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Vues: 481 Created: 2021.09.09 Mis à jour: 2021.09.09

Institut Cerebralium

Partie III : Visite d'une discipline d'un certain marquis

- Monsieur Crowley? Une visite pour vous!

Mary, l’incendiaire infirmière passait la main dans l’embrasure de la porte de ma chambre pour m’annoncer cette nouvelle.

Cette annonce acheva de me faire sortir de ma brume : Bordel le valium ça me défonçait !

Mais je ne pouvais m’empêcher de trouver cela étrange….Quoi? Tout ! Mon séjour ici, la “ bouffée délirante-fébrile” dont j’aurais été atteint….Je ne me souviens de rien.

J’aurais égorgé ma compagne? Comment?! Je ne me souvenais de rien….Ma tête était lourde et le traitement “de choc” m’avait épuisé….

Et que dire des pensées qui trottaient dans ma tête…..Avais je vraiment vécu les évènements? Ou est ce que effectivement j’étais délirant? Avais je rêvé des seins orgueilleux et lourds du Docteur Brahms...de sa langue fougueuse. Et sa partenaire ou son associée...Mary. Les deux avaient toujours un regard torve...bizarre. Comme si elles étaient perpétuellement envieuses….

- Bonjour Alex.

J’entendais mon nom prononcé depuis l’encadrement de la porte. J’y reportais donc mon regard.

Catherine...Ma Cathou. Blonde, engoncée dans un tailleur jupe fuseau noir. Elle regardait ses talons noirs, les mains derrière le dos...

- Cathou….Qu’est ce que….

Je l’entend respirer nerveusement, d’une façon courte et précipitée tandis qu’elle relève la tête. Son visage se fait dur tandis qu’elle s’approche de mon chevet.

- Qu’est ce que je fais là?

- Oui….

Elle se pince les lèvres et se tord les poignets, visiblement tendue….

- Ca fait bizarre hein….T’as essayé de me planter dans une crise de délire et je viens te voir…

Elle soupire, comme abattue par je ne sais quelle lassitude.

- Il faut croire que je t’aime….Ou que je suis particulièrement compréhensive….

Elle se rapproche de mon lit et me pose une main aux doigts fins sur la mienne. Puis je la sens qui remonte sa main vers ma chemise d’hopital….

Et là tout s’enchaine vite : elle me déchire la chemise tandis qu’elle me chevauche et m’embrasse avec une fougue encore plus grande que ne l’avait fait le docteur Brahms.

J’essaye de me débattre : Non Chérie ! Non j’ai pas envie ! Je ne veux pas….Je me mets a crier pour appeler à l’aide, je me tortille pour fuir cette furie.

- A l’aide ! A moi ! Catherine ! Lâche moi ! Catherine !

- Rahhh mais je te veux ! Je te veux ! JE TE VEUX !

Je ne comprenais plus rien : j’avais soi-disant tenté de tuer ma compagne et celle-ci, passant de la réserve à une excitation folle, se mettait en tête de me bouffer, de tirer mes testicules et de les manier comme une balle antijusqu’a me faire hurler et de m’introduire dans le rectum plusieurs doigts.

D’habitude j’adorais qu’elle titille ma prostate mais là cela culminait en une avalanche de douleurs...Ses doigts agissent comme un butoir sur ma prostate, saisie d’une douleur sourde. Ses doigts, aux ongles longs raclent les parois de mon rectum, m’arrachant une larme….Et une douleur dans la cuisse gauche m’arrache un cri !

Elle me mord ! Catherine, les yeux fous, me mord la cuisse!

- Mais t’es folle ! Arrête ! Arrête !

J’essaye de me débattre mais elle s’était jetée sur mon lit, ses bras autour de mes épaules de manière à m’immobiliser.

Je sens la douleur poindre dans mon omoplate ! C’est l’omoplate ! Elle me mord l’omoplate maintenant ! C’était quoi ce délire !

Je hurle, j’appelle à l’aide et j’essaye de me débattre mais je sens le poids de Catherine de plus en plus lourd sur moi...Son visage se brouille, se déforme...Je vois ses dents pousser, s’affiner de façon triangulaire tandis que son menton, fin, s’allonge. Ses yeux rougissent et sa mâchoire, semblable maintenant a celle d’un animal féroce, s’attaque a ma poitrine.stresse/

Et….Non! Ce n’est pas possible ! Elle m’arrache de la chair ! Avec ses dents ! Derrière le brouillard de la douleur atroce je vois un morceau de chair sanguinolante dépasser de sa bouche…. C’est devenu un monstre aux traits hideux ! Ce n’était plus ma Catherine! Je me mets à hurler hurler hurler !

- Docteur Brahms ! Mary ! A l’aide ! A l’aide !

Et puis tout a coup la scène se fige, comme une photo qu’on aurait prise. Le visage hideux, déformé de Catherine (ou ce que je vois comme étant comme Catherine) les dents pointues et prêtes à nouveau à me mordre s’arrête en plein mouvement...Puis, le noir…..

Et, dans ce noir complet, j’entends la voix du Docteur Brahms, étrangement déformée, sifflante…..

- Encore une crise de délire. Resserrez les sangles...….Il faudra vraiment prévoir un traitement de choc pour Monsieur Crowley. Voire le transférer à la salle 302…..En attendant Resserrez les sangles….Resserrez les sangles…..Resserrez les sangles…..Resserrez les sangles.