Les études de Marie-Jeanne

Une rentrée bien occupée

Marie-Jeanne fut vite bien occupée. Les cours avaient repris, et il s’agissait de partir du bon pied. Pour une jeune femme d’origine modeste comme Marie-Jeanne, il n’y avait pas de seconde chance : ses parents ne soutiendraient pas une année de redoublement (et elle ne voulait pas songer à vivre aux crochets de madame Granlean) et lui diraient de se marier ou de trouver un emploi. Elle était donc bien loin de l’insouciance de certains de ses camarades, garçons ou filles, assurés que leurs parents prendraient en charge d’éventuelles défaillances.

Les gardes d’enfants avaient elles aussi repris. Marie-Jeanne s’était fait une réputation dans le quartier et parmi les amies de madame Granlean. Là encore, il s’agissait pour elle de gagner une certaine indépendance tant de ses parents que de sa logeuse. Cette dernière comprenait bien ce point de vue : elle pensait qu’une femme devait se préparer des revenus indépendants de ceux de son conjoint, et donc de ceux de son amante.

Il y eut un incident amusant. Marie-Jeanne gardait les enfants des Abécassis, Noémie et Michel, tandis que leurs parents allaient au concert. Madame Abécassis, enceinte, voulait en effet profiter d’un peu de liberté avant les fatigues d’un troisième accouchement et des nuits écourtées par le nourrisson.

Noémie avait mentionné qu’une de ses camarades était malade. Michel avait renchéri en expliquant que son papa aussi avait été malade, mal au ventre, mais que maman lui avait donné la purge. Noémie, du ton un peu condescendant que les aînés adoptent parfois pour parler à leurs cadets, l’avait alors invité à se taire « Ça ne se dit pas ! Cela n’intéresse pas Marie-Jeanne ! ». Marie-Jeanne avait acquiescé ; mais son esprit pensait bien autrement. L’idée que l’élégant monsieur Abécassis avait dû présenter son postérieur au clystère administré par madame son épouse amusait follement Marie-Jeanne. Visiblement, celle-ci avait été conquise par le remède proposé par madame Granlean, et en faisait profiter toute sa maisonnée ! Toutefois, ce n’était pas le moment de songer à cela, il fallait s’occuper des enfants et garder l’air sérieux.

Madame Granlean était déjà couchée quand Marie-Jeanne revint. Dans son lit, elle songea à la scène qui avait dû se dérouler. Monsieur Abécassis avait-il reçu sa purge sur le lit conjugal, ou dans la salle de bains ? Dans quelle position ? Elle se l’imagina à quatre pattes croupe en l’air. Comment étaient ses fesses ? Et sa verge qui pendait, comment était-elle ? Est-ce que la stimulation anale avait produit une érection ? Elle songea qu’elle ne savait pas à quoi ressemblait une verge adulte circoncise.

Pourquoi madame Abécassis lui avait-elle donné elle-même la purge ? Il aurait sans doute mieux convenu à la dignité d’un adulte de prendre son remède sans assistance. Peut-être son mari ne savait-il pas le faire seul ? Peut-être que cela amusait madame Abécassis ? Peut-être que cela l’excitait ? Peut-être que cela émoustillait son mari de soumettre son postérieur aux soins de sa femme ? Marie-Jeanne imagina monsieur Abécassis recevant un doigt dans son orifice honteux, puis en plein coït sur sa femme.

Tandis qu’elle songeait à tout cela, sa main était descendue sur sa vulve, et elle s’était mise à se masturber de plus en plus franchement. Elle jouit, et s’endormit.

Cet épisode lui avait fait surgir diverses interrogations dans son esprit. Quelle était la sexualité de ces adultes, de ces couples respectables qu’elle côtoyait ? Lesquelles de ces dames se refusaient à leur mari, peut-être par crainte des grossesses ? Lesquelles appliquaient des méthodes anticonceptionnelles ? Lesquelles prenaient le sexe de leur mari dans la bouche ? Lesquelles se faisaient lécher la vulve ? Lesquelles… recevaient parfois la verge dans le derrière ?

Quant à sa sexualité à elle, à Marie-Jeanne, elle avait repris le train-train de la vie avec madame Granlean. Le soir venu, il y avait la « petite toilette », parfois seule, parfois réciproque. Madame Granlean ayant le dos fragile, Marie-Jeanne évitait de se faire laver sur le bidet, mais plutôt entrait dans la baignoire, se penchait en avant jambes écartées et se faisait laver le sexe et l’entre-fesse. Puis il y avait le coucher, souvent sans culotte afin de faciliter les caresses. Les deux femmes faisaient l’amour presque chaque nuit, avec des variations. Parfois, madame Granlean recevait l’olisbos en ivoire, dont la forme plus régulière que celle des doigts lui donnait de meilleures sensations vaginales.

Marie-Jeanne eut une sorte d’angine : fatigue, mal à la gorge et une sensation fiévreuse. Rien de bien grave, mais madame Granlean insista pour lui prendre la température matin et soir jusqu’à disparition des symptômes… rectalement, bien sûr.

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clyso Il ya 3 ans