Pour répondre aux affirmations de Parallax .
Nous avions , lors de ce bilan de santé , en 1972 , un examen colorectal complet , qui commençait presque par un doigté rectal .
Pour commencer , nous devions changer de position , sur la table , sur laquelle nous attendions allongées , il fallait se mettre à genoux , pendant que les aides-soignantes modifiaient la position des éléments articulés de la table . Le plateau supportant la tête et le dos était relevé, par rapport à celui supportant les jambes , en forme de Z , pour résumer . Une fois les éléments réglés et verrouillés , les aides-soignantes s'occupaient de me repositionner . Je devais simplement basculer ma poitrine et ma tête pour prendre appui sur le plateau supérieur , bien relever mon fessier en écartant au plus mes jambes et placer mes bras en avant sous la tête , en guise d'oreiller . Les soignantes réglaient de nouveau la table pour que je puisse avoir les fesses bien en hauteur et en même temps , abaissaient le plateau supérieur pour que ma tête soit basculée en bas .
Les aides-soignantes assistaient ensuite l'infirmière pour la dite préparation aux différents examens qui allaient m’être dispensés . En premier lieu , l'une d'elle s'occupait de m’écarter les fesses , tandis qu’une autre procédait à la lubrification de l'anus avec de la vaseline , tout simplement . L'infirmière procédait ensuite à la prise de la température , avec un thermomètre un peu plus gros et plus long que celui que nous avions à la maison , je comprenais pourquoi et je le sentais passer , sans pour autant souffrir le martyre . Une fois la température relevée , l'infirmière procédait à la dilatation de l'anus , elle m'expliquait que comme cela , je n'aurais pas mal pour le restant des examens . Elle utilisait pour cela , un petit spéculum long , qu'elle devait ouvrir à fond , car cela faisait assez mal et aussitôt , je sentais de l'air froid entrer . Cet instrument restait bien 5 à 10 minutes en place avant que n'intervienne le médecin .
Le médecin retirait le spéculum rectal avant de procéder au doigté , d'abord avec un doigt , puis deux , mais sans brutalité , toujours en finesse et comme vous le laissiez entendre , mon cher Parallax , avec une pointe de plaisir coquin , que je n'osais exprimer en ces lieux ... La suite était moins réjouissante , car le médecin m'appareillait avec un rectoscope , un premier court , qui ne me faisait quasiment pas mal , puis un plus long plus invasif , donc plus douloureux . L’épreuve finale , si je puis dire était la coloscopie , l'une des aides-soignantes tenait ma tête , l'autre mes bras , le médecin était installé à côté de moi , l’œil dans un monoculaire , tan dis que la saloperie d'infirmière enfilait selon les ordres donnés le cœlioscope en forme de tuyau annelé . Oui je dis la saloperie d'infirmière , car sur l'instant , je la maudissais .Bien entendu , je suis consciente qu'elle faisait son travail et que le jeune médecin que nous avions eu , lui ,avait des résultats à fournir pour notre dossier ...
Autant dire que pour cette dernière partie de l'examen , il fallait se tenir tranquille , ne pas bouger et je pense que le médecin était bien plus tendu que nous , car il devait être conscient de ce qu'il nous faisait ...Je ne peux dire à quel point cela était douloureux , surtout lorsque le cœlioscope changeait de place , même lorsque il reculait . Cette phase d'examen , car , nous somme toutes les cinq passées à la suite est resté pour nous toutes comme la plus traumatisante . Je me sentais presque coupable de rester tranquillement allongée sur ma table , alors qu'à côté de moi , ma copine poussait des hurlements .J'en ai poussés aussi et quand les deux jeunes aides-soignantes sont arrivées pour me changer de position , j'en tremblais presque ...
Dire que le personnel se comportait comme des bêtes sauvages serait exagéré , il faisait son travail et devait remplir le dossier selon une procédure bien établie ...Pardon mademoiselle l'infirmière , mes mots ont dépassés ma pensée ... ( humour ) ... Enfin , je n'en suis pas morte et aujourd'hui , j'en garde un souvenir amusé .