Les études de Marie-Jeanne

Agnès rend service

Toujours un peu enrhumée, mais avec la gorge en meilleur état, Madame Granlean partit en visite chez son fils aîné. Marie-Jeanne était seule !

Agnès et Marie-Jeanne devaient rester ce week-end en ville. Ce n’était pas très amusant pour Agnès de travailler dans sa petite chambre d’étudiante, aussi Marie-Jeanne lui proposa de profiter du salon de madame Granlean.

Malgré la précaution d’éviter les baisers, Marie-Jeanne avait attrapé elle aussi mal à la gorge. Elle évitait de parler, et lorsqu’elle le faisait, son timbre et ses chevrotements amusaient ses camarades.

Les deux jeunes femmes préparèrent ensemble leur déjeuner. C’est en cherchant quelque chose dans le réfrigérateur que Marie-Jeanne, par maladresse, fit voler une boîte rangée dans la porte. Agnès la ramassa et la lui tendit.

« Tiens range ton médicament.

— Ah non ce n’est pas à moi c’est à ma logeuse.

— Décidément ! Elle semble portée sur la voie rectale ! »

Marie-Jeanne évita le regard d’Agnès et se concentra sur sa préparation culinaire.

L’après-midi fut studieux. La gorge de Marie-Jeanne la brûlait, et elle se fit une tisane.

« Dis, tu as l’air vraiment très enrouée. Tu ne prends rien ?

— Des pastilles.

— Tu n’as pas essayé le remède de ta logeuse ?

— Non.

— Tu devrais peut-être.

— Non, mais, ce n’est rien.

— Marie-Jeanne. Enfin. Tu entends ta voix ? On dirait que tu fumes trois paquets par jour.

— Ça va passer.

— C’est ce que je t’avais dit quand j’étais constipée et tu avais commencé à lever les yeux au ciel. »

Marie-Jeanne ne se souvenait pas cela ; il est vrai que les réflexes et les mimiques sont souvent plus fidèles à la pensée, voire à l’inconscient, que ne le sont les paroles, se dit-elle. Toutefois, la petite pique d’Agnès l’avait irritée.

Agnès sortit et revint avec la boîte de suppositoires à la main.

« Et puis quoi encore ? Tu veux me le le mettre ?

— Chiche. »

Marie-Jeanne, bouche bée, regarda Agnès, qui la fixait de ses grands yeux un peu naïfs. Ou, plutôt, faussement naïfs.

« Pardon ?

— Hé bien tu me proposes de te mettre ton suppositoire, j’accepte. Veux-tu bien te déculotter ? »

Marie-Jeanne fixa Agnès, puis baissa le regard.

« Attends… Je crois qu’il est plus prudent que j’aille à la selle avant. »

Marie-Jeanne fila. Quand elle revint, elle vit Agnès assise, un pot de Vaseline devant elle. Celle-ci répondit à son regard étonné :

« Je me suis souvenu d’où tu l’avais rangé. Cela me semble plus prudent aussi. C’est bien que tu aies songé à la selle, je n’y avais pas pensé. »

Marie-Jeanne était mortifiée d’entendre ainsi parler d’un acte aussi intime, mais se dit qu’après tout elle l’avait cherché en s’intéressant à la constipation d’Agnès.

« Maintenant tu vas relever ou baisser ta jupe, baisser ta culotte, et venir sur mes genoux.

— Attends… si tu mets de la Vaseline il vaut mieux essuyer après. Je vais chercher du papier toilette.

— Pas bête. »

Marie-Jeanne revint bientôt, portant du papier toilette et un mouchoir en tissu. Elle regarda Agnès dans les yeux — toujours le même regard naïf. Puis elle troussa sa jupe et baissa sa culotte. Au moment de se mettre en place, elle se ravisa, et jeta un regard de défi à Agnès en relevant sa jupe de façon à montrer ses poils pubiens.

« C’est ça que tu veux voir ?

— Pour le moment, non, plutôt tes fesses. Allez, viens. Tête tournée vers ma droite. »

Agnès tapota ses genoux. Marie-Jeanne, toute étourdie du calme d’Agnès devant sa provocation, se fit obéissante et s’allongea sur les genoux d’Agnès en relevant sa jupe. Comme pour la quille de savon maternelle, pensa-t-elle ; ou comme… pour la fessée.

Marie-Jeanne, les fesses exhibées, entendit Agnès ouvrir l’emballage et en retirer le suppositoire, puis ouvrir le couvercle de la Vaseline. Elle sentit ses fesses être écartées. Un doigt graisseux se posa sur son anus, puis la pénétra.

« Aaah !

— Je t’ai fait mal ?

— Non, mais je ne m’y attendais pas. Tu ne m’as pas prévenue.

— Je pensais bien faire en lubrifiant l’entrée. Et puis je garde mes ongles courts à la main gauche, à cause du violon… »

Le doigt se retira, mais ses fesses étaient encore écartées de l’autre main. Elle sentit le suppositoire être mis en place à l’entrée.

« Là je te préviens. Je vais le mettre.

— Je pousse. »

Marie-Jeanne poussa en effet, comme pour déféquer. Le doigt d’Agnès poussa le suppositoire bien profondément. Une légère sensation bizarre.

« Aaah !

— Enfin je ne t’ai pas surprise cette fois-ci.

— Je ne m’attendais pas à aussi profond !

— J’ai pensé que ce serait mieux. Bonne idée de « pousser », c’est rentré très facilement. »

Le doigt se retira. Marie-Jeanne vit Agnès se saisir du papier toilette ; peut-être pour s’essuyer les doigts. Puis Agnès lui essuya l’anus. Marie-Jeanne ferma les yeux à la sensation d’être ainsi torchée comme une gamine.

« Tu peux te relever et te renculotter. »

Marie-Jeanne obéit, mais au moment de remonter sa culotte, elle plaça le mouchoir sous son anus.

« Pourquoi ce mouchoir ?

— En cas de fuites… »

La sensation bizarre se propageait. Voilà donc ce que madame Granlean décrivait comme la « sensation de bonbon à la menthe dans le derrière ».

Agnès était déjà partie ranger la Vaseline et le papier toilette et se laver les mains. Quand elle revint, Marie-Jeanne se tenait debout, le rouge aux joues, le regard fuyant. Agnès prit la boîte de suppositoires et partit la ranger à son emplacement dans la porte du réfrigérateur.

« Hé bien qu’attends-tu ? Nous avons du travail ! »

Marie-Jeanne se remit donc à ses études tandis que le suppositoire se rappelait à son souvenir par des sensations changeantes mais persistantes.

Enfin la fin ! Marie-Jeanne proposa un thé.

Elle était encore toute étourdie de ce qui lui était arrivé, de comment elle s’était laissée faire. Certes, elle s’était laissée faire jadis par madame Granlean, c’était une dame plus âgée et avec de l’autorité. Mais cette camarade du même âge qu’elle ? Et puis, cette petite remarque…

Marie-Jeanne prit son courage à deux mains.

« Agnès, tout à l’heure, quand je t’ai demandé si c’était… mon sexe que tu voulais voir, tu m’as dit « pas pour le moment ». Que voulais-tu dire ?

— Hé bien que j’aimerais bien te voir nue. »

Marie-Jeanne était, encore une fois, bouche bée.

« Marie-Jeanne. Je t’ai choquée ?

— Non, mais je ne m’y attendais pas.

— Et toi, tu aimerais me voir nue ? »

Les yeux de Marie-Jeanne ne pouvaient pas s’agrandir plus.

« Tu sais, Marie-Jeanne, quand j’ai pris mon lavement et que je suis allée aux toilettes, tu lisais à ton bureau… mais tu avais mal fermé la porte, qui bâillait. Tu avais la main comme sur tes cuisses… Je me suis demandé après coup si tu te touchais. J’en suis maintenant presque sûre. Tu te touchais, pas vrai ?

— Oui. Pas beaucoup, hein. Je… j’ai attendu que tu sois partie pour le faire pour de bon.

— Et… tu aurais peut-être voulu me donner le lavement toi-même ?

— Oui. Oui, j’avoue.

— À la bonne heure ! »

Agnès but une gorgée.

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Aranam Il ya 3 ans  
Judyn Il ya 3 ans  
clyso Il ya 3 ans