Le sol de l'antichambre était net et propre. Les grands carreaux sombres indiquaient que le cabinet du médecin était assez moderne. Une autre porte ouverte menait dans le plus grand hall. Véronique a vu de la porte que la zone d'enregistrement semblait un peu plus grande que dans d'autres cabinets de médecins bien connus. Elle est entrée et est restée un moment. Le bureau de la réception était blanc avec des coins et des bords argentés déformés. Tout avait l'air neuf et chic. Trois employés étaient assis derrière le comptoir. Ils portaient tous des polos blancs. L'un des trois employés tapait quelque chose sur le PC, un autre était au téléphone. Elle se dirigea vers l'employé à l'extrême droite. C'était une jeune fille. “Bonjour! Bienvenue. Que puis-je faire pour vous?”

Véronique se présente brièvement par son nom et donne le motif de sa visite: “Je suis inscrite à la examen médicale du sport d'aujourd'hui.” “Un instant, je vais jeter un coup d'œil rapide.” L'employée tape quelque chose sur le clavier de son ordinateur et attendu quelques secondes. Elle hésita brièvement, lut quelque chose et regarda brièvement Véronique. " C'est vrai, c'est ici." Véronique vit comment l'employé avait trouvé une entrée. Puis elle leva les yeux et regarda Véronique. “C'est bien que tu sois là. Avez-vous votre carte d'assurance-maladie avec vous?” Véronique enregistra à nouveau ce sourire amical et confiant. Je suis sûre qu'elle est aussi très gentille en privé, pensa-t-elle, et elle lui donna sa carte d'assurance maladie. L'employée avait les cheveux noirs et raides qu'elle portait attachés en arrière. Ses yeux étaient maquillés. Était-ce peut-être l'eye-liner qui lui avait donné ce petit plus ? Véronique n'en était pas sûre, mais elle trouvait que ça lui allait très bien. Elle a lu son nom C. Schenke sur une étiquette de nom sur son polo.

“L'examen d'aujourd'hui est un peu différent des examens habituels chez le médecin généraliste. Tu t'es un peu renseigné ?” demanda-t-elle. Vèronique avait les brochures à la maison, mais au lieu de les lire, elle les avait simplement parcourues. Elle ne voulait pas parler de l'enquête. Lorsque le sujet a été abordé, elle l'a rapidement changé. Elle savait qu'elle devrait se déshabiller pour cela. Depuis sa dernière visite chez le médecin de famille, elle est un peu gênée par le sujet. Depuis, elle n'aime pas parler de visites chez le médecin. À l'époque, elle ne savait pas non plus à quoi s'attendre. Elle était d'autant plus surprise qu'elle devait enlever son soutien-gorge et même montrer sa honte au médecin. Cela n'arrêtait pas de la déranger après cela, mais en parler était tabou. Au début, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Ce n'est que plus tard, quand elle y repensa encore et encore, qu'elle ne se sentit plus si mal. Elle n'avait jamais su auparavant que quelqu'un s'intéressait autant à son corps. Mais elle a plutôt apprécié ça avec le recul. "Ouais, à peu près", dit-elle, se sentant un peu ennuyée de s'être surprise à mentir. Mme Schenke a souri et a jeté un coup d'œil rapide à son PC.

"S'il vous plaît, redites-moi ce qui est en train d'être fait ?", a demandé Vèronique. “Avec plaisir”, répond Mme Schenke. “L'examen médicale sportive prend un peu plus de temps. Cela commence par le médecin qui pose quelques questions importantes pour le déroulement de l'examen, mais aussi pour les résultats. Un examen physique est ensuite effectué. Par exemple, nous vérifions si les articulations vont bien, la posture, etc. Ensuite, le médecin examine les organes et le système cardiovasculaire. Et puis un ECG est fait. Là, nous examinons le cœur de plus près en cas de stress.” Génial, pensa Vèronique. Elle avait beaucoup espéré que les choses iraient un peu plus vite ici aujourd'hui. Rien n'en sortira, pensa-t-elle. “À la fin, il y a une courte conversation, puis c'est tout !” Vèronique se doutait de ce qui l'attendait et remarqua que ses paumes commençaient à se mouiller.

"Veuillez vous asseoir dans la salle d'attente en face, nous vous appellerons alors, oui?" Mme Schenke a pointé la salle d'attente, qui se trouvait derrière une porte en verre dépoli. Véronique a jeté un coup d'œil rapide et l'a remerciée. Après cela, elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit et entra dans la salle d'attente. Quelques personnes étaient assises ici, dont Sébastien, qu'elle a vu devant le bâtiment. Il sourit, Véronique fit un signe de tête amical en retour. Elle n'avait pas envie de parler, alors elle réussit juste un doux "Bonjour". Les autres personnes ne lui étaient pas connues. Une autre femme d'une trentaine d'années lisait un magazine et un homme d'une quarantaine d'années était assis en face d'elle. Il était occupé sur son portable quand Véronique entra. Elle choisit un coin près des magazines et s'assit.