Vues: 604 Created: 2017.04.08 Mis à jour: 2017.04.08

Mona et Janig

Chapitre 1

Mona et Janig...(1)

Je finis mon casse-dalle au zinc d'un troquet de Montpart, je glande en sirotant mon troisième demi, c'est mon repas du soir, y a quelques belous qui picolent en bavassant des conneries, deux mectons qui tapent sur le flip pour claquer un spé, le taulier Auverpince(Surnom des Auvergnats à Paris) compte son pognon en reluquant les mousmées qui passent devant sa turne, avec l'œil vicelard du mec qui n'a pas tiré maman depuis l'année dernière, le barman lave ses verres, essuie ses verres, range ses verres, il ne décoince pas un mot à part pour savoir si on veut encore picoler, bref, j'me fais chier comme un rat mort, moi non plus j'ai pas tiré, mais depuis hier seulement, j'me demande si je vais trouver une gueuse pour ce soir ou si je vais rentrer à ma piaule me taper un rassis en matant un film de boule avec un doigt dans le fion…?

J'en suis là de mes cogitations libidineuses quand je vois passer la Mona, une potesse Breizhou(Bretonne) qui trainouille sur le quartier quelques fois, soit pour se torcher le groin avec d'autres rombières, soit pour se trouver un lascar pour la nuit, parfois les deux, elle est comme ça la Mona, pas la peine de la draguer, c'est elle qui décide, en général, si elle veut pas boire un coup avec un mec, c'est qu'elle a déjà un rembour(rencard) avec un autre ou ses copines, si elle te remet deux fois sa tourne, c'est que t'as des chances de monter dedans (comme on dit à Brest), une nana libre, pas chiante mais totalement libre, j'ai déjà eu le droit avec elle, deux ou trois fois, elle est bonne dans son genre, bien faite, une brune à cheveux longs tombants sur les épaules, jamais noués, libres comme elle, un mètre soixante quinze, yeux marrons, une bouche bien dessinée, voir légèrement pulpeuse, une poitrine d'enfer, des nichons, j'te dis pas, si j'te dis, du bonnet C remplit à bloc et un cul qui vat avec, rond, haut, ferme, elle n'est pas maigre mais pas forte non plus, c'est équilibré de partout, en plus de son corps et de sa petite gueule, son look en fait bander plus d'un, toujours un cuir sur teeshirt, jean moulant, bottes ou bottines, rockeuse, comme moi…

Je tape à la vitrine, elle me voit, elle entre, on s'lèches la pomme, j'lui demande si elle a clapée un morceau, elle me dit que c'est fait, j'lui propose une tasse, elle veut bien, j'lui commande une mousse, elle boit de la bière, elle aime ça, après elle rote, c'est son truc, je sais, c'est pas élégant pour une femme, mais elle est comme ça, on la changera pas, remarque que pour un mec non plus ça le fait pas, bref, on cause de rien, on mate les deux branle-bite du flip en sirotant note binouze, elle me demande si j'vais passer la soirée là, j'lui dit que j'me tâte, j'chuis off demain, j'vais p'tête traîner, elle bosse du soir demain et elle pense traîner aussi, elle me d'mande si j'ai vu passer ses copines, j'dis que non, elle finie son godet et part voir si elle les trouve, elle m'dit à plus et se casse, elle m'a pas remit un gorgeon, mauvais signe, je sens que j'vais m'la mettre sur l'oreille ce soir.

Je pars fureter dans le coinstot, c'est pas les troquets qui manquent, des Bougnats pour la plus part, il reste quelques lieux hautement Brezhonegs (Bretons) mais ils s'font rares, c'est là que ça ce passe pour nous les émigrés du pays des Korrigans (lutins) et de la fin de la terre, tu verrai la tronche des lutins certains soirs, même si ya pas pleine lune et celles de certaines mignonnes qui viennent s'asseoir sur les menhirs, passage obligé pour prendre des nouvelles et en donner, rencontrer les nouveaux et les nouvelles qui viennent se faire exploiter à Paname pour des salaires de merde en créchant au septième étage dans des piaules trop petites, ça donne envie de s'mettre le compte parfois, alors on se retrouvent dans les bistrots ambassades, tous le monde apporte son morceau d'pays, son bout de musique, son instrument aussi, parce qu'il y a de la demande et faut faire plaisir aux Payses qui sont loin de chez elles, bien sur qu'on accepte les étrangers aussi, y a des Français qui viennent s'encanailler avec nous parce qui zont été là-bas en vacances et qui zont été au fest-noz, et qu'ils boivent du cidre, après ils ont la chiasse, on se marre bien, mais il en a des sympa, du sud-ouest par exemple, Janig, une tite mignonne aux yeux bleu à lunettes rondes, cheveux châtains mi-court, un peu garçonne et sapée comme une étudiante, petite jupe, petit pull, petite chaussures, petits seins et petit cul, mais très bonne aussi, elle habitait une chambre minuscule d'un foyer des PTT quand j'l'ai connu, elle venait ici pour s'aérer la tronche parce que ça rigolait pas dans son clapier, j'ai vu l'endroit quand elle m'y a invitée pour prendre un café et goutter au menhir avec sa bouche.

Malgré son p'tit gabarit, c'est une vorace de bite, une nerveuse de la chatte, elle te pompe à t'en aspirer les couilles et quand elle te grimpe dessus pour s'enfiler ton manche en Amazone, elle se défonce la motte à grand coup de reins tout en se contractant la moule jusqu'à t'étrangler le grand chauve, quand j'lui avais brouté la foune au début, j'ai vu sa petite vulve, avec ses petite lèvres et son petit clit, pas comme la Mona qui elle a des pneus super gonflés et des escalopes pendantes, du côté petit trou par contre, Janig était encore pucelle quand j'l'ai connu, avec une rosette plissée de jeune fille, alors que la Mona a un volcan toujours prêt à être fouillé, elle est moins active, plus soumise pendant le coït, ce qui contraste avec son esprit libre, elle aime se faire buriner par les deux trous, dans tous les endroits possibles mais a du mal avec les pipes, Janig par contre préfère les lits douillets pour se faire manger la figue et sucer le poireau, elle en avale la crème avec délectation, me montrant juste avant qu'elle en a plein la bouche, elle aime aussi les jeux de pipi, chose que je n'ai jamais demandé à Mona…

Je fais le tour des Ambassades, un verre par-ci, deux autres par là, pas grand-chose à gratter, des thons et des maquées, il est tôt, je retourne chez les Auverpinces, en général, j'm'en sors bien avec mes copines de ch'val, quand y en a une qu'est de service à son taf le soir, y en a une autre qu'est de repos et en vadrouille, souvent dispo, la cuisse légère, j'ai du bol, le tout, c'est de pas les mettre ensemble, sinon ça fait du reuz (du malheur), même si y en a qui jouent les libérées, elles essayent de s'accrocher comme le bernik sur l'rocher, elles finissent par te choisir tes potes, compter tes binouzes et font la gueule quand tu cause à une autre mousmé, pour ça qu'c'est bien de dispatcher sur les jours de la semaine, ça change le paysage, surtout dans certaines positions où la vue est meilleur que d'un chalet Suisse et tu que varie les plaisirs, vu que chacune à sa spécialité, les manuelles, les buccales, les amazones, les sacs de viande, les sodomites, les pisseuses, les bcbg cochonnes comme pas deux, y a quand même des fois où j'vais m' pager discrètos vu qu' j'ai le casque en feu à force de faire plaisir.

Sur le boulvard, j'tombe sur la môme Janig, c'était pas prévu ça, elle a prit des récups pour déménager quem dit, contente de m'voir et d'avoir un nouvel appart, on s'fait un petit patin, elle à l'air chaude, elle est pas v'nue pour visiter l'quartier, ça a l'air de la démanger où je pense, on va chiquer un canon au tabac du coin et là on tombe sur les "Artistes", des mecs qui sortent du mail, soiffards de la nuit, fumeurs de tabac qui fait rire, des Erectus Pertétus(queutards du quartier), bref, nos potes, les vulvettes sont là aussi, ça parle fort, ça se marre, ça draguouille, le crincrin (jukebox) balance sa soupe et ça tortille du cul chez les mousmés, c'est parti pour être chaud, certaines sont déjà en couple ou en trio, voir plus pour les gourmandes et ceux qu'on des bites en fer avec des balloches toujours pleines, on s'fait un nid au rad pour avoir nos collations houblonneuses, j'aperçois la Mona au bout du zinc, elle est déjà en main avec deux descendants de Gitans, y en a un qui sort sa gratte, le taulier, qu'est pas trop naze, coupe le bastringue et la lumière criarde pour ne laisser que les néons roses et bleu et c'est parti pour le Flamenco, "Annnnda….Señoras baile", tous le monde s'y met, ça claque des mains et des talons, ça chante en Espingouin, du moins ceux qui savent, les autres imitent en Breton.

La Mona finie par s'pointer avec nous, et je découvre qu'elle connait Janig, ça j'savais pas, elles s'tapent la discute gentiment, j'pensais qu'elles se feraient la gueule, mais non, ça passe, je ne sais pas ce qu'elles se disent avec le bordel ambiant, j'ai une discute avec des poteaux militants au sujet de l'influence des clefs à molettes sur les guerres de religions, je jette un coup d'œil à mes copines de temps en temps pour voir si elle ne s'étripent pas, mais non, la Mona a même remit sa tourne, et pas qu'une fois, c'est sa façon de faire quand elle a quelqu'un à la bonne, c'est t'y pas qu'elle aurai des vues sur Janig que j'me dis, pourtant j'l'ai jamais vue se gouiner avec ses copines, c'est pas sa répute, tous le monde sait qu'elle aime la bite, et la Janig aussi, j'dois m'faire des idées, ça doit être les binouzes et le tabac Espagnol, ça fait voyager loin tout ça, on peut croire à des choses, voir des mirages, en tout cas l'idée m'a filée le bâton, le fantasme du couple lesbien, c'est un truc qui m'prend des fois, et comme ça s'réalise pas devant moi et avec moi, j'me tape parfois une branlette en imaginant des choses de mes copines entre elles, ou y a les films aussi…

Mais arrête de rêver…! que j'me dis d'un coup, bois une tasse, ça va te remettre les neurones en place, et pis l'Auverpince nous fout dehors pour fermer sa taule, c'est l'moment où ça s'interroge pour la suite des festivités, comme tous le monde trisse vers le dernier troquet ouvert tard, on suit l'troupeau, ça braille, ça vocifère du "j'refais le monde tout seul et mort aux Cons…!", y en a un qui vomit, il fait de la place pour en remettre dedans, ça roule du calumet aussi, la santé par les plantes, une rombière marche pas droit et son mec la soutient avec la main dans le caldé, on est pas loin, ça sent la crêpe et on entend le biniou dans la brume grassement polluée Parigotte, Mona et Janig marchent avec mézigue, une me tient la main, l'autre s'appuie sur mon épaule, c'est t'y pas beau ça…? Elles ont l'air de s'entendre, elles ne me cassent pas les burnes pour choisir l'une ou l'autre, j'sais pas c'que ça va donner mais j'ai intérêt à assurer, je fais un teste, j'roule une pelle à Janig devant Mona, elle ne dit rien, puis je fais pareil avec Mona, Janig regarde sans broncher, ma doué ! ma doué ! ma doué …!, ça d'vient hard, deux nénettes en même temps, j'ai jamais fais, j'pense assurer mais faut d'abord les amener au lit, et là, j'crains un peu d'pas avoir la tchat qui faut, la psychologie, c'est pas l'métier d'tous le monde…

A SUIVRE…

Comments

mondoi Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans