Biographie d'un infirmier militaire
Épisode 11 : Le retour de Coralie
Durant toute la fin de la matinée où j'étais resté cloué au lit, seul dans la chambre, j'ai repensé à tout ce qui s'était passé depuis mon arrivée ici. J'avais encore un peu mal à la tête mais n'avais pas sommeil, et le lavement que j'avais reçus me donnait une sensation de bien-être : j'étais soulagé, et me sentais plus léger, libéré.
Ce lieu me plaisait, j'y avais rencontré une équipe de travail sympathique, dont les deux infirmières avaient eu une aventure plus ou moins sexuelle avec moi. Parmi ce que j'avais pu découvrir sur Théo, Coralie et Enora, ce centre médical était un endroit ou la pudeur n'avait plus le même sens, nous n'étions plus vraiment gênés de nous montrer nus, comme en témoignait la visite médicale. C'était comme si ce lieu isolé et tranquille nous avait transformés et rendus plus tolérant sur des sujets tabous. Nous nous savions libres et éloignés de toute surveillance et cela avait fait ressortir en nous un côté presque animal.
Les deux autres membres de l'équipe : Sylvia et Lucie, étaient celles que je connaissais le moins car elles étaient souvent séparées du reste du groupe en dehors des heures de pause.
Et restait encore cette histoire louche entre Enora et Théo qui me confirmait que j'avais encore sûrement pas mal de choses à découvrir sur cet endroit.
La porte s'ouvrit. En rouvrant les yeux, je distinguai Coralie qui entrait dans la chambre, et vint s'asseoir près de moi.
-Je viens d'arriver, fit-elle avant de m'embrasser.
-Alors il paraît que tu ne te sens pas très bien ? Ajouta-t-elle en posant sa main sur mon front après s'être redressée.
-Oui, une petite fièvre je crois. On m'a dit de rester ici, mais je n'ai pas sommeil.
Elle enleva sa main de mon front.
-Je vois, tu es encore chaud. Il faut que tu dormes, tu as besoin de repos.
Elle me proposa un somnifère pour m'aider à m'endormir, ce que j'acceptai, et elle partit chercher un verre d'eau avec deux cachets qu'elle rapporta dans la chambre.
-Tiens, avales-ça. Ça assomme un peu, mais tu vas vite dormir avec.
Je mis les cachets sur ma langue, et pris le verre d'eau qu'elle me tendait pour tout avaler. Elle resta tout près de moi un petit moment, puis ma vue devint floue, et ensuite plus rien.
Je repris conscience petit à petit, et remarquai qu'il faisait encore nuit. Mon mal de tête avait disparu et je me sentais à nouveau en pleine forme. Sous ma couette, un corps féminin me tenait chaud. En promenant ma main dans sa chevelure, je reconnus Coralie. Elle était blottie contre moi et dormait paisiblement. À l'autre bout de la chambre, je distinguais dans la pénombre Enora qui était également endormie.
Je jetai un rapide coup d'œil sur mon réveil qui indiquait 5h15 du matin. On se levait en général vers 7h30 pour s'habiller et aller prendre notre petit déjeuner. "Encore deux bonnes heures".
C'était la première fois que Coralie dormait avec moi dans ce lit. En tâtonnant un peu, je remarquai qu'elle portait sa robe de nuit, puis je passa ma main dessous sans la réveiller : pas de culotte ! Alors sans bruit je commençai à lui enlever sa robe de chambre, le plus dur fut de passer les bras mais je finis par y arriver, et jetai sa robe au bout de mon lit. Elle dormait toujours et je la repris contre moi, son contact direct m'étant plus agréable.
Sur ma table de nuit, un objet légèrement réfléchissant attira mon attention : un thermomètre. C'était celui qu'Enora s'était servi hier matin. On l'avait probablement laissé là pour surveiller ma température. Je le saisis et le portai à mon nez : une odeur assez forte s'échappait de la pointe, m'indiquant qu'il avait sûrement traîné dans mon derrière. Comme je ne me souvenais pas, j'en déduisis qu'une des filles m'avait prit ma température rectale pendant que je dormais. Cette idée me rendit tout excité, et je pris la décision de vérifier la température de Coralie, pendant son sommeil également.
Sous la couette, je portai mes doigts entre les fesses de ma conjointe à la recherche de son petit trou, ce qui n'était pas si évident que ça ! Une fois repéré, j'apportai le thermomètre de l'autre main et insérai la tige de verre doucement dans son cul. Elle remua dans le lit sans se réveiller. Je gardai un doigt sur le thermomètre pendant cinq bonnes minutes pour ne pas qu'il ressorte tout seul, puis le laissai sortir doucement. Coralie se retourna dans son sommeil et je pus récupérer l'instrument. À la lueur de la lune, je pouvais lire 37 degrés environ, ce qui était la température normale d'une personne à cet endroit.
Je reposai ensuite le thermomètre sur la table de nuit et serrai ma compagne dans mes bras pour la tenir chaud moi aussi. Je finis finalement par me rendormir aussi.