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Extraits de livres

Confession de Laure

Confortablement installés dans de profonds fauteuils, tous les deux dans ce délicieux état d'euphorie que provoque l'agréable digestion d'un repas raffiné, nous dégustions lentement notre café et couvions des yeux une remarquable fine de derrière les fagots dont Laure m'avait dit merveille. — Mon mari l'avait achetée trois ans avant notre divorce, précisait-elle, ce qui lui donne dix ans de bouteille.

Le studio de Laure, où nous nous trouvions était artistement aménagé, et l'on y remarquait surtout de superbes estampes des XVIIe et XVIIIe siècles dont les sujets, assez osés, se rapportaient principalement à certains ébats hydrauliques d'un caractère très particulier, nécessitant l'emploi d'instruments pointus à pistons, et donnant lieu à des expositions charmantes de croupes féminines complaisamment dénudées et offertes. En cherchant bien, le visiteur indiscret aurait également découvert une série de dessins et même de peintures dont Laure elle-même, douée d'un fort joli talent, était l'auteur. Invariablement, mais avec toutes les poses possibles, ces dessins et ces tableaux représentaient, dans un mouvement naturel étonnant, des scènes de gronderie, de retroussage, de déculottage et de fessées administrées à ses élèves, deux fillettes et un garçon, par une sévère institutrice dont les traits rappelaient singulièrement ceux de Laure…

— Ah ! vous êtes curieux ? Vous voulez des détails ? me dit en souriant ma belle hôtesse. Eh bien, je vais vous satisfaire. Après tout, tant pis. Je crois que, sur ce sujet, nous avons des goûts communs, et je n'ai par conséquent pas à cacher à vos yeux une passion que vous me paraissez partager. Oui, là, j'adore fesser et j'adore aussi... le reste, oui, l'autre humiliation que redoutent tant filles et garçons et que vous voyez éprouvée sur ces estampes par de belles dames livrées aux soins attentifs et... pénétrants de leur soubrette, et qui n'ont pas l'air, ma foi, de s'en trouver fâchées.

— Voyez celle-ci, par exemple, continua-t-elle en me désignant une des estampes. Couchée sur le côté, les cuisses disjointes, elle tend vers sa servante, sans aucune crainte, le plus joli derrière qui soit. Et remarquez comme elle tourne la tête vers la petite bonne et comme son sourire en dit long sur le désir qu'elle a de sentir l'adroite et lente pénétration dont elle a depuis longtemps appris à apprécier les troublants effets !... Et celui-ci, à côté ! Cette fois les rôles sont renversés, c'est la soubrette qui, à son tour, présente une paire de fesses, ma foi aussi belles que celles de sa patronne... Ah ! il y a cependant une différence ; alors que le postérieur de la dame apparaît dans toute sa blancheur, observez combien celui de la gentille servante est ombré. Il y a là une intention évidente de l'artiste, car rien ne motive cette ombre, surtout au sommet des fesses qui, d'après la direction de la lumière, devraient être pleinement éclairées. Notez bien que cette ombre s'étend fort régulièrement juste sur les fesses et sur les cuisses qui, moins éclairées, devraient logiquement être plus sombres, sont au contraire plus claires. Qu'en déduisez-vous ?... Comment ? Vous ne devinez pas ?... Allons, je vois qu'il vous reste encore beaucoup à apprendre... Tenez, regardez ce tableau aux vives couleurs que j'ai fait moi-même un jour, de mémoire, après avoir fessé Lydia, l'une de mes petites élèves, devant mon armoire à glace dont le reflet me permit d'imprimer dans mon souvenir la scène où j'étais à la fois actrice et spectatrice. La peinture m'a autorisée à donner au derrière de Lydia la superbe couleur rouge que ma main y avait largement et longuement, je vous assure, épandue avec toute la vigueur de mes vingt ans. Bien, vous voyez, la petite était en chemise et j'avais si bien relevé celle-ci que la moitié du dos se trouvait dénudée. Or, le dos est blanc, les cuisses dont j'ai pu saisir au bout de mon pinceau le mouvement endiablé, sont blanches également. Seules les fesses sont rouges, ah ! ça, on peut le dire, elles sont rouges... Oh ! je n'ai pas exagéré ! Quand je fessais mes élèves, les filles ou les garçons, leurs derrières étaient claqués jusqu'à ce rouge-là, au moins ! Je vous jure que ça leur brûlait les fesses pendant un bon moment ! Comme ma main, d'ailleurs... J'en avais des fourmis au bout des doigts...

— Alors, pour en revenir à notre soubrette, avez-vous compris, maintenant ? Ah ! oui ! Ce n'est pas trop tôt !... Mais, bien sûr, l'artiste, n'ayant pas la ressource de la couleur, a voulu signifier par cette ombre que la petite bonne a fait des manières pour prendre son lavement (entre nous, nous pouvons bien appeler les choses par leur nom...) que sa maîtresse a dû se fâcher, la trousser et la déculotter de force et, furieuse de cette résistance, lui donner la bonne fessée qu'elle n'avait pas volée sur ses fesses toutes nues dont cette ombre indique simplement la rougeur accentuée. Oh ! oui, plus je la regarde, cette estampe, plus je suis certaine que la correction a été solide et que la dame savait joliment bien fesser ! Ce qui prouve du reste d'une façon péremptoire, c'est la mine contrite et les yeux boursouflés de la servante qui a dû pleurer de chaudes larmes sous la chaude fessée, et qui, maintenant, tend docilement son derrière entr'ouvert vers sa maîtresse laquelle, armée de son instrument et prête à l'introduction, examine d'un air satisfait et triomphant le postérieur fouetté dont sa main gauche, du pouce et de l'index, écarte avec assurance la fente apeurée mais enfin consentante...

— Ah ! que j'aurais voulu être à la place de cette bonne maîtresse. Je crois que je n'aurais pas résisté à l'envie de refesser encore ce derrière polisson sur ses deux joues avant de me pencher longuement sur sa raie ouverte pour en explorer d'un regard avide les secrètes beautés et en violer le centre d'une canule effilée dont la devise pourrait être « Je bois l'obstacle » !...

— Au fait, je parierais bien... qu'après, la mignonne soubrette, pour n'avoir plus à douter, à l'avenir, de l'action bienfaisante de sa patronne et de son instrument, aura reçu sur son derrière, tout rafraîchi par d'expertes et nécessaires ablutions, une nouvelle et copieuse fessée dont la main nerveuse de la dame aura claqué énergiquement ses deux fesses affolées sous les gifles !... C'est la grâce que je leur souhaite, à toutes les deux...

— Comment, Laure ? à toutes les deux ? Je vous croyais seulement active et non passive...

— Oui, oui, en général, je suis active. Presque toujours, c'est moi qui fesse et qui administre le... eh bien, oui, le lavement... Pourtant...

— Pourtant ?...

— Oh ! quel indiscret ! et surtout quel impatient ! Attendez, attendez donc ! Vous ne prétendez pas tout savoir à la fois... Je vous ai promis de vous raconter aujourd'hui quelques-uns de mes souvenirs de fouetteuse et... d'opératrice de... ce que vous savez... Je veux tenir ma promesse, mais ne soyez pas plus pressé que les violons. Tout viendra à point si vous savez attendre...

— Laure, je ne dis plus rien... J'écoute, je bois vos paroles...

— Bon, mais que cela ne vous empêche pas de boire votre fine... Hein ? qu'en dites-vous ?

— Une merveille !...

— N'est-ce pas ? Ah ! certes, mon époux s'y connaissait... Quel dommage que nos goûts n'aient pas concordé... comment dirais-je... passionnellement... Enfin !... que voulez-vous, ce que j'aimais tant le laissait indifférent ! J'aurais voulu un mari qui me fouette ou que je fouette... Mais non, rien... Ça le laissait de glace... Avouez que c'était bien là un cas de divorce...

— Certes... Mais, Laure, il me semble que moi, je pourrais...

— Chut !... Nous en reparlerons... une autre fois...

— Laure, Laure... je suis sûre que, si vous le vouliez, je vous fouetterais joliment bien... Il me semble que je vois ça d'ici...

— Voulez-vous...

— Ou même que simultanément le bouillon pointu et votre magnifique croupe n'auraient plus de secret pour moi...

— Jean... Jean... ne vous emballez pas... Soyez calme et convenable. Ne me faites pas regretter de vous avoir reçu chez moi aujourd'hui. C'est bien simple, si vous n'êtes pas sage, je ne vous raconterai pas mes petites histoires, et qui est-ce qui sera bien attrapé, c'est ce brave petit Jean, qui signe de ce nom sonore et claquant de Jean Claqueret, car il ne pourra écrire le nouveau roman qu'attendent avec tant d'impatience les lecteurs — et les lectrices des deux parties du monde, toujours avides de lire les descriptions, retracées pour eux, des fessées données, des fessées reçues par les innombrables passionnés du fouet et de l'artillerie... hydraulique, qui, sans oser l'avouer, et ils ont bien tort, couvrent la surface du globe.

— Oh ! Laure, comme vous parlez bien, et que nous êtes éloquente ! Mais je vous sais gré surtout d'avoir terminé votre belle période par le mot globe... Car c'est bien de globes, et des plus attachants, que nous avons à nous entretenir. Là, je suis sage. Parlez, Laure, parlez...

A demi renversée sur son fauteuil, les jambes haut croisées, ce qui me permettait d'admirer le galbe merveilleux de ses mollets et de ses genoux, et même d'avoir par moment de troublants aperçus sur la blancheur nacrée de ses cuisses, Laure ayant allumé une cigarette égyptienne, commença son récit. Tout de suite je fus subjugué par sa narration faite avec esprit et passion. On la sentait prise entièrement par son sujet. Ses souvenirs et ses descriptions étaient si précis, si détaillés, qu'il me semblait vivre les tableaux qu'elle me présentait. Hélas, à les transcrire, je sais bien qu'ils perdent une grande partie de leur intérêt. Les lecteurs — et les lectrices — n'auront qu'à faire un effort d'imagination pour se persuader qu'au lieu de les écrire de ma plume, ils écoutent, de la bouche de cette adorable Laure, les suggestives histoires de fouettées, et de... lavements qu'elle me raconta.

Il faisait bon. Le parfum de nos cigarettes se mêlait à celui de Laure dont tout le studio était imprégné, parfum artificiel de chez Coty, mais surtout parfum naturel de cette femme chaude, voluptueuse et ensorcelante.

J'ai vécu là des heures inoubliables, car, ô lecteurs, ô lectrices ! croyez-vous que, pour l'auteur de ces lignes aussi bien que pour vous, passionnés de troussages, de déculottages, de fessées et de... tout ce que vous vous imaginer, il soit un plaisir plus raffiné que de boire, sur les lèvres sensuelles d'une femme splendide, les récits imagés exprimés en des termes parfois voilés, parfois hallucinants de vérité, de fessées authentiques dont la quantité n'excluait nullement la qualité. Oui, ces heures-là, je les ai vécues et je voudrais pouvoir vous communiquer, ô lectrices, ô lecteurs, le charme sous lequel je fus constamment tenu pendant quelles s'écoulaient, et le trouble pervers et ineffable dont je fus secoué parfois presque jusqu'à la pâmoison.

Si j'y réussis, au moins partiellement, ô lectrices charmantes ! ô lecteurs fervents ! soyez gentils, écrivez-le moi. Ce sera pour moi la meilleure des récompenses et le plus précieux des encouragements...

Et n'oubliez pas de me retracer vos souvenirs personnels, car vous en avez tous et toutes, et vous brûlez d'envie de les révéler... Mais oui, mais oui... Je vous connais bien... Vous êtes comme moi !...

CHAPITRE PREMIER

Mon petit Jean, commença Laure, j'ai lu vos livres, où vous jonglez avec les croupes de fillettes de garçons ou de femmes ; « Clotilde et quelques autres » est bien l'ouvrage le plus spirituel et le plus varié que l'on ait jamais écrit sur le sujet...

— Oh ! Laure. Vous exagérez... Ma modestie...

— Ta, ta, ta... Laissez-la de côté, votre modestie... Je sais ce que je dis. J'ai lu aussi « Humiliations chéries », et j'ai renoncé à faire le compte des fessées reçues, par votre Césarine passionnée. Oui, ces deux volumes sont remarquables, chacun dans son genre, et vous ne pouvez savoir — ou plutôt... vous savez très bien — l'effet que leur lecture peut produire sur ceux ou celles qui les lisent et les relisent, en tenant... souvent... le livre d'une seule main... Il y a dans vos récits de ces scènes décrites avec tant d'art pervers qu'on les vit littéralement et que les sensations, violentes ou douces de vos héroïnes, on les ressent avec d'autant d'acuité qu'elles-mêmes.

— Vous les avez ressenties, Laure ?

— Mais oui, mon cher...

— Jusqu'au bout ?...

— Jusqu'au bout, oui, vilain indiscret... Mais laissez-nous parler. Si vous m'interrompez tout le temps, je ne dis plus rien.

— Oh ! si, si ! parlez, Laure. Vous disiez donc : jusqu'au bout ? Eh bien, ça devait être du joli...

— Jean, je vais me fâcher, et vous savez, quand je me fâche...

Sa main eut un petit geste menaçant.

— Eh quoi, Laure ? Vous me fouetteriez ? Mais alors, fâchez-vous, fâchez-vous vite...

— Quel enfant vous faites ! Vous seriez trop content, n'est-ce pas ?...

— C'est-à-dire que je n'aspire qu'à ce moment béni entre tous...

— Eh bien, aspirez, mon petit Jean mais vous en serez pour vos frais...

— Ah ? Tant pis...

— Bon. Et maintenant taisez-vous. Revenons à vos livres. Après les compliments, la critique. Vos histoires n'ont trait en général qu'à des personnages passionnés du fouet, soit de façon active, soit de façon passive. On dirait, à vous lire, que vos héros et vos héroïnes ont tous dans le... cœur un fouetteur ou un fouetté qui sommeille, et n'attendent que la première révélation pour devenir aussitôt un enragé de ce sport merveilleux que l'on nomme la fessée. Mais il en est et j'en ai connu, qui, je vous l'assure, n'ont aucune disposition naturelle pour cet exercice et pour lesquels la première révélation est affreuse. Il faut parfois pour ceux-là des jours, des mois, pour les faire revenir de leur aversion, et leur faire comprendre enfin et éprouver toute la volupté d'un lent déculottage, d'une belle claquée à nu sur les fesses, savamment distribuée, ou de la suave petite opération interne qui offense si péniblement l'amour propre et la pudeur des néophytes. Tenez, par exemple, moi-même, à l'âge de dix ans, j'ignorais ce que c'était que cette petite opération. Ma sœur, qui avait douze ans à cette époque, et moi, avions été invitées à un mariage, comme demoiselles d'honneur, s'il vous plaît ! Vous savez que, dans ces circonstances, les enfants sont peu surveillés. Nous étions très gourmandes toutes les deux, et je ne saurais dire le nombre considérable de gâteaux que nous avons engloutis ce jour-là. Résultat inévitable : le lendemain, nous avions chacune une bonne indigestion. Le docteur appelé eut tôt fait de rédiger son ordonnance ; elle se résumait par ces deux mots : diète et lavements. La diète, cela allait tout seul, nous n'avions nullement envie de manger, mais les lavements !...

Ah ! ce fut un beau drame ! Je vois toujours maman et ma tante qui, à l'occasion du mariage, était venue passer quelques jours à la maison, oui, je les vois encore entrer dans la chambre où ma sœur et moi étions couchées dans deux lits jumeaux. Maman, d'un air grave, portait... l'instrument, et ma tante la suivait avec quelques serviettes de toilette sur le bras. Elle avait le sourire, ma tante. Ça l'amusait de penser qu'elle allait voir ses deux petites nièces tendre toutes nues leurs jolies fesses de fillettes vers le menaçant objet pointu si redouté. Ma sœur étant l'aînée, c'est par elle que l'on commença. Révoltée à l'idée de l'horrible humiliation que l'on allait lui faire subir, Flora, ma sœur, s'était enfoncée sous ses couvertures et refusait d'en sortir. Les sentiments, la persuasion, la promesse d'une récompense, la menace, maman employa tout. Rien n'y fît. A la fin, impatientée, elle posa l'instrument de torture sur la table de nuit et dit à ma tante :

« Viens, Thérèse, aide-moi... »

Toutes deux attrapèrent le haut des couvertures et d'un brusque mouvement les rabattirent jusqu'au pied du lit. Flora apparut, rouge de honte et de colère, sa chemise de nuit descendue jusqu'aux talons et les mains la retenant sur ses cuisses pour qu'on ne la relève pas.

« Allons, Flora, fit maman, es-tu décidée maintenant ?

— Non ! non ! non ! Je ne veux pas ! Allez-vous-en !... »

Moi, vous pensez bien, émue au-delà de toute expression, je regardais intensément avec au fond du cœur l'angoisse indicible que pareil sort m'attendait.

Perdant de plus en plus patience, maman saisit les mains de Flora et les écarta...

« Vite, Thérèse, relève sa chemise », fit-elle à ma tante. Ma tante, toujours souriante, obéit. Les mollets et les cuisses de Flora apparurent. L'espace d'un éclair, même, j'entrevis son derrière. Mais alors ma sœur, réagissant violemment, se livra à toutes les contorsions possibles, jetant ses bras, ses jambes au hasard...

« Ah ! mais, c'est une véritable anguille, dit en riant ma tante... Jamais nous n'y arriverons à nous deux... Attends, je vais appeler Marie... »

Marie c'était notre bonne, une forte fille de 18 ans qui nous servait depuis deux ans. Sitôt appelée elle accourut...

« Eh bien, Mademoiselle Flora, fit-elle, en voilà des histoires ! Pour si peu de chose, vraiment, ce n'est pas la peine !... Quand j'avais votre âge, je sais bien comment ma mère s'y serait prise pour me faire obéir...

— Et comment, Marie, s'y serait-elle prise ? demanda ma tante toujours amusée.

— Et ça, alors, répondit Marie, en se donnant quelques tapes vigoureuses sur sa large croupe.

— Ma foi, gronda maman, c'est une idée. Cette petite sotte ne l'aura pas volé ! »

Aidée de ma tante et de Marie, elle parvint à retourner Flora, la saisit sous son bras. Tandis que Marie empoignait les chevilles de ma sœur pour l'empêcher de gigoter et que ma tante, de plus en plus souriante, amplement, sans se presser, relevait la chemise de nuit jusqu'au-dessus des reins. Les fesses de Flora, toutes frémissantes, apparurent en plein, blanches, avec leur joli sillon sombre.

« Ah ! fit maman, tu l'as assez cherchée, ta fessée. Tu vas la recevoir, je t'en réponds. Et devant ta tante, devant Marie, et devant Laure. De cette façon ta sœur saura ce qui lui pend au nez si elle s'avise de faire la même comédie que toi !... Attends, attends ! je m'en vais te le rougir, ton derrière !...

Et aussitôt maman la fessa. La correction ne fut pas très longue, mais si magistralement appliquée qu'en moins d'une minute les fesses de Flora devinrent rouges comme deux belles tomates. La pauvre eut beau faire des efforts désespérés ; maintenue par trois personnes, elle reçut tout, pas une gifle ne manqua son but, et les claques lancées à toute volée par maman en rage tombèrent, tombèrent, bruyantes et cuisantes, empourprant le derrière tressautant comme il ne l'avait certes jamais été.