Vues: 794 Created: 2018.12.04 Mis à jour: 2018.12.04

Échanges nordiques

Thermomètre et suppositoire

Le lendemain matin, Eino n’avait pas en l’air en forme à son réveil. Il se leva pour pisser, prit un pyjama dans sa valise, ce qui était inhabituel de sa part, le mit et retourna se coucher sans toucher au petit déjeuner qui avait été apporté par le service en chambre.

— Tu permets ? lui demandai-je.

Je posai ma main sur son front, il était assez chaud.

— Tu as de la fièvre. Tu as un médicament ?

— Non, je n’en prends jamais. Et toi ?

— J’ai oublié d’en mettre dans mes bagages. Tu es grippé ?

— C’est possible, ou c’est un réchauffement. L’air de la France est trop chaud, je n’ai pas l’habitude.

— Tu m’inquiètes. Je vais aller à la pharmacie.

— C’est dimanche, tu devras parcourir la moitié de la ville pour en trouver une ouverte. Laisse tomber.

— Je vais appeler la réception, ils en ont certainement.

Je téléphonai, ils me répondirent qu’ils avaient des personnes formées pour les premiers secours et qu’ils allaient envoyer quelqu’un tout de suite.

Dix minutes plus tard, on frappa à la porte de la suite. C’était une employée du spa, autour de la trentaine. Elle avait des cheveux blonds, longs, elle avait mis un tee-shirt blanc laissant entrevoir une poitrine généreuse, ainsi que des shorts dévoilant des fesses tout aussi généreuses. Elle tenait une grosse boîte en plastique avec une croix rouge dessus. Elle se présenta :

— Je m’appelle Chloé.

— Et moi Daniel.

— Et où est notre malade ?

Je la conduisis dans la chambre.

— Le voici, c’est Eino, un Finlandais. Il parle anglais.

Elle lui serra la main, lui posa quelques questions, puis toucha son front.

— Chaud, en effet, je vais vous prendre la température.

Chloé posa la boîte sur une table et l’ouvrit. Elle en sortit un vieux thermomètre au mercure. Je fus intrigué car je n’en avais jamais vu.

— Vous n’en avez pas un qu’on met dans l’oreille ?

— Les piles sont toujours fichues quand on en a besoin, celui-ci est plus sûr. Monsieur Eino, tournez-vous et couchez-vous sur le ventre.

Mon ami obéit. Je demandai :

— Vous voulez le mettre où ?

— Dans les fesses, évidemment, c’est là que c’est le plus exact, je fais toujours comme ça avec mon bébé. J’espère que votre ami n’est pas trop pudique.

— Oh non, d’habitude il est tout le temps à poil, c’est pour cela que je m’inquiète.

Chloé prit une paire de gants en vinyle dans la boîte et les enfila. Elle retira la couette, baissa la culotte de pyjama de mon ami et enfila le thermomètre après l’avoir enduit de vaseline. Je me dis que cela pourrait être un jeu érotique et que je devrais aussi m’en procurer un. Nous attendîmes 10 minutes, je racontai comment j’avais connu mon ami.

— Vous êtes gays, si je peux me permettre cette question ? me demanda Chloé.

— Oui, répondis-je, je pensais que tout l’hôtel était au courant.

Elle retira le thermomètre, le regarda puis le nettoya avec une lingette humide.

— 38,5, dit-elle. C’est un peu trop. Monsieur Eino, pourriez-vous vous coucher sur le dos ?

Je me demandai pourquoi, Eino semblait trop abattu pour réfléchir, il se tourna spontanément. Ses couilles pendaient bas à cause de la fièvre et son pénis était recroquevillé.

— Vous permettez ? J’ai eu un ex qui a chopé une MST en découchant, je l’ai mis a la porte ensuite, depuis je pense toujours à contrôler, ça peut donner de la fièvre.

— Eino est fidèle, objectai-je.

Chantal ne m’écouta pas, elle prit le pénis de mon ami entre les doigts de la main gauche et le décalotta de la droite, lui ouvrit le méat. Elle lui tâta ensuite les testicules. Eino banda.

— Désolée, dit l’employée. J’en ai vu d’autres, plus longues mais la vôtre est belle, bien proportionnée. Il faut le faire régulièrement, j’ai toujours contrôlé les couilles de mes amants. Le cancer est dangereux, mon grand-père en est mort, enfin, lui c’était plutôt la prostate.

— Euh, dis-je, nous sommes passés chez la doctoresse, ce n’est pas nécessaire de refaire un toucher rectal.

— Elle vous a fait ça ? Je pensais bien qu’elle était vicieuse. Bon, je ne sais de toute façon pas sentir si une prostate est saine, je sais seulement la masser.

— On a également eu ça avec Johannes.

— Lui, aussi un vicieux ?

— Oui, il me semble qu’il n’y a que des vicieux et des vicieuses dans cet hôtel. Ça me rassure qu’Eino bande, il n’est pas si malade que ça.

Chantal fouilla dans la boîte.

— Nous devons quand même le soigner. Zut, dit-elle, je ne trouve plus de paracétamol. Il y a eu beaucoup de grippes ces derniers temps. Nous récupérons les remèdes que les clients oublient, pour autant qu’ils ne soient pas périmés et en vente libre. Tiens, il y a des suppositoires, des Doliprane, pour adultes même. J’en mets à mon bébé, je ne savais même pas que des adultes achetaient toujours ce genre de trucs. Il a dû faire exprès de les oublier, ce devait être une erreur de la pharmacienne.

— Ça se met dans le cul un suppositoire ? demanda Eino qui sembla soudain inquiet.

— Vous n’en avez jamais eu ? demanda Chantal.

— Peut-être quand j’étais petit, je ne me rappelle plus.

— Mon ami préfère les bites dans son fondement, dis-je.

— Cela ne lui fera aucune sensation ce truc alors. Bon, on y va, je ne peux pas rester tout le jour avec vous. Tournez-vous, Monsieur Eino.

Mon ami obéit et Chantal lui enfila le suppositoire dans le rectum. Elle remonta sa culotte de pyjama. Elle enleva ses gants et alla se laver les mains, puis prit congé en disant :

— N’hésitez pas à m’appeler en cas de besoin, je pourrais aussi faire un lavement si c’était de la constipation. Un autre illuminé a oublié son matériel.

— Non merci, pas de lavement, merci pour le reste et au revoir Madame.

Je retournai vers Eino et lui demandai :

— Tu fais comment ? Tu es gay et tu bandes chaque fois qu’une dame te touche la bite ?

— Pose pas de questions idiotes et encule-moi, ce sera plus efficace pour me guérir que ce machin.

— Tu es sûr qu’il a fondu ? Je n’aimerais pas entrer en collision.

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arthur Il ya 5 ans