Vues: 1359 Created: 2014.04.20 Mis à jour: 2014.04.20

Ma deuxième copine, une révélation ?

Chapitre 1

J'ai eu une vie sentimentale (et, disons le, sexuelle) un peu compliquée que j'ai eu l'occasion de raconter largement sur ce site. Je voudrais évoquer aujourd'hui Maria, qui a été ma "deuxième" copine et qui a joué un rôle important dans ma vie comme vous allez le voir au cours de ce récit.

J'ai déjà raconté que j'ai eu une enfance et une jeunesse privilégiée, sans soucis matériel, avec des parents adorables, avec lesquels je me suis toujours bien entendu et des études menées sans problèmes. Le seul bémol à ce tableau idyllique tenait à ma personnalité. Mon total manque de confiance en moi et ma timidité avec les filles a fait que je suis resté vierge jusqu'à l'age de 21 ans. Et quand une fille a fini par bien vouloir de moi, les choses se sont déroulées de manière un peu curieuse.

L'été 1973, comme je l'ai raconté sur ce site, Christine, qui avait juste mon age, à quinze jours près, et fréquentait la même (grande) école que moi, après une période de complicité de plus en plus équivoque, m'a invité un samedi après-midi dans l'appartement vide de ses parents et là a pris les choses en main et m'a dépucelé en beauté. Je reste très reconnaissant à Christine de m'avoir initié aux choses de la vie avec toute la tendresse dont elle était capable.

Christine n'était pas une beauté classique, mais ne manquait pas de charme, ni d'atouts. Très pale, Elle avait un très joli visage, d'une grande finesse, avec des cheveux roux très longs et des yeux verts. Ses seins étaient petits, mais ses hanches et ses cuisses étaient un peu fortes et elle se plaignait d'avoir un "gros cul" ( affirmation que je jugeais exagérée). Avant de jeter son dévolu sur moi, elle avait eu "quelques" amants ( je n'ai jamais pu savoir combien) et venait de rompre avec un prétendu fiancé. Elle était très expérimentée dans les choses de l'amour et m'a tout appris.

Après cette fameuse après-midi où Christine m'a "sauté", nous avons passé une période merveilleuse de quelques semaines pendant lesquelles nous faisions l'amour avec frénésie, le seul frein étant le fait que nous habitions chez nos parents respectifs et ne leur avions pas (encore) révélé la nature de nos relations. Cette période idyllique se termina malheureusement assez rapidement parce que Christine s'était inscrite de longue date pour aller passer un an d'étude en Irlande et nous nous sommes séparés en septembre en nous promettant de nous écrire et de nous revoir.

Pendant l'année qui a suivi, Christine est rentrée plusieurs fois en France pour de brefs séjours et je suis allé la voir à Dublin quelques jours au printemps. Chacune de ces retrouvailles était pour nous l'occasion de faire l'amour de manière frénétique. Cette situation me convenait parfaitement. En attendant les retours de Christine, je me contentais de me masturber en pensant à elle et cette "fidélité" correspondait à ma vision romantique du grand amour. Christine voyait les choses autrement et, si elle me jurait que j'étais son grand amour et était prête à faire des projets à long terme avec moi, elle rêvait pour nous deux d'un amour à la " Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir" où chacun multiplierait les expériences de son coté, ce qu'elle ne se gênait pas de faire à Dublin.

Alors que j'espérais que Christine, au terme de cette année, reviendrait à Paris, elle décida au contraire de poursuivre ses études à l'étranger. On lui avait offert un poste d'assistant dans une prestigieuse université de Californie, pour un minimum de trois ans, et elle accepta cette proposition avec enthousiasme. Etant fou amoureux d'elle, j'étais un peu triste, mais elle m'assura que cela ne changerait rien pour nous. Nous pourrions continuer de nous voir pendant les vacances. Elle partit pour Los Angeles en m'assurant de son amour éternel.

La situation qui avait prévalu pendant son séjour à Dublin se perpétua donc pendant les années suivantes. Christine menait une vie sexuelle plus qu'active en Californie et faisait l'amour avec moi quand nous avions l'occasion de nous voir. Pour ma part, je continuait de mener une existence monacale et m'en accommodais fort bien. Christine elle-même beaucoup moins ...

En effet, Christine considérait que notre amour à la "Sartre et Beauvoir" était une sorte de pacte et que je ne remplissais pas ma part du contrat. Au fur et à mesure de notre relation, elle me reprocha de m'enfermer chez moi pendant ses absences et me demanda de plus en plus véhémentement de "me faire d'autres nanas" et de lui en rendre compte, comme elle-même me racontait par le menu dans ses lettres, puis lors de nos rencontres, ses différentes parties de jambes en l'air.

A l'automne 1976, alors qu'il était question que son contrat de trois ans soit renouvelé l'année suivante en Californie, à son départ de France, ses demandes prirent la forme d'un véritable ultimatum. Dans un espace discret d'un café de Roissy, elle me dit: " Tu sais, je t'aime bien, tu es mignon et tu te défends plutôt bien au lit, un peu grâce à moi d'ailleurs...non, mais tu me désespères avec ta "fidélité" à la noix. Si d'ici Noèl, tu n'a pas sauté une nana, je te laisserais dans ta merde...." Quelque peu interloqué, je lui demandais: "Mais qui veux-tu que je "saute"?" . C'est alors que nos relations ont pris un tour vraiment particulier. Elle hésita un instant, puis me dit: " Tiens, l'autre jour, quand on était chez Gibert, cette fille qui nous est tombée dessus, au rayon des BD, et que tu m'a présentée, une fille mignonne, tout à fait ton genre si je ne me trompe, la Scandinave éthérée typique, blonde aux yeux bleus, un peu.... ( elle chercha un mot en français, n'en trouva pas, puis utilisa le terme anglais) "skinny", surtout par rapport à moi" nota-t-elle, d'un ton soudain un peu amer. Elle ajouta, se montrant tout à coup agressive: "D'ailleurs, j'ai bien vu à sa tête qu'elle ne demande que ça, Miss Stockholm, avec ses airs de sainte nitouche, que tu la baises, elle doit en rêver toutes les nuits, ... tu es vraiment idiot si tu ne t'en rends pas compte ". J'étais vraiment éberlué. "Tu veux dire Maria ? " interrogeai-je ma copine, connaissant la réponse. Sa tête dodelina. Les haut-parleurs appelaient les voyageurs pour LA. Nous nous séparâmes sur un bisou, un peu froid de ma part.

Les jours suivants, je me disais que Christine aurait oublié ses propos vénéneux après 15 heures d'avion. Mais dans la première lettre que je reçus d'elle après son arrivée, elle renouvelait son ultimatum: "tu baises ta petite Maria avant Noêl, sinon.... D'ailleurs, elle ne demande que ça "

Je me demandais un peu quoi faire. Le fait est que Maria était bien la seule fille qui pouvait m'attirer parmi celles que je connaissais à Paris. L'idée germa peu à peu dans mon cerveau de prendre ma petite Mme de Merteuil à son propre piège.

Cet ultimatum de Christine est survenu à un moment où l'on pouvait dire que notre relation battait de l'aile, c'était du moins la perception que j'en avais. Depuis trois ans que nous nous connaissions, nous n'étions en fait vécu ensemble que pendant de brèves périodes, passant rapidement de la joie des retrouvailles à l'angoisse de la séparation. Mais, au fil du temps; ces brèves périodes me suffirent pour constater que notre relation n'était pas le grand amour dont j'avais rêvé, j'avais peut-être placé la barre un peu trop haut.

J'aurais voulu une copine avec laquelle j'aurais pu tout partager sur un pied d'égalité, j'aurais même aimé qu'elle soit plus brillante que moi, j'aurais voulu pouvoir avoir avec elle des conversations sur les films, les bouquins, la politique. Or, rapidement je réalisais que Christine était terriblement terre-à-terre et superficielle. Elle n'avait hèlas, aucun intérêt pour les livres, lisait avec difficulté ceux que nos programmes universitaires nous imposaient, alors que j'aurais voulu échanger mes impressions avec elle sur les romans qui sortaient, comme je le faisais avec mes parents ou mes amis, garçons ou filles. Au cinéma, elle n'aimait que les comédies "françaises" et acceptait à la rigueur d'aller voir un film de Lelouch alors que je ne jurais que par Truffault et Rohmer. Dans l'actualité politique française ou internationale, elle ne s'intéressait qu'aux cancans sur les personnalités. Bref, pour résumer la situation, elle lisait Paris-Match et moi le Nouvel Observateur. Et elle m'agaçait de plus en plus.

Et pourtant j'avais très peur qu'elle me quitte; Je me disait que, si elle me quittait, je me retrouverais dans ma solitude minable que j'avais connu avant de la rencontrer et je n'imaginais pas que je pourrais avoir une deuxième fois le chance qu'une fille vienne me chercher.

Il faut dire aussi que, au lit, les choses se passaient plutôt bien et j'éprouvais une sorte de plénitude lorsque je faisais l'amour avec elle, même si je n'avais aucun point de comparaison puisque Christine était la seule fille avec laquelle j'ai couché. Elle-même semblait satisfaite de la manière de laquelle je mettais en application ses leçons. Au lit, elle se montrait déchaînée, mais restait excessivement tendre dans ses caresses. Elle était aussi passablement bruyante et formulait ses exigences et ses compliments à mon égard dans le plus cru des langages. Comme nous étions rarement ensemble, lorsque nous nous retrouvions pour quelques jours, nous passions nos journées, et nos nuits, à faire l'amour. Quand Christine repartait après une ou deux semaines de séjour à Paris, il me fallait plusieurs jours pour récupérer.

Nous avions cependant un point de désaccord, mineur certes mais..., concernant nos relations sexuelles. Au début de notre relation, j'avais un jour apporté, pour pimenter nos ébats, un thermomètre rectal que j'avais dévoilé à ma copine lorsque nous fûmes tous les deux nus. Elle se montra scandalisée et fut très fâchée de mon initiative, alors que depuis quelques semaines, nous avions expérimenté toutes les variations érotiques possibles et qu'elle avait accepté comme des choses naturelles de prendre mon sexe dans sa bouche et de me laisser pénétrer son rectum. Mais, elle avait une opposition de principe à la température rectale, elle trouvait cela "sale" et, chez les hommes, y voyait l'aveu de tendances homosexuelles. Elle refusa donc toujours avec énergie, même si j'invoquais une raison médicale, de me mettre un thermomètre, là où elle glissait pourtant volontiers un doigt quand nous faisions l'amour, et plus véhémentement encore de me laisser lui en mettre un. Elle se montra aussi très choquée quand je lui avouai, que, avant de la connaitre, lorsque je me masturbais, il m'arrivais (assez souvent en fait) de me mettre un thermomètre dans le rectum pour me stimuler. Elle me fit lui promettre de renoncer à cette "mauvaise habitude", quand je "penserai" à elle lors de ses absences, promesse que je n'ai jamais respectée, tant elle me paraissait ridicule.

Je réalise que je n’ai pas encore parlé de Maria, alors qu’elle est sensée être le personnage principal de ce récit.

Maria est apparue dans ma vie juste trois mois après le début de ma « liaison » avec Christine. Je me suis souvent dit que, si Christine n’avait pas jeté son dévolu sur moi en ce mois de juillet 1973, les choses se seraient peut-être déroulées de manière différente avec Maria.

Quand Christine est parti pour l’Irlande en septembre, je me suis retrouvé seul et, malgré les encouragements de Christine à " vivre ma vie" et à "accumuler les expériences sexuelles pour lui en faire profiter par la suite" , je décidais, par goût et par paresse sans doute, de témoigner à Christine ma fidélité en ne s’intéressant pas aux autres filles. Je retrouvais les habitudes de ma solitude antérieure et me masturbais a peu près tous les jours, en pensant très fort à Christine.

Dans le même,temps, comme je m’ennuyais un peu dans le cadre de mes études traditionnelles, j’eu l’idée de m’aérer un peu l’esprit, tout en retrouvant mes origines nordiques, et je m’inscrivis au tout nouveau Département d’études scandinaves de la Sorbonne. Comme je m’estimais modestement d’un bon niveau en Suédois, de même qu’en Danois et Norvégien, je voulus m’imposer un défi et je choisis d’étudier l’Islandais, qui est la langue mère des langues scandinaves. C’est là que je tombais sur Maria.

Mon « amour » pour Christine me m’interdisait quand même pas de voir les autres filles et je remarquais Maria dès mon premier cours d’ Islandais niveau 1. J’ai déjà dit que, lorsque Christine la rencontra par hasard trois ans plus tard, elle la qualifia, peu aimablement à mon avis, de « scandinave éthérée ». Il y avait bien un peu de çà. Maria était blonde, avec des cheveux très longs et avait des yeux bleus dans lesquels on aurait voulu se noyer. Un très beau visage ovale bien dessiné avec un regard un peu absent, pour ne pas dire lunaire. Je lui trouvait alors une ressemblance avec la Laureen Bacall des années 1940, et plus tard je crus la reconnaître en voyant Cate Blanchett, en particulier dans la saga du « Seigneur des Anneaux ». Pour ce que j’en découvris, le coeur battant, à l’occasion de ce premier cours, Maria correspondait physiquement à mon rêve de la femme idéale, à cette réserve près que comme Christine l’avait (perfidement ? ) remarquée, elle était un peu « skinny », pour ne pas dire franchement maigre.

Au premier cours, chaque élève fut invité à se présenter brièvement. Lorsque vint le tour de Maria, mon rythme cardiaque s’accéléra. Elle impressionna tous les présents par sa classe naturelle et son aisance à s’exprimer. Elle fit part de sa fascination pour tout ce qui était scandinave et en particulier pour la richesse culturelle de la civilisation de cette région. Sans être aussi brillant qu’elle, je fis mon numéro habituel pour ces circonstances en mettant en avant mes origines suédoises.

Dès la fin de ce premier cours, Maria vint me trouver et me proposa, dans un excellent suédois (meilleur que le mien), d’aller prendre un café ensemble. J’étais bien sûr fou de joie et j‘acceptais son invitation

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dudu Il ya 10 ans  
clyso Il ya 10 ans  
dudu Il ya 10 ans  
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