Vues: 425 Created: 2012.12.23 Mis à jour: 2012.12.23

Simon : Tu veux ou tu veux pas ?

Chapitre 4

Fabienne : « Vous… enfin ça ne vous dérangerait pas de venir quelques instants ? J’ai besoin de compagnie… »

Simon : « Oh bien sûr. J’arrive tout de suite si vous voulez. »

Fabienne : « Merci… c’est très gentil… mais je ne voudrais pas vous déranger… »

Simon : « Absolument pas. Je suis là dans un quart d’heure. »

Fabienne : « Mais s’il vous plaît, ne me parlez plus de… »

Mais il avait déjà raccroché. Fabienne n’arrivait pas à comprendre ce qui l’avait poussé à appeler Simon. Comme il le lui avait dit, il ne lui imposait rien. Et maintenant c’était elle qui lui demandait de venir. Elle serait la seule responsable de ce qui pourrait arriver. Elle prit une douche froide en vitesse et cela lui fit du bien. Peut-être aurait-elle dû commencer par là. Elle mit un pyjama qu’elle aimait bien et enfila sa robe de chambre par-dessus. C’est alors que la sonnette la prit complètement de cours. Elle fut comme tétanisée et incapable de bouger. Mais la sonnerie retentit une nouvelle fois quoique sans insistance. Elle dut se résoudre à aller ouvrir.

Simon : « J’espère que vous ne vous étiez pas finalement endormie ? Je m’en voudrais. »

Fabienne : « Non, non, pas du tout. »

Simon : « Alors parfait. J’ai fait aussi vite que j’ai pu. Je peux entrer ? »

Fabienne : « Oui bien sûr, je… mais… qu’est-ce que vous cachez derrière votre dos ? »

Simon : « Comme si vous ne le saviez pas ! »

Fabienne : « Mais non… comment je pourrais… »

Simon exhiba une trousse de cuir noir.

Simon : « Je vous avais promis un gage, le voilà ! »

Fabienne : « Que… qu’est-ce que c’est ? »

Simon : « Mais ma trousse de soin bien sûr… »

Fabienne : « Nooon ! Je ne veux pas ! »

Simon : « Allons calmez-vous. Bien sûr que vous le voulez mais vous n’osez pas vous l’avouer tout simplement. Vous en voulez la preuve ? Alors allez-y, fermez-moi la porte au nez. Sinon je prendrai cela pour une acceptation... »

Fabienne eut un semblant d’hésitation mais elle s’effaça tout en continuant de hocher la tête négativement. Simon la suivit, le sourire conquérant. L’appartement était petit mais confortable, avec un coin cuisine dans le salon. Il posa sa trousse sur la table basse.

Simon : « Dites-moi vous avez bien une armoire à pharmacie ? »

Fabienne : « Oui… »

Simon : « Vous avez sûrement du coton et un désinfectant ? »

Fabienne : « Oui en effet… »

Simon : « Alors soyez gentille et aller me les chercher. »

Pendant que Fabienne s’exécutait, Simon ouvrit la trousse et étala consciencieusement tout son matériel. La jeune femme l’observait depuis la porte de la salle de bain.

Simon : « Ca y est, vous avez trouvé ? »

Elle hocha lentement la tête, s’approcha doucement et déposa les objets demandés sur la table basse. Puis elle resta debout, comme tétanisée, tout en fixant les gestes de Simon. Celui-ci avait cassé l’une des extrémités d’une ampoule en verre contenant un liquide incolore et il était en train d’en aspirer le contenu dans une seringue plastique à usage unique.

Simon : « Vous voyez, tout est fait dans les règles de l’art. C’est une ampoule de sérum physiologique, un liquide tout à fait neutre et sans danger à injecter à haute dose... »

La seringue était maintenant pleine. Il se tourna vers le luminaire au plafond pour expulser les bulles d’air résiduelles. L’aiguille scintillait sous la lumière.

Simon : « Mais rassurez-vous ce n’est qu’un volume de cinq millilitres que je prépare… »

Simon posa la seringue sur la table pour préparer une compresse.

Simon : « Et si vous retiriez votre robe de chambre ? Elle risque de nous gêner pour ce que nous avons à faire… »

Fabienne ne comprenait pas. Une part d’elle-même refusait ce qui se passait et en même temps elle ne put s’empêcher de se défaire de son vêtement et de le laisser choir à ses pieds. Simon se leva lentement.

Simon : « Voyons… je pense que le mieux c’est de le faire par voie intramusculaire, n’est-ce pas ? »

La jeune femme restait immobile, tournant lentement la tête de gauche à droite.

Simon : « Ne soyez pas si timide… tout va bien se passer… »