Vues: 604 Created: 2015.05.01 Mis à jour: 2015.05.01

Le sanatorium

Chapitre 1

J’étais assis dans la salle d’attente depuis bien un quart d’heure lorsque les jumeaux entrèrent. Ils s’assirent sur le banc en bois brun de l’autre côté, en face de moi. La salle était étroite, tapissée de carrelage blanc, comme tout le reste du sanatorium.

J’étais arrivé à 8 heures. J’avais rendez-vous pour la visite médicale du premier jour de la cure. J’avais donné ma fiche d’admission à une infirmière revêche derrière un guichet. Elle m’avait indiqué que le médecin aurait du retard, il y avait eu un accident à la piscine et il devait donner des soins urgents.

Les jumeaux devaient avoir mon âge, environ 16 ans. Ils avaient déjà mis des peignoirs de bain blancs, une ceinture nouée autour de la taille. Les pans étaient largement ouverts et je pouvais voir une bonne partie de leurs torses pâles avec les côtes apparentes, sur lesquels reposait un pendentif en or. Leurs longs cheveux blonds arrivaient jusqu’au col. Ils avaient les yeux bleus. C’étaient des vrais jumeaux, je n’arrivai pas à trouver de différence entre eux. L’un des deux m’adressa la parole :

— Tu es là pour la première fois ?

— Euh oui, comment as-tu deviné ?

— Tu es habillé comme pour aller à un dîner en ville.

J’avais simplement mis mes habits de tous les jours, des pantalons noirs et une chemise bleue.

— Je ne savais pas.

— Ici on est tout le temps à poil. Tu t’habitueras. J’espère que tu n’es pas trop pudique.

Les deux frères rirent. L’autre se présenta :

— Je suis Sacha et voici Kolia, ou je suis Kolia et voici Sacha, tu ne vas quand même pas nous distinguer, et nous aimons bien intervertir nos noms. Et toi ?

— Evgeni, pour vous servir. Vous êtes venus souvent dans ce sanatorium ?

— Nous venons chaque année depuis notre enfance. Nous avons toujours été faibles, souvent malades. Et toi, pourquoi es-tu là, à part pour avoir des vacances payées par l’état ?

— Je suis un peu trop gros, je dois maigrir.

— Pas de souci, on mangera ta part, me dit Sacha, à moins que ce ne fût Kolia.

Nous restâmes silencieux pendant quelques minutes. Les jumeaux me regardaient intensément. Ils avaient l’air d’avoir les mêmes pensées, sans rien se dire. J’étais mal à l’aise. Je repris la conversation :

— Il faut souvent attendre ici ?

— On passe la journée à attendre, c’est la principale occupation.

— Vous êtes venus avec vos parents ?

— Oui, mais ils nous fichent la paix maintenant. Nous avons une chambre séparée. Et toi ?

— Je suis venu seul. Je pense que me parents voulaient se débarrasser de moi pour profiter de leur datcha.

— Et baiser en paix.

— Baiser en paix ?

— Tu ne sais pas ce que cela veut dire ? dit l’un deux en posant sa main sur son sexe.

— Oui je sais, mais je ne m’imagine pas mes parents en train de baiser.

Je replongeai dans mes pensées et c’est moi qui les observais maintenant. Ils me troublaient, était-ce parce qu’ils me paraissaient insolents, beaucoup plus directs que je ne l’étais ? Je cherchai à nouveau une différence entre les deux. Je ne pus m’empêcher de leur demander :

— Comment vos parents vous reconnaissent-ils ?

— L’intuition. Ils savent, c’est tout.

— Il n’y a vraiment rien qui vous distingue l’un de l’autre ?

— Bonne question, merci de l’avoir posée.

Sacha se tourna vers Kolia, à moins que ce fût Kolia qui se tourna vers Sacha.

— Qu’en penses-tu, on lui dit ?

— Il a l’air sympa, et il faut se mettre bien avec lui si nous voulons lui piquer sa nourriture.

— Tu crois qu’il en est aussi un ?

— Je ne sais pas, il faudra essayer. Il n’y a pas beaucoup de choix cette année.

— Et il les verra de toute façon aux bains.

L’un des deux se tourna vers moi :

— On va te dire, ou plutôt te montrer.

Il défit sa ceinture.

— Que fais-tu ? lui demandai-je.

— Tu veux voir la différence ?

— Je ne pensais pas que c’était…

— Que c’étaient nos bites ? Je t’ai dit qu’on est tout le temps à poil ici. Et cela commencera par le médecin, s’il veut bien daigner venir s’occuper de nos petits sexes insignifiants.

Il écarta les pans et j’entrevis sa bite. Elle était longue et fine, terminée par un prépuce recouvrant juste le gland. Il avait une épaisse toison blonde. Il referma son peignoir.

— Tu as vu ? À toi, dit-il à son frère.

Celui-ci me montra aussi furtivement la sienne. Il me sembla qu’elle était exactement la même chose. Je le leur dis :

— Je n’ai pas vu de différence.

— C’est exact, me dit l’un d’entre eux. Il faut encore une petite préparation.

Il enfila sa main dans le peignoir et commença à se branler. À ce moment-là, un infirmier entra.

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Rabban the Clyst Il ya 9 ans