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Vues: 379 Created: Il ya 1 an Mis à jour: Il ya 1 an

Journal d'un célibataire fétichiste

La première fois d'Emilie

J'ai aujourd'hui 45 ans et je suis célibataire. Je n'ai jamais eu de relation sentimentale avec une fille. Je veux dire, oui, je suis puceau et je ne suis jamais sorti avec une fille : pas le moindre flirt, pas le moindre mot doux, pas le moindre baiser sur la bouche. Ah, par contre, j'ai beaucoup de relations avec les filles, mais des relations d'amitié, de fraternité. Pourquoi ? Parce que ma personnalité me retient d'aller trop loin, d'oser approcher plus près que l'amitié. Et les fois où j'ai un peu osé aller plus loin, j'y suis allé tellement lentement, prudemment, bêtement, qu'un autre est arrivé et a pris ma place. Voilà pourquoi je suis éternellement sur la touche et pourquoi, à 45 ans, je n'ai jamais tenu la main d'une femme, ni eu le bonheur de tenir son corps dans mes bras. J'en souffre beaucoup et cela ne fait qu'accentuer le manque de confiance en moi qui est à l'origine de cette situation.

Emilie fut mon premier amour. Enfin, moi je l'ai aimée et elle aussi, dans un sens. Nous avions 18 ans, en terminale au lycée et nous nous connaissions comme copain-copine depuis longtemps. Elle était belle, fine, intelligente mais têtue, avec un sacré caractère et dans l'âge rebelle. En d'autres termes, la petite collégienne que je croisais au conservatoire où elle étudiait le violoncelle et moi le piano, avait depuis quelques temps le feu aux fesses et n'était plus la même. Si j'étais longtemps resté son “copain” (comprendre : le garçon gentil avec qui elle aimait bien partager les cours), elle me considérait toujours comme un ami mais se tournait vers d'autres garçons pour le reste. Disons que je restais son ami pour l'aider en math, en physique, en bio, et quand on faisait de la musique ensemble. Mais au lycée, dès le mois d'octobre de l'année de terminale, je la vis se rapprocher des loubards et autres bad boys, grands et costauds, à l'allure de mecs de 20 ans, redoublants, triplants, qui ramenaient à la sortie des potes dont certains sentaient la came. Et je savais ce qu'elle voulait : tâter du corps masculin et se faire dépuceler.

La belle affaire, celui qui allait connaître le bonheur de dépuceler cette brune ! Moi je me contentais d'assumer ma défaite. Que pouvais-je contre des vrais mecs alors que j'étais maigre et pâle. Il y avait ce Laurent, un type grand, aux cheveux châtains, aux yeux bleus. Il était agressif avec moi quand il voyait Emilie me parler. Mais je devais reconnaître qu'il était beau. Très beau. Le soir, dans mon lit, je songeais au corps de Laurent, je l'imaginais musclé, lisse, avec une verge droite, des hanches puissantes qui perforeraient l'hymen d'Emilie le moment venu. Et son corps à elle, je le connaissais : nous avions été à la piscine, mais il y a longtemps. On avait 14 ans, avec nos parents. Elle avait un maillot deux-pièces. Je revoyais la forme de son nombril.

Elle collait de plus en plus ce Laurent. Je les avais surpris une fois dans un recoin. Ils parlaient à voix très basse, les visages presque collés :

Lui : Allez, tu veux ?

Elle : Je sais pas.

Lui : Tu as peur d'avoir mal ?

Elle : Un peu.

Lui : Je vais doucement…

J'étais parti rapidement, le coeur battant, triste à mourir. Laurent avait un réputation de tombeur. Il était inculte, beau gosse, plaisait aux filles et brillait par son impertinence en classe. On l'appelait le renard des chattes ou “le doc” car il passait pour avoir “examiné” toutes les filles du lycée… Examiner voulant dire faire un toucher vaginal avec son organe… Dans les couloirs, quand on entendait qu'une-telle allait avoir sa visite médicale, cela voulait dire qu'elle allait passer par le lit de Laurent, autrement dit se faire dévierger. Et le bruit de couloir que mes oreilles percevaient était qu'Emilie allait passer à la visite médicale…

En témoigna bien vite cette conversation, surprise en cours de math où Emilie et sa copine Nath étaient à la table derrière la mienne :

Nath : Alors ?

Emilie : Je crois que demain aprèm, il va vouloir.

Nath : Tu as des capotes ?

Emilie : Non.

Nath : Tiens, prends… Et tu prends aussi une serviette pour mettre dans le slip après.

Emilie : Tu as saigné beaucoup, toi ?

Nath : Non. Mais on sait jamais.

Emilie : Et tu as eu mal ?

Nath : Un peu. Mais il faut que tu te laisses aller.

Emilie : Et à midi, il faut que je mange ?

Nath : Ben oui… pourquoi ?

Emilie : J'ai un peu peur d'avoir mal au ventre ou pas digéré.

Nath : T'inquiète pas. T'as peur de péter ?

(Rires étouffés)

Nath : En tous cas, garde un peu la vessie pleine, pas trop mais juste assez pour pisser après. Ca nettoie.

Emilie : Ah…

(Silence)

Emilie : Je suis allé chez mon toubib, la semaine dernière. Il m'a dit que je sois prudente et qu'on mette bien des capotes.

Nath : Ah oui ? Il sait que… ?

Emilie : Oui, mais il dit rien à mes parents. Et Laurent est chez lui, aussi.

Nath : Il t'a examinée ?

Emilie : Comme d'hab mais un peu plus, quoi…

Nath : Là aussi ?

Emilie : Oui, je m'y attendais pas mais juste à la fin, j'allais descendre de la table, il me dit : “Attends, ma jolie, enlève un peu ça.”

Nath : Et il t'a touchée ?

Emilie : Il a regardé, écarté les lèvres et c'est tout.

Nath : Et il te fait quoi, sinon ?

Emilie : Il regarde toujours tout.

Nath : En slip ?

Emilie : Oui. Il écoute le coeur, il appuie sur le ventre.

Nath : J'aime pas, ça, moi.

Emilie : Moi je déteste quand il te regarde la gorge. Ca me file moitié envie de vomir.

Nath : Il appuie fort sur le ventre ?

Emilie : Assez, oui.

J'avais évidemment décroché du cours lorsque la prof m'appela au tableau…

Le lendemain matin, je me levai, fiévreux de la pensée que c'était le jour J pour l'hymen d'Emilie. J'avais peu dormi, visualisant la scène. Vers 12h30, après la cantine, ils iraient chez lui. Il la ferait monter au premier étage du petit immeuble où il a une chambre. Et après ? Ils se déshabilleraient ? Tout nus ? Elle s'allongerait ? Il mettrait de la musique ? Puis, ils reviendraient vers 14h pour le cours de math.

14h. Cours de math. Nath est seule à sa table. 14h30, la porte s'ouvre : Emilie et Laurent entrent. Ils s'excusent. La prof soupire. Une rumeur amusée passe dans la classe, surtout chez les mecs du fond qui devaient être au courant que Laurent avait déviergé une énième conquête. Emilie s'assit derrière moi.

Nath : Ca y'est ?

Emilie : Oui.

Nath : Alors ? T'as eu mal ?

Emilie : Non, c'est rentré tout seul. J'avais trop envie. C'était trop bon. Putain, il a des abdos de fer. Il est trop beau.

Nath : Tu étais allongée ?

Emilie : Oui, comme chez le médecin (Rires).

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Nath : Et tu l'as masturbé ? Tu l'as sucé ?

Emilie : Sucé, oui. La vache, c'est gros dans la bouche.

Nath : Il avait une capote, au fait ?

Emilie : Non…

Nath : Quoi ? Putain, t'es conne ou quoi ? Tu veux une pilule ?

Emilie : S'il te plait, oui…

J'étais écoeuré.

Puis, elles se turent et plongèrent dans le cours. Moi, je n'arrivais plus à écouter. Soudain, je sentis la main d'Emilie sur mon épaule et son visage se rapprocher du mien par derrière :

– Pour demain, c'est toujours ok ? 14 h ?

Je venais de me souvenir qu'on répétait une sonate de Beethoven demain mercredi après-midi. Je me retournais vers elle, sentant son haleine avec à la fois bonheur et malheur.

– Oui, c'est toujours ok.

A la sortie du cours, elle m'emboîta le pas.

– Où tu vas, maintenant ? dit-elle.

– Je passe à la bibliothèque rendre un livre et je rentre. J'ai le Beethoven à bosser…

– Je peux venir avec toi ?

Nous marchions en silence. Un silence lourd. Je la sentais pas sûre d'elle. Elle me regardait en coin, par derrière. Soudain, j'entendis une petite voix :

– Tu dis rien à tes parents ou au miens, s'il te plait.

– A propos de quoi ?

– Je suis avec Laurent.

– Je sais.

– Cet aprèm, on a… enfin… On a fait l'amour, lui et moi.

Je soupirai.

– Je sais et je ne dirai rien. C'est promis.

– Merci.

Puis après un moment, elle reprit :

– Jeudi matin, on a la visite médicale au lycée. J'espère qu'on aura pas droit à la totale.

C'était vrai. On avait la visite médicale. Nous étions nouveaux dans ce lycée privé et les bruits de couloir disaient que la visite était “à l'ancienne”. Emilie avait très peur que ce qu'elle avait fait aujourd'hui soit “visible.”

– On passera l'un après l'autre comme d'habitude, dit-elle.

Mon nom de famille suivait immédiatement le sien et depuis toujours nous passions la visite médicale l'un à la suite de l'autre…

On était arrivé au carrefour de sa rue. Elle me quitta en me regardant dans les yeux.

– Tu es tout triste, dit-elle. A demain.

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clyso Il ya 1 an