Institut Cerebralium
Partie IV : Salle 302 - FIN
J’avais l’impression de planer. Et les dents du fond qui baignent. La nausée me prenait totalement le ventre.
Mes souvenirs étaient confus….des sangles que l’on utilise pour me garrotter les chevilles et les poignets. Et Catherine….Ou du moins un démon, une hallucination prenant son apparence. Le fruit de mon pauvre cerveau délirant….Je sentais, au fond de mon âme, qu’elle n’était jamais venu. Elle ne m’aurait jamais mordu….
Et j’étais de plus en plus convaincu que je n’aurais jamais agressé la femme que j’aime. “ Vous avez failli égorger votre compagne avec un couteau” m’avait dit le Docteur Brahms. Plus j’y réfléchis (autant que mon esprit embrouillé me le permet…) plus je me dis que le Docteur Brahms mentait. De même que sa perverse acolyte…..
Si tant est qu’elles étaient vraiment médecin et infirmière. Ces deux femmes me cachaient quelque chose...Cela devenait de plus en plus évident. Le valium et les autres médicaments me faisaient effectivement planer mais...pas suffisament pour que je perde tout moyen de réfléchir.
“L’institut Cérébralium”, voila le lieu ou j’étais interné, aux dires du Docteur Brahms. Je n’avais jamais entendu parler de cet établissement avant….Et allez savoir pourquoi, cela m’évoque immédiatement les asiles sinistres du XIXème XX ème siècle, ou les hopitaux prisons du Bloc de l’Est…
Les conditions de mon internement étaient troubles. Et je n’avais souvenir – même confus – d’avoir signé un quelconque document administratif, ni d’avoir consulté un avocat ou un juge. Je n’avais que comme premier souvenir d’être sur ce brancard…..
Une porte s’ouvre. Je vois le docteur Brahms, Mary, et les Malabar sur le seuil.
- Bonjour Monsieur Crowley. Comment allez vous?
La voix du médecin était douce….sans trace audible d’étrangeté.
- Un peu nauséeux…mais je vais bien sinon.
Le medecin et Mary arboraient un sourire franc.
- Suite à votre dernier accès délirant, il faut que nous vous transférions en salle 302. Votre cas le nécessite.
Je souris à mon tour.
- Pas avant que je ne consulte mon dossier médical.
Les deux femmes se regardaient, en silence, apparament surprises. Qu’avais-je dit?
- Mais certainement...Vous pouvez nous en dire plus?
Je lève un sourcil
- Sur quel sujet?
- Votre….dossier médical. Est il ici avec nous en ce moment?
Je battis des paupières. Elles croyaient que je parlais d’une hallucination. Cette réplique était typique de celle d’un psychiatre interrogeant un patient délirant. Mais je ne délirais pas bon sang !
- Je parle de mon dossier médical, Docteur, dis je avec un sourire pâle. Je ne vais quand même pas vous apprendre ce que c’est un dossier médical !
Les deux femmes me fixaient du regard.
- Nous en reparlerons plus tard. A présent il faut nous suivre.
Les malabars s’avancaient, tout en muscles dans leurs maillots de corps blancs. Ils étaient absoluments identiques, le même visage inexpressif.
A la vue de ces armoires à glace, je n’ai d’autre choix que de me plier à leur ordre.
La salle 302….cela me rappelait la salle 101 du roman “1984”….”Tout le monde sait ce qu’il se trouve dans la salle 101...ce qu’il y a dans la salle 101 est ce qu’il y a de pire au monde” disait le O’Brien du roman.
La salle 302 était elle dans le même goût? Je n’avais qu’un moyen de le savoir…
Aussi, je me bats pour surmonter ma nausée tandis que je pose doucement le pied à terre et suit la petite troupe. Nous passons les couloirs gris et nus de l’Institut Cérébralium, les malabars me soutenant quand je chancellais au niveau de certaines marches d’escaliers.
Et au fond du couloir, la salle 302. Une porte blanche toute simple, ornée du numéro. En lettres rouges. Une porte rivetée, avec une grande barre de métal. Comme une porte de bunker. Que se trouvait il derrière?
J’allais bientôt l’apprendre car l’un des malabars opérait la barre et tirait la porte du bunker vers lui dans un bruit de gonds grinçants.
Le docteur Brahms et Mary m’encadrent tandis que je rentre le premier dans la salle.
Un fauteuil dentaire au milieu d’une grande salle. Vers lequel la petite troupe me pousse. Rien de tordu a priori….
- Mettez vous sur le fauteuil. En caleçon.
J’obéis par des gestes gourds, affaibli par la nausée, et me retrouve torse nu, allongé sur le fauteuil.
Et le festival commence.
Je vois l’incendiaire Mary m’arracher le caleçon tandis que derrière elle, le Docteur Brahms se caressait les seins par de langoureux gestes. Je voyais ses ongles vernis tourner autour des mammelons, m’hypnotisant et suscitant en moi une excitation intense. Une flamme naquit au creux de mon ventre et je sentis mon sexe se raidir comme un bâton.
Ni une ni deux, Mary s’agenouille et se met a jouer de sa langue autour de mon membre. On sent l’experte ! Elle arrive même à me mordiller suffisament le sexe pour permettre de m’exciter sans douleur !
Derrière elle, le Docteur Brahms, que je voyais de moins en moins en soignante professionnelle, continuait de se caresser lascivement. Elle descendit le long de son Mont de Vénus et faisait glisser ses doigts vers ce triangle de chair.
- Ne me dites pas que….
Brahms me sourit, gourmande.
- Oh mais si mon cher Monsieur Crowley.
Elle fit entrer ses doigts dans son vagin en poussant des petits cris de plaisirs.
Pour ma part, entre cette vision de rêve et l’incendiaire Mary qui me prodiguait une magnifique fellation, je planais d’extase ! Elle me suçait goulûment !
- Bon sang si c’est ça la salle 302 j’y retourne quand vous voulez ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah oui ! Ah oui !
Tout a mon excitation je sens la sueur perler sur mon front tandis que Mary achevait son oeuvre.
Je respirai bruyamment tandis que Mary se détourna.
- Monsieur Crowley m’a bien pris la température ! Ouh j’ai chaud !
Brahms l’enlace. Oui a ce stade je ne l’appelle plus Docteur, vous m’excuserez ! Quoi qu’il en soit elle caresse le front de l’infirmière d’une voix sucrée
- Effectivement vous êtes toute chaude Mary. Vous êtes même brûlante ! Venez là !
J’en reviens pas ! Voila les deux qui se galochent dans un baiser lesbien encore plus torride que celui de Britney et Madonna ! Oh j’ai chaud ! J’ai chaud à les voir se chauffer ! J’ai de plus en plus chaud ! De plus en plus ! Je vois même mes mains devenir rouges….
Fondu au blanc
Je me réveille lentement, avec un mal de crâne terrible. Avait je rêvé de ce qui s’était passé dans la salle 302? Mais que c’était bon ! Mon Dieu c’était bon !
J’entends quelqun rentrer dans ma chambre.
Brahms et Mary me regardent tout sourire :
- Je vois que vous avez le teint plus frais Monsieur Crowley…… et vos derniers examens ont donné des résultats positifs. Vous avez donc gagné le droit de savoir pourquoi vous êtes ici….
Je souris, attentif. Enfin !
- L’Institut Cerebralium est un institut de reconstruction neurale. Nous procédons par excitation et stimulation sexuelle…..
Je lève un sourcil.
- Mais...pourquoi le valium, et les médicaments qui assoment, voire donnent des hallucinations!?
Brahms sourit
- Il est nécessaire de...redémarrer certaines zones du cerveau pour rééduquer le système neural. Et ce processus de redémarrage, amorcé par le valium notemment, cause des hallucinations.
Je pince les lèvres. Une question demeurait en suspens.
- Mais pourquoi ai je été interné? Initialement? Pourquoi a il fallu...rééduquer mon système neural?
Mary et Brahms se regardaient maintenant d’une manière inédite : ni érotique, ni inquiétante….Mais simplement inquiétées.
- Vous avez...effectivement bien failli égorger votre compagne. Dans un accès délirant induit par la fièvre.
Mary alla chercher une liasse de papiers et me tendit un document.
Je le saisis d’une main tremblante. C’était les conclusions d’un rapport d’expert, signé Docteur Mikahilo Erminescu, Psychiatre expert auprès des tribunaux.
“Le dénommé Bryan Crowley était donc à l’époque des faits en situation d’hyperthermie à 42.5°C consécutive à une surinfection des méninges, entrainant une décompensation psychotique.
Pour résorber les conséquences de l’hyperthermie, il est nécessaire de l’interner à l’Institut Cérébralium….”
Je sens pour la première fois mon corps se glacer…
- Qui...qui m’a fait interner?
Les deux femmes soupiraient
- Votre compagne. Catherine.
Elles me posent une main amicale sur l’épaule et me laissent. Je sens la lassitude m’envahir, loin de toute excitation, loin des images érotiques….Catherine….Catherine….
wow ! une histoire chaude !