Les études de Marie-Jeanne

Rendre service

Les semaines suivantes suivirent le même schéma. Marie-Jeanne et Michel se retrouvaient deux à trois fois par semaine chez Jean-Louis, ostensiblement pour fêter la vie de la journée de travail ou pour une partie de jeu de société. Michel et Jean-Louis faisaient l’amour. Marie-Jeanne observait, parfois les assistait pour la lubrification, parfois leur rappelait des règles d’hygiène.

Elle eut d’ailleurs quelques petites discussions à ce sujet, avec l’un et l’autre homme.

« Jean-Louis, excuse-moi. Je sais que tu as une expérience bien plus grande que moi à ce sujet, et tu as dû y penser, mais… pour la sodomie, tu ne prends pas plus de précautions avant pour éviter les saletés ?

— À part aller aux toilettes, non… puis tu sais je ne me vois pas demander à l’autre garçon s’il a bien fait caca avant.

— Pourquoi pas ? Je pensais en fait à un lavement.

— Non, jamais fait.

— Je vais acheter de quoi.

— Marie-Jeanne, ce n’est pas nécessaire…

— Tut tut tut. Tu as bien compris que je n’ai rien contre l’homosexualité et que je trouve nos lois et notre société imbéciles là-dessus, mais je ne lâcherai rien sur la propreté. »

Marie-Jeanne se dota d’une poire. Elle avait hésité à prendre un bock, mais un bock, ça se renverse, c’est plus délicat à manier, et c’est trop d’eau pour vider l’ampoule rectale. Et puis, cela lui donnerait l’occasion de manier la poire.

Ce fut un Michel un peu intimidé que Marie-Jeanne emmena aux toilettes. Elle avait déjà préparé la poire, dont la canule luisante de Vaseline ne devait cependant pas lui faire trop peur, vu ce qu’il recevait d’habitude dans le fondement. Elle le fit se pencher sur la cuvette, enfonça l’engin et pressa.

« Je te laisse. »

Dorénavant, les sodomies seraient donc précédées de la poire. Jean-Louis était quelque peu embarrassé de se faire administrer pareil traitement par une femme plus jeune que lui…

« Tu sais Marie-Jeanne je peux le faire seul.

— Mais bien sûr ! Mais je trouve plus amusant que ce soit moi. »

Quant à Michel, un jour Marie-Jeanne le coinça entre quatre yeux.

« Michel, il faut que je te parle d’une question intime. Ta verge… comment dire, on n’arrive pas à découvrir le gland.

— Je sais.

— Ça ne te pose pas de problème ?

— J’ai un peu mal quand je suis dur mais pas au point de poser un problème. Et puis j’ai fait deux infections, petit et adolescent.

— Tes parents n’ont jamais voulu traiter cela ?

— Le docteur a proposé… de me faire couper. Mon père n’en voulait pas, il disait qu’il ne voulait pas que son fils ressemble à un « youpin ».

— Je vois. Peut-être devrais-tu consulter. Enfin, si cela ne te gêne pas trop… »

Un jeudi, les parents de Marie-Jeanne lui demandèrent un service (ou plutôt lui intimèrent de le rendre ; il aurait été difficile de refuser). Monsieur Giraud devait se rendre au chevet de sa mère hospitalisée ; il comptait partir samedi et rentrer dimanche, et emmènerait son épouse (qui, ce qui peut paraître inhabituel, aimait sa belle-mère) et ses deux aînés. Marie-Jeanne devrait garder les trois autres enfants : Anne-Marie, Martin, et Françoise.

« Ne vous inquiétez pas » expliqua madame Giraud « j’ai prévenu les enfants que s’ils vous désobéissaient, ils auraient affaire à nous à notre retour ».

L’ambiance de la maison Giraud était à la bondieuserie, avec divers souvenirs de pélerinage à Lourdes, Notre-Dame de la Salette, etc.

Quelques questions au cours de la journée apprirent à Marie-Jeanne que madame Giraud avait la main leste, qu’Anne-Marie avait été fessée cul nu la veille pour une désobéissance (Anne-Marie fusilla du regard Françoise pour avoir révélé cette information) et qu’elle disposait également d’un martinet pour la « fouettée ».

Peut-être à cause de la menace maternelle, les enfants étaient plutôt agréables. Martin semblait fasciné par Marie-Jeanne. Quant à Françoise, elle minaudait beaucoup.

Madame Giraud avait laissé des provisions, Marie-Jeanne prépara un dîner simple. Les enfants ne firent pas de difficultés à se laver et à se coucher.

Marie-Jeanne avait encore quelques choses à ranger. Quand elle repassa dans le couloir, elle vit que la porte de la chambre de Martin et de son grand frère absent s’était rouverte. Peut-être le vent ; en raison de la chaleur elle avait laissé les fenêtres ouvertes. En voulant la refermer, elle fit du bruit. Martin bondit alors dans son lit, cherchant à dissimuler ce qu’il faisait.

« Martin, ça va ?

— Marie-Jeanne je ne faisais rien !

— Martin, calme-toi. Je ne t’accuse de rien.

— Tu le diras à maman ? »

Marie-Jeanne eut un petit rire, rentra dans la chambre et ferma la porte.

« Martin, parlons peu, parlons bien et surtout ne me mens pas. Tu te tripotais le zizi ?

— Ne le dis pas à maman !

— Écoute, là nous sommes tous les deux et il n’y a pas ta maman. Donc tu te tripotais le zizi ?

— Oui.

— Alors maintenant c’est moi qui te demande de ne pas répéter à quiconque ce que je vais te dire. Des tas de gens se tripotent à cet endroit pour se faire plaisir. Des garçons, des filles, des hommes, des femmes. Ça n’est pas du tout un problème.

— Ma maman me dit que c’est pas bien et que ça me fera tomber malade.

— Ne lui répète pas ce que je te dis, mais c’est faux. On ne tombe pas malade de cela. Que dit-elle d’autre ?

— Que si je continue comme cela mon zizi va devenir tout malade et qu’on devra le couper.

— Gros bêta ça n’arrive pas, elle te dit ça juste pour te faire peur. Quoi d’autre ?

— Quand elle nous a pris moi ou Jacques à nous toucher elle nous a fouettés.

— Aïe. Je comprends que tu n’aies pas envie qu’elle découvre que tu continues. Ne t’inquiète pas, je ne lui dirai pas. Tu sais ce qu’on va faire ? Tu vas venir avec moi à la salle de bain, tu te laveras les mains et moi je regarderai un peu ton zizi pour voir s’il y a des signes de maladie. »

Sitôt dit, sitôt fait. Marie-Jeanne vérifia que le prépuce coulissait correctement, qu’il n’y avait pas de rougeur ou autre signe anormal, et put rassurer Martin.

Quand les parents Giraud rentrèrent, Marie-Jeanne était un peu fatiguée mais plutôt contente d’avoir pu gérer la situation.

« Comment va votre belle-mère ?

--- Mieux que nous ne le pensions. Elle va sortir dans quelques jours. Et les enfants, ils vous ont causé des problèmes ?

— Non, sages comme des images. »

Marie-Jeanne aimait rendre service, aux adultes comme aux enfants !

Comments

clyso Il ya 4 ans