Vues: 447 Created: 2012.12.23 Mis à jour: 2012.12.23

Simon : Tu veux ou tu veux pas ?

Chapitre 2

Simon : « Je peux vous faire une piqûre et vous comprendrez. »

Fabienne : « Quoi ! Mais… vous êtes fou ! »

Fabienne se leva brusquement.

Fabienne : « Je… Il faut que j’y aille ! »

Elle ne revint pas au club les jours suivants puis elle réapparut un après-midi. Après quelques moments d’hésitation, elle s’approcha de Simon, un peu gênée.

Fabienne : « Je suis vraiment désolée pour l’autre jour… Je ne sais pas ce qui m’a pris. Vous devez me trouver un peu stupide. »

Simon : « Mais non ne dites pas cela. Ca pourrait m’arriver aussi. On a tous nos contrariétés un jour ou l’autre. »

Fabienne : « Vous ne m’en voulez pas du tout alors ? »

Simon : « Mmm… Non mais à une seule condition ! »

Fabienne : « Laquelle ? »

Simon : « Ce soir je vous invite à dîner. »

Fabienne : « Bon… Il y a des punitions plus terribles ! »

Simon : « Alors c’est dit ! Ce soir vingt heures au Soleil de Chine ? »

Fabienne : « D’accord. Je connais ce restaurant et puis j’aime beaucoup la cuisine chinoise. »

Simon : « C’est parfait. Bon je me sauve. Soyez à l’heure sinon vous aurez un gage ! »

Fabienne : « Oh… quel genre de gage ? »

Simon : « Vous verrez bien ! C’est un secret… Alors à tout à l’heure ! »

Fabienne se prépara longuement ce soir là. Elle mit une demi-heure à choisir ses vêtements pour finalement opter pour une longue robe noire brodée, refit trois fois son maquillage, trouva sa coiffure affreuse et malgré tout fut miraculeusement prête à temps. Car entre temps, elle n’avait jamais cessé de jeter des coups d’œil affolés à la pendule. Elle sauta dans sa voiture et partit pour le centre ville. Malgré l’heure la circulation était restée fluide et elle trouva même à se garer dans une petite rue non loin de sa destination. Un regard à sa montre lui apprit qu’elle était dans les temps. Elle se dirigea donc nonchalamment vers le restaurant. Tout en marchant, elle s’interrogeait sur ce que pouvait être ce fameux gage. Mais de toute façon puisqu’elle était à l’heure, il n’en serait pas question. Alors à quoi bon spéculer. Et si elle arrivait seulement quelques minutes en retard, peut-être que le gage ne s’appliquerait pas mais que Simon lui révèlerait quand même ce qu’il avait inventé. Oui c’était une idée. Elle ralentit donc encore sa marche. Et puis elle pouvait toujours arguer du fait que sa montre retardait. Lorsqu’elle atteignit la porte du restaurant il était à peine vingt heures et quatre minutes. Simon l’attendait à une table, discrètement installée derrière un paravent. Il l’accueillit chaleureusement.

Simon : « J’ai une faim de loup ! J’espère que c’est votre cas. »

Fabienne : « Oui j’ai un peu marché et j’avoue que cela m’a mise en appétit. »

Il lui tint sa chaise le temps qu’elle s’installe et la complimenta sur sa tenue. Il ne pouvait faire moins après avoir apprécier la jolie vue qu’autorisait un décolleté qui mettait bien en valeur une poitrine ronde et généreuse. Ils commandèrent immédiatement deux menus dégustation ce qui avait l’avantage de ne pas avoir à choisir parmi des plats tous plus appétissants les uns que les autres. Le repas fut gai et délicieux. Ils parlèrent surtout d’eux-mêmes, apprenant à se connaître un peu mieux.

Simon : « Finalement ma première impression était la bonne. Vous êtes également une artiste dans votre profession. »

Fabienne : « N’exagérons pas. C’est vous l’artiste en tant que peintre. »

Simon : « Moi je barbouille et j’ai la chance d’en vivre ce qui n’est pas si fréquent. Mais vous, vous créez des vêtements qui sont portés par de grands mannequins. Ce doit être un monde fascinant. »

Fabienne : « Vous savez, en fait de monde fascinant, je me cantonne à mon atelier. Ce n’est pas moi qui vais à Paris emmener les modèles, ce sont les commerciaux. »

Simon : « Je pensais à quelque chose… ce n’est pas dangereux de manipuler des aiguilles toute la journée ? »

Fabienne : « Dangereux ? »

Simon : « Oui même en façon vraiment attention, on peut toujours se piquer par inadvertance… »

Fabienne : « Oh, bien sûr, ça arrive oui… »

Simon : « Souvent ? »

Fabienne : « Non heureusement… »

Simon : « Mais néanmoins ça vous est arrivé. »

Fabienne : « Oui à un moment ou à un autre on fait un faux mouvement et on se pique les doigts. »