Nous allions chez le médecin à pied car nous n'avions qu'une voiture et mon père l'emmenait à son travail. Si mon état était trop sévère, comme quand j'ai fait une crise d'appendicite, nous appelions la doctoresse en visite à domicile.
La boîte de suppos était dans la porte du frigo quand un enfant ou ma mère en recevait (ma mère s'appliquait à elle-même ces suppos anti-mal-de-gorge qu'elle nous administrait). Hors ces périodes, ils étaient dans l'armoire à pharmacie.
De toute façon le premier suppo n'était que le début de la série. Être malade, cela voulait donc dire le matin se lever, voir maman débarquer avec le thermomètre, le mettre sous les draps, attendre que maman revienne, le ressortir, la voir relever la température puis nettoyer le thermomètre à l'alcool et le ranger, puis s'entendre dire d'aller aux toilettes, puis demander si on avait bien fait caca (maman y faisait attention si nous étions malades), maman prenait un nouveau slip et suivant le cas me faisait baisser la culotte sur place ou dans la salle de bain (quand je logeais dans la même chambre que mon frère elle évitait de m'administrer le traitement devant moi), me faisait mettre en position et "pousser", je recevais la torpille, elle me changeait un protège-slip dedans avant de me le remonter. Je pouvais alors remonter mon pyjama et me recoucher.
Le soir, je devais aller aux WC (totalement impératif si suppos!), me laver dents, fesses et "zizi", tempérsture et je recevais le suppo, changeait de slip (d'où encore le protège-slip!) et pouvais me coucher.
J'en ai aussi reçus après le repas de midi.
En fait le matin je n'avais pas besoin qu'on me pousse à aller aux WC car j'avais de toute façon envie pipi et envie de m'essuyer les fesses de la graisse du suppo de la nuit.