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Vues: 640 Created: 2020.07.31 Mis à jour: 2020.07.31

Les études de Marie-Jeanne

Aide-soignante

Quelques semaines plus tard il y eut un incident. Marie-Jeanne rentrait de l’université quand elle vit Noémie, une fille du voisinage, celle de madame Abécassis, sur le canapé du salon, et entendit des voix. Il s’agissait de madame Granlean, de madame Abécassis et, probablement et Michel, le fils cadet de cette dernière. « Non ! Je ne veux pas ! » disait-il.

Marie-Jeanne ne savait si elle devait tenir compagnie à Noémie, la laisser seule et filer à sa chambre, ou aller aux nouvelles. Elle entendit des bruits suivis d’autres cris, à la fois de Michel et des deux femmes. Elle décida d’aller aux nouvelles.

« Madame Granlean ? C’est Marie-Jeanne. Vous avez besoin d’aide ?

— Ah, oui, pourquoi pas, entrez, je vais déverrouiller. »

Marie-Jeanne découvrir une scène de bataille : Michel, à demi nu, était rouge de colère ; sa mère le fusillait du regard ; il y avait de l’eau par terre, mais qui, heureusement, n’avait pas atteint le seul de porte et était restée sur le carrelage. Elle ne fut pas longue à identifier la raison : le bock à lavement était de sortie, et avait été renversé.

« Madame Abécassis voulait que je l’aide à administrer un lavement à Michel mais il a résisté. » expliqua madame Granlean, un peu inutilement.

« Aidez-moi prenez une serpillière. »

Lorsque Marie-Jeanne quitta la pièce, elle entendit ce qui ressemblait au bruit de quatre fortes claques sur un postérieur, suivi de cris. Madame Abécassis en avait visiblement assez.

Le sol fut vite séché.

« Hé bien maintenant à monsieur Michel et cette fois ci il t’en cuira vraiment si le bock est renversé. »

« Yael », observa madame Granlean, « peut-être faudrait-il le mettre dans une position où il risquera moins de produire une catastrophe par ses mouvements… je suggère sur le dos jambes levées. Marie-Jeanne nous aidera. »

Michel protesta, mais à un contre trois il ne pouvait guère agir. Madame Abécassis et Marie-Jeanne le tinrent par terre sur le dos tandis que madame Granlean remplissait le bock à nouveau.

« Marie-Jeanne, levez-lui les jambes sur la poitrine, comme pour changer une couche… voilà, mais en les écartant. »

Michel ne pouvait plus faire grand-chose. Madame Granlean approcha la canule, lui ordonna (sans succès) de « pousser comme pour faire caca » et, impavide, administra le lavement, fermant toutefois le robinet quand Michel disait qu’il avait mal au ventre. Lorsque le bock fut fini d’administrer, madame Granlean dit « vous pouvez le lâcher, Michel tu peux aller aux toilettes, porte à côté ».

Michel ne se fit pas prier et on entendit une bruyante expulsion. Sa mère le suivit : « Ne tire pas la chasse, je veux voir si ça a été efficace. »

Lorsque la mère et l’enfant sortirent des toilettes, madame Granlean proposa. « Peut-être faudrait-il que vous appreniez à administrer vous-même, et puis un second lavement ne lui fera pas de mal vu comme il semblait bien bouché. »

Michel protesta à nouveau. Madame Abécassis, très remontée contre son comportement, dit que cela était une excellente idée. Madame Granlean, voulant calmer le jeu, essaya de ramener l’enfant à la raison :

« Michel, le second sera bien plus facile à prendre que le premier. Le premier a été difficile parce que tu résistais. Je vais montrer à ta maman comment faire pour que cela passe doucement. Sois raisonnable et ne fais pas de nouveau caprice. Pense au spectacle que tu as donné à Marie-Jeanne ! »

Michel fit contre mauvaise fortune bon cœur et se retrouva à quatre pattes. Madame Granlean rappela à madame Abécassis les quantités à appliquer, lui fit remplir le bock à bonne température, vider le tuyau de son air, insérer la canule après un ordre de « pousser » (cette fois honoré) et administrer la purge. Effectivement ce second lavement fut plus calme.

Michel put enfin se rhabiller, maudissant toutefois l’annonce de sa mère qu’elle allait se doter de l’équipement nécessaire. Noémie pouffa, mais sa mère lui cloua le bec « c’est valable pour toi aussi ».