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Vues: 248 Created: Il ya 1 an Mis à jour: Il ya 1 an

Journal d'un célibataire fétichiste

Certificat médical

Sautons quelques années… Me voilà âgé de 35 ans et devant partir en voyage pour le travail dans un pays nécessitant des vaccins à jour. J'étais toujours célibataire et puceau. J'avais réussi à oublier Emilie et d'autres peines de coeur entre-temps. Me voilà donc amené à appeler mon médecin traitant pour savoir s'il peut me faire les vaccins.

– Ca presse ? me dit la secrétaire.

– Oui, je dois partir samedi.

– Bon, passez ce soir vers à 18h. Ce sera avec le docteur S.

– Ah, ce n'est pas le docteur H. ?

– Non, ce sera sa remplaçante.

Bon, je raccroche tout en pensant que je connaissais au lycée puis dans mes études une fille nommée S qui avait curieusement bifurqué vers la médecine après coup. Ce serait peut-être elle ? C'était une fille qui se prénommait Céline et avec qui j'avais une bonne relation, toujours amicale mais suivie. On avait même été souvent randonner tous les deux. Je me souvenais de ses beaux mollets qui retenaient mon attention. Je ne lui avais jamais connu de petit-ami jusqu'au jour où j'ai su qu'elle fréquentait quelqu'un depuis longtemps et elle m'annonça son mariage. J'étais tombé des nues, me demandant comment elle pouvait sortir en randonnée avec moi et ne m'avoir jamais parlé ni présenté son fiancé. Quant à lui, soit il avait confiance en elle, soit il pensait comme beaucoup qu'avec un mec comme moi, sa femme ne risquait rien… Je n'avais jamais été jusqu'à tomber amoureux d'elle mais j'avais ressenti ce désir devant un corps féminin, désir que je n'ai toujours pas assouvi, dix ans après.

Le soir à 18h, je sonne au cabinet médical dans un vieil immeuble au premier étage. La secrétaire est déjà partie et la porte s'ouvre, actionnée depuis le cabinet du médecin. Je m'installe dans la salle d'attente et je suis seul. Je n'entends rien à côté dans le cabinet. Au bout d'une dizaine de minutes, la porte s'ouvre et je vois paraître une femme mince et de taille moyenne, cheveux coupés au carré, brune, avec des lunettes, bras nus, en jupe qui arrive aux genoux. Nous mettons quelques secondes avant de nous sourire : c'était Chloé.

– Ca alors ! dit-elle en me faisant entrer dans le cabinet. Ca fait un bail.

– Depuis que tu as quitté la musique pour aller faire médecine. Ca fait longtemps que tu es là ?

– Non, j'étais dans le sud-ouest. Et… J'ai divorcé, bref… je suis revenue ici. Et toi ? J'ai eu des nouvelles de toi par Emilie. Vous vous voyez toujours ?

– Oui oui, par l'orchestre et le conservatoire.

– Alors, qu'est-ce qui t'amène ?

– Des vaccins à faire. Je pars en …

– Ok. Bon, tu as des soucis particuliers ? Allergies ?

– Non.

– Et au fait, tu es marié ?

Je rougis.

– Non.

Puis, tout en tapotant sur son ordinateur, elle me dit :

– Je suis désolé pour ce qui s'est passé, pour comment on s'est quitté…

– Oui, moi aussi, je n'aurais pas dû réagir comme ça…

Nous faisions allusions à ce que j'ai raconté plus haut : le jour où elle m'a parlé de son fiancé, je suis parti complètement abattu et j'ai refusé son invitation au mariage. Elle m'a traité de jaloux et je n'ai jamais osé rétablir la vérité qui était que, oui, j'étais un peu jaloux mais surtout vexé qu'elle m'ait caché une partie de sa vie alors que tous les autres de la promo de la fac savaient. J'avais l'impression d'avoir été pris pour un con. Pourquoi ? Je ne sais pas.

– En fait, tu semblais si heureux quand on partait tous les deux en balade, j'étais certaines que tu étais amoureux de moi…

– C'était un peu vrai… dis-je.

– Oui… moi aussi, si tu veux savoir… Et je ne savais pas comment te dire que j'avais quelqu'un. Et je remettais ça à plus tard. Jusqu'au jour où…

– Allez, c'est du passé.

– Oui. D'autant que c'était un con. Il m'a trompée vingt fois au moins.

Je ne répondis pas, gêné et peut-être un peu content aussi.

– Allez, déshabille-toi.

Elle avait dit ça presque à mi-voix et je n'avais pas bien entendu.

– Déshabille-toi, je vais t'examiner. Que ça justifie mes honoraires.

Je retirai mon pull-over et mes chaussures, me disant que ça suffisait pour faire le vaccin, écouter le coeur (par-dessus ou par-dessous le t-shirt). Elle me regarda marcher ainsi vers la table d'examen :

– Enlève le pantalon et le t-shirt aussi, s'il te plait. Désolé, je suis de la vieille école.

J'étais affreusement gêné. Mais je m'exécutais. J'étais en slip et chaussettes devant Chloé. Elle me fit monter sur la balance puis me demanda d'aller m'allonger. Elle nota mon poids et revint vers moi en ajustant son stéthoscope.

– Tu as le coeur qui bat vite. C'est moi ?

– Oui.

– Tu m'as vue en slip, une fois, tu te souviens ?

Sincèrement, j'avais oublié mais ça me revint. On avait pris une averse terrible et on s'était réfugié trempé chez elle. Ne tenant plus, elle s'était changé rapidement et presque devant moi. Je me souvenais maintenant de ce corps féminin en sous-vêtements.

– Maintenant on est quitte, continua-t-elle. Allez, la tension… Bien…

Ses mains palpèrent mon cou. C'était agréable. Ses avant-bras nus étaient à quelques centimètres de mon visage et il me semblait que je pouvais sentir l'odeur de sa peau. Je me laissais aller tout en sentant une sensation étrange et inquiétante. Ses mains descendirent sur mon ventre et commencèrent de pousser sur mes organes. Estomac, foie, estomac encore, foie encore, elle va fouiller sous mes côtes, puis de l'autre côté (rate ? pancréas ?), reins, elle descend, colon, intestin ? C'est maintenant trop bas, sous le nombril, ses mains frôlent l'élastique de mon slip. Je repense à sa phrase de tout à l'heure : “moi aussi, si tu veux savoir” Voulait-elle dire qu'elle était amoureuse de moi ? Incroyable. Et elle s'était mariée quand même avec ce type de qui elle a fini par divorcer. Mais non, j'ai dû mal comprendre. C'est impossible. J'étais juste un ami, comme d'habitude.

– Aïe… pardon…

J'avais réagi sans réfléchir : elle avait retroussé l'élastique de mon slip pour appuyer sur mes aines (à la recherche de ganglions).

– Désolée. Je peux ?

Comme je ne répondais pas, elle baissa le slip et commença de ma tâter les testicules après avoir d'une main remonté ma verge sur mon ventre. Et ma verge enflait. On y étais. Ce que je redoutais arrivait.

– Ne t'inquiète pas, dit-elle. J'en ai déjà vue, tu sais.

– Dans d'autres circonstances, peut-être.

Elle me sourit.

– On est seuls, dit-elle. Et on se connaît bien. Et on était amoureux l'un de l'autre, non ? C'est bien ça.

Une sorte de chaleur m'envahit et mon coeur se mit à battre très fort. Comme une douce folie entrait en moi et je me laissais aller, pour la première fois de ma vie, à la nudité devant une femme aimée. Je prenais du plaisir à regarder ses mains me toucher et ma verge devint dure. Comme elle en était toujours à mes bourses, haletant, je pris l'une de ses mains et la portait sur mon pénis.

– Ah, tu veux vraiment ?

– Et toi ?

– Moi pas vraiment. Je reste quand même professionnelle. Et puis ce genre de chose ne me dit rien.

– Pardon.

– Non, moi, pardon. Pour t'avoir fait du mal avec cette histoire. Et tu as quelqu'un dans ta vie ?

– Non, dis-je, alors qu'elle alla se laver les mains et prendre la seringue pour le vaccin et que je restais la bite à l'air allongé sur la table.

– Même pas une petite amie ?

– Non.

Et j'ajoutais, le sang à la tête :

– Je n'en ai jamais eue.

Elle se retourna et revint vers moi avec la seringue et, considérant mon sexe toujours érigé :

– Ah oui, ceci explique cela.

De sa main libre, elle tira mon slip descendu pour le remettre par-dessus mon sexe.

– Tu as besoin de faire l'amour, pas d'un branlette.

– Je suis d'accord. Mais pourquoi je suis toujours seul ?

– Ne bouge pas… hop, c'est fini.

– Tu piques très bien.

– Merci. Reste un moment au repos.

Elle rangea le matériel puis revint s'asseoir sur le bord de la table et posa sa main sur la mienne :

– Quand on se baladait tous les deux, j'avais l'impression d'avoir à mes côté un gamin timide. On rigolait bien mais tu n'arrivais jamais à franchir la barrière de la complicité. D'autant que si tu ignorais que j'étais avec quelqu'un tu aurais pu oser venir vers moi, me draguer un peu, gentiment, me prendre la main, faire ce qu'un homme fait avec une femme pour rigoler et pour aller plus loin.

– Tu m'aurais rembarré.

– Je ne sais pas.

– Comment ça ? Tu étais avec Jean-Luc !

– Oui mais déjà à l'époque j'étais avec lui sans être avec lui. La preuve, c'était avec toi que j'aimais aller marcher. En fait, j'attendais vainement qu'une opportunité se présente pour le quitter mais personne n'a osé puisque tous croyaient que j'étais prise. Tu peux te rhabiller.

Elle s'éloigna. Je descendis de la table. Ma verge avait diminué.

– Pardon, j'ai eu envie de toi tout à l'heure, dis-je, me surprenant d'être capable de parler ainsi à une femme.

– Moi aussi, à un moment j'ai cru que j'allais le faire.

– Il est toujours temps… non ?

– Non. Je ne suis plus seule. J'ai retrouvé quelqu'un et là, je ne tiens pas à le quitter.

Je repartis de cette consultation avec un goût profondément amer et le sentiment d'être passé très près de cette terre promise que tous les garçons connaissent et qui se dérobe à mes pieds dès que l'aperçoit dans le brouillard.

Comments

Charly75 Il ya 12 mois