Un Frère Daddy et Une Soeur Little

Chapitre 4

Une semaine après l'incident du supermarché, Salomé avait prit ses précautions. Elle ne sortait plus de la maison sans un pantalon ou bien avoir mis une jupe plus longue ou tout du moins rajouter des bas pour cacher sa couche. Et à cela, elle a totalement changé sa façon de s'habiller: désormais, elle portes des vêtements amples afin que la couche ne se voit pas trop. Tout cela, c'est Ugo son frère jumeaux qui lui a conseillé et bien sûr, il a été d'une grande aide pour Salomé.

Nous étions presque en septembre, il faisait chaud, et du coup, pour éviter une insolation, Salomé et Ugo sont restés au frais chez eux. Or ce matin-là, aux alentours de 6 heures, Ugo se leva car Salomé avait pleuré. Elle semblait gênée par quelque chose alors Ugo se précipita dans sa chambre pour la calmer:

- Allons, ne pleures plus, Salomé. Je vais arranger cela. Rassura Ugo.

- Ai saud. Grogna Salomé.

- Je vois. Je vais commencer par te changer la couche et te mettre des t-shirts plutôt que des body, tu auras moins chaud.

Mais Salomé était dans son headspace, et bien sûr, quand sa couche était mouillée, elle n'était pas de bonne humeur, mais heureusement, Ugo trouvait toujours une solution pour calmer sa sœur bébé.

- Allons, allons, ne pleures pas. Tu es un bébé après tout. C'est pourquoi tu portes des couches.

Une fois la couche changée, Ugo se mit à habiller sa sœur. Il lui mit un t-shirt rose avec un cœur dessus, lui fit des lulus, et n'oublia pas de lui mettre une tétine dans la bouche afin que Salomé puisse se calmer. Mais pour le coup, pas de chaussettes, il faisait trop chaud, Salomé ne serait pas à son aise.

Puis, Ugo prit sa sœur par la main et la conduisit dans la salle à manger afin de prendre le petit déjeuner. Il prépara un biberon de lait pour sa sœur et pour lui un café et quelques tartines de confiture. Ugo aurait bien voulu que Salomé mange un peu plus de la même manière que lui, mais Salomé semblait vouloir rester le plus possible dans son headspace et donc ne se nourrissait presque que de biberon de lait ou encore des purées de légumes. Cela inquiéta fortement Ugo qui se demandait si c'était une bonne chose. Il avait l'impression de l'affamé, même si c'était involontaire bien sûr. Cela ne collait pas avec le soin qu'il prenait d'elle. Affamer sa sœur serait une forme de torture. Cela durait depuis maintenant une semaine, et Ugo voyait bien que Salomé avait perdu un peu de poids, il fallait donc réagir:

- Salomé, maintenant écoutes-moi, réveilles-toi maintenant.

Instantanément, Salomé, sortit de son headspace et se reprit en main tout de suite. Intriguée, elle demanda à son frère:

- Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je me sens toute bizarre. Semblait s'évanouir Salomé.

- Il faut que tu manges un peu Salomé. Je t'ai pesé la dernière fois et tu as perdu 5 kilos en une semaine. C'est inquiétant. S'inquiéta Ugo.

- Je sais. Mais je n'arrêtes pas de penser à la dernière fois. Je n'ai plus envie de sortir et de me confronter à ce genre de situation. Pleura Salomé.

- Eh, s'il y a quelque chose qui ne va pas, tu sais que tu peux m'en parler. On est jumeaux, et on est une famille. On doit se soutenir. C'est aussi mon rôle de daddy. Ne fais plus ce genre de chose d'accord ? Quand je te dis de manger, il faut que tu manges. Je ne veux pas te perdre. Tu es la seule famille qu'il me reste. Fit Ugo en serrant sa sœur dans ses bras.

Instantanément, Salomé se mit à serrer dans ses bras son frère et ne pu s'empêcher de verser une larme. Elle savait qu'elle avait fait très peur à ce dernier, et elle voyait que c'était un appel au secours. Mais sous le coup de l'émotion, Salomé ne vit pas venir le flux d'urine qui se déversait dans sa couche sans aucun contrôle. En effet, depuis l'incident, elle n'osait plus aller aux toilettes pour la miction et donc faisait pipi dans ses couche sans pouvoir se retenir. Cela accentua ses pleurs, mais cette fois des pleurs de honte. Remarquant que les pleurs de Salomé étaient différents, Ugo demanda:

- Tu as fait pipi dans ta couche à ce que je vois.

- Je suis désolée, Ugo. J'ai honte. J'ai tellement honte. Pleura Salomé.

- Les bébés ne doivent pas avoir honte de leurs couches. Vient là, je vais te changer la couche.

Ugo emmena Salomé dans la chambre et l'allongea sur le lit. Il sortit une nouvelle couche, des lingettes et une crème anti-érythème et s'employa à changer sa sœur.

- Je suis désolée, c'est parce que je suis une vilaine fille... Se calma Salomé.

- Tu n'es pas une vilaine fille, Salomé. Tu n'es juste pas encore prête à devenir une adulte. Ne t'inquiètes pas, je garderai ton secret jusqu'alors. Promis Ugo.

- Merci Ugo. Sourit Salomé.

- Voilà , c'est bon, tu es toute propre. Maintenant, on va manger, d'accord ? Proposa Ugo.

- D'accord. Fit Salomé ravie.

Durant le repas du petit déjeuner, Salomé se faisait donner la cuillère par son frère, mais il fallait bien pour les tartines que Salomé mange par elle-même. Peu à peu, Salomé, reprenait confiance, et surtout elle reprenait goût à la vie. Peut-être que son frère était la clé pour lui permettre d'avancer dans la vie.