Vues: 500 Created: 2012.04.27 Mis à jour: 2012.04.27

L'examen médical du permis de conduire

Chapitre 3

EPISODE 3

Pour finir avec ce thème, voilà la ou les raisons qui m'ont fait changer d'auto école... et ce qui m'est advenu par la suite...

En fait, j'avais profité de ma période de chômage pour apprendre à conduire, car nombreuses étaient les annonces pour lesquels un permis de conduire B était souhaitable. Des fidèles de ma paroisse étaient prèts à m'embaucher, mais il me fallait à tout prix ce papier rose.

J'ai donc commencé mes cours de conduite en même que l'apprentissage du code de la route. C'était une bonne technique d'enseignement, car les panneaux qu'on voyait sur des diapos, on pouvait les voir en vrai sur la route. L'auto-école dans laquelle je me suis inscrit faisait les deux en même temps : théorie et pratique.

J'ai eu mon code au premier passage.

Pour la conduite, j'étais stressé, tendu, nerveux... Je n'y arrivais pas !

Au bout de 25 h de conduite, le moniteur me propose de passer l'examen de conduite, si je veux. Uniquement pour voir comment je réagis. Je n'étais pas obligé d'accepter, mais j'ai voulu tenter l'expérience.

Le trac, l'angoisse, le stress, la nervosité m'ont fait échouer. Ce à quoi je m'attendais.

Oui, mais voilà : l'examinatrice m'a enfoncé !

Je m'explique : dès que je suis monté à bord, elle m'a dit (comme si que je ne le savais pas) :

- Je vous rappelle monsieur que nous sommes en France. Et qu'on roule à droite !

Cette phrase assassine m'a désarçonné !

J'ai conduit comme j'ai pu. Très mal. L'examinatrice est intervenu sur les commandes ; retour au parking. Ajournement.

En quittant le véhicule, elle me fait cette remarque :

- Vous êtes un conducteur dangereux, monsieur ! Vous avez encore beaucoup à apprendre !

J'ai pris cette réflexion en pleine poire : je savais que je n'étais pas encore apte à conduire, mais pas à ce point. D'ailleurs, le moniteur m'a dit de ne pas en tenir compte et de passer outre à ces propos.

Quelques semaines plus tard, après une bonne cinquantaine d'heures de conduite, je me représente à nouveau à l'examen de conduite. J'ai prié, supplié, le moniteur de ne pas avoir affaire avec l'inspectrice de la première fois. Mais le moniteur m'a dit qu'il ne sait pas qui est là.

Et sur qui je tombe en ce deuxième passage ? La même inspectrice que la première fois. Elle me reconnait et elle me fait toujours les mêmes remarques désobligeantes :

- J'espère que vous êtes bon, cette fois, monsieur. Roulez bien à droite et faites attention aux priorités et aux piétons !

Je n'avais même pas démarré et déjà, elle m'a déstabilisé ! Qui plus est, je n'ai jamais renversé personne !

Arriva ce qui devait arriver : deuxième échec. L'inspectrice est intervenu sur les commandes, un peu plus tard que la première fois. Elle m'a dit :

- Si je vous laisse faire, c'est des morts qu'il y aura après votre passage ! Vous ne conduirez jamais, monsieur, vous êtes un fou dangereux ! Au revoir !

Sous le coup de la colère, je suis descendu de la portière en lui claquant la porte au nez : je lui ai dit, très méchamment et très fort :

- SALUT !

Le lendemain de l'examen, je retourne à l'auto-école pour prendre un nouveau cours de conduite. Le moniteur m'a appris que mon geste a fortement déplu à l'inspectrice et, pour cela, elle va demander un examen médical chez un psychiâtre !

L'auto-école s'est mobilisé, c'est le mot, pour m'éviter cette chose. J'en ai remercié le personnel avec des larmes aux yeux !

Mais, entre temps, j'ai trouvé un travail pour lequel je n'avais pas besoin de véhicule. J'ai voulu transférer mon dossier d'auto-école vers une autre, proche de mon lieu de travail.

Le dossier est resté bloqué... 6 mois ! Il fallait que je fasse cette visite chez le psychiâtre pour débloquer la situation.

N'ayant pas le choix, je me suis soumis à la décision de l'inspectrice.

J'ai eu un rendez-vous assez rapidement. Le psychiâtre est un homme, la cinquantaine. Il prend attentivement connaissance de mon dossier. Il m'interroge, me pose des questions sur tout...Il me fait passer quelques tests simples et bidons, dirais-je...Il me demande des explications sur mon comportement avec l'inspectrice et je le renseigne, avec des détails. Je dis au médecin que j'ai besoin du permis pour travailler, que l'inspectrice m'a saqué dès que je suis monté dans la voiture, alors qu'elle ne me connaissait pas...

Et je finis en pleurant, n'arrivant plus à sortir un mot !

Le psychiâtre s'approche de moi, me tend un mouchoir en papier pour sécher mes larmes, délicate attention. Quand mes sanglots cessent, il retourne derrière son bureau et réfléchit à ce qu'il va faire.

C'est vrai, finira-t'il par me dire que je n'avais pas à me comporter comme je l'ai fait ; mais c'est vrai aussi, que l'inspectrice n'avait pas le droit de me descendre avant même que l'épreuve commence. Mes tests sont bons, je ne suis pas fou, je ne relève pas d'un cas psychiâtrique, avoue-t'il.

Voilà qui me rassure.

Il se replonge dans le silence et finit par me dire :

- [color=#339966]Bien, jeune homme. Déshabillez-vous, complètement, et allongez-vous sur le divan[/color].

Tout de même surpris mais sans avoir d'autre choix, j'obéis, sans gène (je n'ai même pas fais attention à ma pudeur, tant j'étais dans tous mes états). Pendant que je me déshabille, le médecin me tourne le dos et ne me voit pas : il prépare le sofa qui m'attend...

Complètement nu, puisque j'ai retiré même mes chaussettes, je m'allonge sur un sofa, sur lequel le psy a étendu un long ruban de papier. Il me regarde, me dévisage. Je suis son regard des yeux qui parcourrent tout mon corps. Il ne me fait rien, ne me touche pas, mais mon corps est soumis à des réflexes nerveux.

Puis, il me demande de me lever et de venir près de lui : je me demande ce qu'il va me faire, mais j'ai tellement peur que j'obéis. Je ne suis plus un homme, mais une loque, un robot, un zombie...

Le psychiâtre m'observe de tous les côtés, de face, de profil, de dos... Je n'ai pas le droit de suivre son regard, mais je fixe un point de son cabinet. Il me regarde, il note, mais je ne sais pas ce qu'il fait, au fond. Je sens une érection venir, alors je me cache de mes mains, comme si je ne le faisais pas exprès. Le médecin s'en rend compte et me fait retrier mes mains. J'ai alors une rougeur au front, parce que j'ai honte de cette érection.

Il retourne à son bureau et me dit comme si de rien n'était :

- [color=#339966]Ecoutez, jeune homme. Si vous promettez de ne plus recommencer, je passe l'éponge. Je vous donne le droit de repasser votre permis. On est d'accord ? Pour moi, tout est normal chez vous. Vous n'avez aucun problème psychiâtrique ou autre. Un peu d'énervement, c'est cela, non[/color] ?

- [color=#800080]Oui, docteur. Je vous le promets ! Je serai plus délicat la prochaine fois[/color].

- [color=#339966]Vous avez bien fait de changer d'auto-école[/color], me dit-il en souriant. [color=#339966]Comme ça, vous ne riquez plus de tomber sur cette inspectrice. Rhabillez-vous[/color].

Je quitte ce psychiâtre et je reprends mes leçons.

J'ai finis par avoir mon permis deux ans et demi après ma première inscription à l'auto-école, en raison des faits que j'ai relaté. Je suis resté six mois sans cours de conduite, à cause de l'inspectrice qui a suspendu mon dossier au passage devant un psychiâtre !

Je n'ai plus jamais eu affaire à cette dame, ma nouvelle auto-école située dans un autre département, n'avait pas les mêmes examinateurs !

Comments

fraischa Il ya 11 ans  
Wazabi Il ya 12 ans  
n/a Il ya 12 ans  
xav Il ya 12 ans