Là aussi, avec les suppositoires, Manon m'avait rendu accro à ces petits plaisirs en m'initiant la première fois. J'avais pris goût au fait d'être forcé d'aller aux toilettes de temps en temps.

Ce soir-là, j'attendais tranquillement sur mon lit l'arrivée de ma sœur. Elle ne tarda pas à ouvrir la porte pour venir dans la pièce.

-J'ai pas réussi à aller aux toilettes, fis-je.

Immédiatement, en entendant cette phrase, Manon sembla oublier ce qu'elle avait en tête, et se tourna vers moi. Son regard et sa voix s'adoucirent comme si elle parlait à un enfant. Elle s'assit sur le bord de mon lit et posa sa main sur mon ventre.

-Encore un petit bouchon ? Fit-elle, ça ne veut pas sortir ?

Je secouai la tête. En fait je n'étais pas vraiment constipé, mais je n'avais pas été aux toilettes de la journée, ce qui me suffisait pour réclamer le suppositoire.

-Attends, je vais regarder ça, fit-elle.

Elle releva mes jambes, puis passa sa main sous mon derrière pour tirer mon pantalon. Manon aimait bien regarder un peu avant de faire quoique ce soit.

Mes fesses se retrouvèrent rapidement nues, et je sentis les doigts de Manon venir les écarter au niveau de mon petit trou. Elle ne toucha pas plus loin, se contentant d'observer.

-Oui, ça à l'air un peu obstrué. Tu veux que je te donne un suppo ?

-Oui, s'il te plaît.

-D'accord. Restes sur le lit, je reviens tout de suite.

Elle quitta la chambre. Comme les autres fois, cette minute me parût interminable, où j'attendais les fesses à l'air qu'elle revienne m'enfoncer le médicament.

Elle arriva, avec entre ses doigts le suppositoire gélatineux. Elle grimpa alors sur le lit, et s'agenouilla en face de moi en soulevant de nouveau mes jambes.

-Allez, c'est parti ! Fit-elle.

Mon derrière étant toujours à l'air, elle dégagea l'entrée avec ses doigts, posa le médicament contre moi, puis poussa son doigt le plus loin possible, évitant ainsi toute expulsion. Elle enleva ensuite son doigt.

Je trouvais dommage que l'opération soit toujours aussi rapide. Manon ne cherchait pas à attendre pour faire grimper l'excitation : dès qu'elle avait récupérer le médicament, elle s'empressait de me le mettre et de retirer son doigt.

Remontant ensuite assez mal mon pantalon, elle me fit :

-J'espère que ça va fonctionner, j'ai dû prendre le dernier de la boîte.

-Il n'y en a plus ? Demandai-je.

Elle fit non de la tête.

-Ne t'en fais pas. Demain si tu veux j'irai en acheter.

Le lendemain, Manon ne se contenta pas d'aller chercher des suppositoires à la pharmacie, elle se dirigea vers un sex-shop pas loin de notre rue et y acheta quelques autres accessoires.