Vues: 424 Created: 2014.03.16 Mis à jour: 2014.03.16

Évaluation des aptitudes au service du Pays

Chapitre 5

La doctoresse dit à Daniel :

— Tu pourrais être un peu plus discret quand tu mates mes patients.

— Excuse-moi.

— C’est toi qui apportes les cafés maintenant ? Tu n’as rien de mieux à faire ?

— Non ce sont de braves jeunes hommes, très sages cette semaine.

— Bon, pose les cafés et laisse-nous.

Il sortit à regret. Je me levai et demandai :

— Puis-je me rhabiller pour boire le café ?

— Oui, vous allez devoir sortir tout à l’heure.

Je m’assis ensuite à une table de conférence où étaient posés les cafés. La doctoresse me demanda :

— Ça vous plaît ce séjour ?

— Me plaire ? Vous avez une drôle d’expression.

— Vous semblez très détendu, très sûr de vous, les autres sont souvent très nerveux.

— Je me suis un peu préparé mentalement, je sais que si je veux devenir cosmonaute, j’aurais beaucoup d’examens de ce type.

— C’est exact. Les examens suivants sont plus gênants, mais cela ne doit pas vous faire peur.

— Un cosmonaute doit rester calme en toute situation.

— Vous avez raison.

— Vous avez tout le temps des garçons ?

— Non, une semaine sur deux, nous alternons. Mais je dois me déplacer dans un autre Centre, car les filles ont moins d’examens urologiques. C’est un gynécologue qui me remplace, les autres médecins restent ici.

— Je pensais qu’il y aurait une ambiance plus stricte, plus militaire.

— Le dernier jour, le vendredi, il y aura une initiation à l’armée si vous voulez de la discipline, mais je vous propose une alternative.

— Laquelle ?

— Vous faire circoncire.

Je fus très surpris, même si je m’y attendais quand même un peu. Je demandai :

— Me faire circoncire ? Ici ?

— Oui, pas seulement à cause de votre prépuce un peu étroit, mais parce que c’est habituel chez les cosmonautes. Il n’y a pas beaucoup d’eau dans l’espace et c’est ainsi plus hygiénique.

— Oui je m’en doutais.

— Mais vous pouvez encore réfléchir. Donnez votre réponse au secrétariat au plus tard jeudi à 12 heures.

Elle me donna ensuite une feuille avec des informations détaillées et un formulaire à signer. Elle m’expliqua aussi les différents types de circoncision. Je lui demandai :

— Est-ce vous qui ferez l’opération ?

— Oui c’est moi, mais j’ai l’habitude. Nous avons presque chaque semaine un problème de ce genre. Je vous donnerai l’adresse d’un autre médecin à votre domicile pour les contrôles post-opératoires.

Les rumeurs n’étaient pas totalement infondées, il y avait quand même des circoncisions lors de ces séjours. Pour moi en tout cas, ce serait comme ces rites de passage dans les sociétés primitives, avec un dépucelage en plus. Une semaine qui allait changer ma vie. Je restais silencieux quelques minutes, lorsque la doctoresse me dit :

— Il nous faut continuer. Prenez bien le temps de réfléchir. La suite est une échographie transrectale. Vous avez rendez-vous dans cinq minutes au local no 43. Je pense que vous connaissez le chemin.

— Euh oui.

Je réalisai que j’allais de nouveau avoir un lavement.

Je me rendis de nouveau dans le local no 43 que je connaissais bien, où la jeune infirmière m’attendait, celle qui était venue le matin dans notre chambre. Elle me salua :

— Bonjour M. K..

— Bonjour Madame.

— Entrez. Vous allez donc avoir un lavement pour préparer l’examen suivant. En avez-vous déjà eu un ?

— Oui, enfin non.

— Oui ou non ?

— Je voulais dire pas dans un milieu médical.

— Ne me racontez pas votre vie privée. Mais je m’attends à tout. Savez-vous qu’il y a même des jeunes qui viennent le soir se faire un lavement ici ?

— Assez bizarre en effet.

Je ne savais pas si elle était au courant pour moi ou si elle parlait en général. Elle continua :

— Couchez-vous sur le côté et baissez votre pantalon.

Je fis ce qu’elle m’avait demandé. Ce fut rapide, elle m’enfonça directement la canule sans ménagement et j’eus la même sensation que la veille, même si j’étais un peu moins excité. Elle me dit :

— C’est fait, essayez de le garder quelques minutes et de ne pas salir partout. Retournez directement vers l’urologue une fois que c’est terminé. Il y a une sonnette si vous avez besoin d’aide. Au revoir M. K..

Elle sortit. Je restai couché deux à trois minutes et me rendis au toilettes, même si je pensais pouvoir tenir plus longtemps. Cette infirmière n’était pas très agréable et je n’avais pas envie d’avoir un problème avec elle.

Je retournai chez la doctoresse. Elle me demanda :

— Ça s’est bien passé ?

— Oui, mais votre collègue est assez, comment dirais-je, expéditive.

— Elle n’aime pas trop les gens comme vous je pense.

— Les gens comme moi ? Que voulez-vous dire ?

— Vous m’avez compris. Passons donc à l’examen suivant. Vous pouvez renlever vos pantalons et le slip et vous coucher sur le côté.

Je vis alors qu’elle avait préparé la sonde qu’elle allait m’introduire dans l’anus. Elle l’avait recouverte d’un genre de préservatif. Je comptais le nombre de pénétrations anales que j’avais eues en moins de 48 heures, six si mon calcul était exact, deux sondes, deux canules, un doigt et un pénis. Ça devenait presque une habitude et cela ne me dérangea pas lorsque je sentis la sonde élargir mon sphincter.

— Je ne vois rien de particulier, me dit la doctoresse, à votre âge ce n’est pas étonnant.

Elle retira la sonde et m’enleva le lubrifiant avec une lingette.

— Vous pouvez vous lever et aller uriner, me dit-elle.

Lorsque je revins, je vis qu’elle avait baissé la partie inférieure de la table d’examen et fixé des étriers dans les tubes prévus à cet effet.

— Comme un examen gynécologique, me dit-elle avec un sourire. Vous pouvez prendre place.

Cette fois j’étais vraiment gêné d’avoir les jambes écartées et le sexe exposé ainsi, mais je n’eus pas le temps de réfléchir longtemps. La doctoresse me dit :

— C’est une cystoscopie, je vais vous introduire un tube pour examiner l’intérieur de votre vessie. Ce ne sera pas très agréable. Vous êtes prêt ?

— Oui.

Elle me désinfecta le gland puis commença à enfoncer le tube. Elle ne m’avait pas fait d’anesthésie, était-ce pour tester ma résistance à la douleur ? Je supportais pas trop mal, je songeais que certaines personnes faisaient des jeux érotiques de ce genre. Je fus quand même soulagé lorsque la doctoresse me retira le cystoscope.

— Pas trop douloureux ? me demanda-t-elle.

— Non c’était supportable.

— Nous passons à la partie récréative maintenant. Pourriez-vous avoir une érection ?

— Une érection ?

— Bander si vous préférez, je dois encore examiner votre sexe en érection.

— Comment dois-je faire ?

— Je ne vais pas vous faire un dessin, mais ne vous faites pas de souci si ça ne marche pas.

De plus en plus gêné, j’essayai de me caresser le pénis, mais il restait flasque, assez normal après tout ce que j’avais subi. Je dis :

— Ça n’a pas l’air de marcher.

— Bon, je vais vous faire une piqûre.

Elle était déjà en train de préparer la seringue. Elle me désinfecta et planta l’aiguille dans les corps caverneux. L’effet fut immédiat, j’eus une grosse érection.

— Pas mal, me dit-elle. Je vais vous mesurer, mais c’est certainement au-dessus de la moyenne.

À ce moment-là, quelqu’un sonna à la porte. La doctoresse eut l’air contrariée.

— Qui vient encore nous déranger ? Entrez !

C’était de nouveau Daniel.

— Je ne vous dérange pas ? Je viens juste chercher les tasses vides.

— Mais non, vous ne nous dérangez pas, juste au moment où mon patient bande.

— Excusez-moi, répondit Daniel, tout en regardant attentivement mon sexe, je repars tout de suite.

Il prit les tasses et sortit. J’étais maintenant persuadé que c’était arrangé à l’avance et qu’il savait exactement à quel moment venir. L’urologue était certainement complice, elle aimait sûrement aussi les vidéos de surveillance.

— Excusez-nous pour ce dérangement. Voyons, j’ai déjà mesuré votre pénis. Je dois faire encore le doppler, mais il n’y a apparemment aucun souci, c’est bien dur. L’érection durera peut-être plus longtemps que d’habitude, ne vous inquiétez pas.

Elle fit la mesure avec l’appareil puis me dit :

— C’est déjà fini. Encore une petite formalité. Prenez vos habits et allez dans le local d’à côté. Vous pourrez y visionner quelques films et nous laisser un peu de sperme. Prenez tout le temps qu’il faudra.

— Euh oui.

— Bon, je pense qu’on se reverra vendredi, d’ici là bon séjour. Au revoir M. K., ça a été un plaisir de vous examiner.

— Au revoir Madame, tout le plaisir était pour moi, répondis-je ironiquement.

Elle ouvrit la porte du local, je pris mes affaires et je la quittai, le sexe fièrement dressé. Il y avait un lit recouvert d’un papier, une table avec un petit gobelet en plastique sur laquelle était collée une étiquette à mon nom et des mouchoirs en papier. Il y avait également un écran de TV et un lecteur de DVD, ainsi que différents films dont je vous laisse deviner le contenu. Je n’en mis pas, je me contentai de repasser dans ma tête tout le déroulement de la matinée. Je pris tout mon temps et je finis par éjaculer, prenant soin de mettre tout le sperme dans le gobelet. Je me rhabillai et sortis par une autre porte, sans repasser par le cabinet de la doctoresse.

Au déjeuner je fus assailli de questions, j’étais le premier à avoir vu l’urologue. J’expliquai tout en détail, sachant bien qu’ils n’auraient pas tous les examens. Mais il fallait leur faire peur.

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dudu Il ya 10 ans  
Woyzeck Il ya 10 ans  
dudu Il ya 10 ans