Ma deuxième copine, une révélation ?
Chapitre 12
Je pense qu'il est temps que cette histoire se termine.
Maria et moi vécumes deux années très agréables après le début de notre liaison. Les gens nous considéraient comme un couple et mes parents appréciaient beaucoup Maria. Mon père était heureux de parler suédois avec elle.
Début 1979, je dus partir pour faire mon service militaire dans ce qui s'appelait alors la coopération, comme expert auprès du ministère de l'agriculture du plus reculé et du moins développé des Etats d'Afrique. Maria aurait été prète à m'accompagner, mais ce n'était pas possible. Je devais être absent deux ans sans aucun congé autorisé pendant cette période. Nous nous séparames donc tristement, par un matin brumeux de février, à Roissy. Nous pleurions tous les deux.
Dans le pays africain où j'arrivais, la poste fonctionnait très mal et le téléphone encore moins bien. Après quelques semaines, je reçus des avalanches de lettres de Maria, qu'elle s'amusait à rédiger en suédois ou en islandais, sa langue préférée, selon son humeur. Puis je cessais de recevoir ses lettres et commençais à m'inquiéter après trois semaines. Je voulus alors l'appeler chez elle, dans son deux-pièces, mais après plusieurs tentaves, j'obtins un disque qui m'annonçait que le numéro n'étais plus attribué. J'essayai ensuite de joindre Caro et y parvint assez rapidement. En quelques phrases, elle m'apprit que Maria avait retrouvé un ami d'enfance et, par jeu, s'était laissé draguer par lui. Elle avait accepté de coucher avec lui une seule fois et s'était retrouvé enceinte. Elle avait arrété la pilule à mon départ pour l'Afrique. Les deux familes, toutes deux très catho anti-avortement, les avaient mariés et Maria était parti avec son époux en Amérique du sud où il avait des affaires. Caro m'assura que Maria lui avait dit que je resterai l'amour de sa vie, mais qu'elle avait trop honte pour jamais me revoir.
C'est ainsi que je perdis Maria. Je fus très déprimé pendant quelques temps, puis me laissais embarquer dans une amitié amouseuse avec une doctoresse néerlandaise, engagée dans l'humanitaire, qui s'amusa beaucoup de mon hypocondrie. Mais ceci est une autre histoire....
FIN
