appeler les gardiens pour la tenir, enchaîna-t-elle. Pour la bouche, il faut mettre un gant et passer ton doigt tout autour de la mâchoire, puis sous la langue. Après tu vérifies les différents orifices : les oreilles, les narines, et enfin le moment délicat : le vagin et l'anus.

Elle avait bien mit en avant ces deux mots.

-C'est très important de vérifier leur sexe et leur popotin, car c'est souvent là qu'elles risquent de cacher des choses. Pour procéder, c'est simple : quelques gouttes de vaseline sur le bout du doigt, tu la préviens avant quand même, puis tu enfonces ton doigt et palpant un peu partout. Tu la retournes ensuite sur le ventre, et pareil pour le petit trou, compris ?

-Oui.

-Ok. De toutes façons je serais là pour ta première fois si tu oublies quelque chose.

-Et si elle détient quelque chose ? Je le donne aux gardiens ?

-Nous y voilà, fit-elle. Oui tu leur enlèves et tu le donnes aux gardiens pour qu'ils fassent leur rapport. Si tu sens quelque chose dans son vagin, tu utilises un spéculum et une pince, je te montrerai si c'est nécessaire. Si tu sens quelque chose dans les fesses, alors c'est le suppositoire obligatoire, même en cas de doutes.

L'évocation venant d'une si jolie femme d'une telle fouille commençait sérieusement à m'exciter. De plus elle en parlait avec une extrême facilité, contrairement à moi qui me sentais troublé par cette procédure.

-Ok, lui dis-je. Je crois que j'ai tout compris là-dessus, Enora. Ensuite ?

-Et bien tu demandes ce qu'elle a, pourquoi elle est là, et tu fais ton boulot d'infirmier. Si c'est plus important ou que tu as un doute, tu la transfères chez un des deux docteurs du centre : Sylvia ou Théo. C'est également eux que tu dois voir pour obtenir des ordonnances. Voilà, c'est à peu près tout ce que tu dois savoir. Et bien sûr, il pourra arriver que tu soignes un homme, un militaire ou un gardien. Pour eux tu ne fais pas de fouille évidemment.