Un Frère Daddy et Une Soeur Little

Chapitre 5

Le mois de septembre venait enfin d'arriver. C'était le mois où Ugo et Salomé devaient préparer leur rentrée universitaire. Les dernières formalités devaient être réglées au plus vite, mais vers 5h du matin, Salomé était en train de faire un cauchemar.

9 ans plus tôt...

- Tu as encore fait pipi au lit !? Mais c'est incroyable ! Tu le fais exprès ou quoi ? S'énerva le père adoptif de Salomé.

- Je suis désolée. Je ne comprend pas ce qu'il m'arrive. Se justifia Salomé du haut de ses 9 ans.

Un peu plus tard, dans la journée, Salomé semblait s'amuser dans sa chambre, mais au moment de se lever parce que sa mère l'avait appelé pour venir déjeuner, elle se mit à faire pipi dans sa culotte et a mouillé son pantalon au passage, non sans avoir une forte honte dans son regard. Voyant que sa fille adoptive n'arrivait pas, la mère arriva dans sa chambre et découvrit Salomé en pleurs avec à ses pieds une flaque d'urine. Hors d'elle, la mère s'écria:

- Dis-moi Salomé, tu as quel âge ?

- J'ai 9 ans. Répondit Salomé d'une petite voix.

- Comment peux-tu prétendre être une grande fille alors que tu as encore des accidents le jour et la nuit ? Cela t'amuse de faire pipi par terre ? S'énerva-t-elle en allant chercher le nécessaire pour nettoyer.

Après que Salomé ait nettoyé ses dégâts, elle alla à table avec sa famille adoptive qui ne semblait pas fière d'elle à ce moment-là, et c'est alors que le pire s'annonça pour la petite fille:

- Si tu continues à avoir autant d'accidents, tu devrais peut-être envisager de porter des couches. Proposa le père adoptif de Salomé.

- Mais je ne suis pas un bébé. Je ne vais pas porter des couches à mon âge, c'est ridicule. Se justifia Salomé.

- C'est inutile, mon amour. J'ai déjà prit les devants et j'en ai acheté. Salomé, tu en mettras une après le déjeuner et désormais, tu n'es plus une grande fille à nos yeux. Décida la mère adoptive de Salomé.

- Non, je t'en prie. Ne fais pas cela. Supplia Salomé au bord des larmes.

- Tu n'es pas capable d'être propre, alors il y a des sanctions. Tu seras traités comme une gamine chez nous tant que tu continueras tes accidents en plus de tes corvées. Tu es encore un bébé à nos yeux. Ton prochain bain par exemple, c'est moi qui te le donnerai. Disait-elle.

Mais là, le cauchemar de Salomé s'arrêta et cette dernière se réveilla, la peur au ventre et en nage dans son lit qui de tout évidence semblait un peu grand pour elle. Salomé se mit a respirer de manière saccadée et semblait avoir du mal à se calmer. Le traumatisme de ses 9 ans, refaisait surface après tant d'année. Son cerveau lui envoyait sans doute un message. Mais heureusement, Ugo arriva pour calmer sa sœur tremblante de peur:

- Là, là c'est fini. Ce n'était qu'un mauvais rêve, bébé Salomé.

- Non, je ne suis pas un bébé pour le moment. Je portes juste des couches. Rétorqua Salomé.

- Bon d'accord. Là c'est seulement une relation fraternelle. Comprit Ugo.

Ce dernier tira les rideaux de la chambre de Salomé et lui dit alors:

- Je pense que tu as besoin d'un peu de réconfort. Je vais te préparer un chocolat chaud. Même si c'est encore trop tôt, une portion de sucre ne peut pas te faire de mal. Proposa Ugo.

- Je te remercie. Fit Salomé en prenant le temps de se lever et de changer de tenues.

Ce matin-là, Salomé n'avait pas du tout envie d'être un bébé. Elle troqua son body de nuit et sa tétine pour un t-shirt simple et s'attacha les cheveux. Elle rejoignit alors son frère dans le salon avec la dite tasse de chocolat chaud qui l'attendait. Salomé prit place dans un des fauteuil et s'empara de la tasse. Ugo parla le premier:

- Ton angoisse est passée ? C'est bon ?

- J'ai repensé à l'époque où ma famille adoptive m'a fait reporté des couches pour la première fois. Ces jours-là, je faisais constamment pipi au lit et dans mes culottes. Je ne veux plus avoir affaires à eux. Expliqua Salomé.

- Je vois. Dit simplement Ugo en buvant une gorgé de sa tasse de café. Sinon, l'autre jour j'ai voulu faire le tri des papiers de nos parents et je suis tombé sur nos actes de naissances, le livret de famille et une lettre manuscrite que nos parents nous ont laissés.

Salomé et Ugo découvrirent alors qu'en réalité, Ugo était l'aîné. Il était né à 19h02 et Salomé cinq minutes plus tard. Et leur nom de famille de naissance était Siroy. Dans la lettre manuscrite, leurs parents disaient qu'ils voulaient en réalité qu'un seul enfant et ne s'attendaient pas à avoir des jumeaux. Et bien sûr, ils avaient pensé à se séparer de l'un d'eux mais n'ont pas eu le courage de choisir alors par solution de facilité, ils ont préférés les abandonnés tout les deux. Salomé et Ugo était un peu triste mais au moins, cela expliquait pas mal de choses les concernant, mais très vite, les petits soucis du quotidien allait les rappeler à l'ordre:

- Quoi qu'il en soit, ta couche est encore mouillée. Alors, nous devons la changer. Incita Ugo.

- Tu as raison...Je me suis encore fait pipi dessus. Avoua Salomé.

- Vient avec moi, je vais te changer dans ma chambre, petite sœur. Invita Ugo.

- Merci beaucoup, grand frère. Sourit Salomé.

Et dans la chambre, comme le ferai un père et sa fille, Ugo changeait la couche de sa sœur, le tout avec beaucoup d'amour et d'affection. Mais la rentrée approchait à grand pas et de nombreuses surprises les attendaient.