Vues: 311 Created: 2016.10.30 Mis à jour: 2016.10.30

Eudes et Johann

Chapitre 10

Nous redescendîmes au château au milieu de l’après-midi. J’avais proposé à Johann de rester à la ferme et de rentrer seul, mais il n’avait pas voulu. Nous montâmes immédiatement dans ma chambre. Une lettre était posée sur la table.

— Qui peut bien m’écrire un dimanche ? demandai-je.

Je pris l’enveloppe, elle n’avait pas d’adresse et elle contenait un objet à l’intérieur. Je l’ouvris et en sortis une grosse clef. Il y avait aussi une carte avec ces mots :

« Eudes, le temps des découvertes est venu, tu sais quelle porte cette clef ouvre. Ton père. »

— C’est la porte à la cave ? me demanda Johann.

— Bien sûr, mon père désire que nous allions visiter.

— Mais pourquoi maintenant ?

— Je ne te l’ai pas encore dit, mon père a eu plusieurs fois des soucis avec son coeur. Il s’inquiète, il a fait un testament. Il nous dit que ce n’est pas si grave que ça, je pourrais cependant devenir le Vicomte de R*** beaucoup plus vite que prévu.

— Peut-on le soigner ?

— Il doit déjà maigrir et bouger un peu plus, manger plus de légumes. Nous y allons tout de suite si tu es d’accord.

— Je peux venir avec toi ? Ce sont des affaires de ta famille.

— Tu fais déjà partie de ma famille.

— Tu serais le premier Vicomte de R*** qui vivrait ouvertement avec un homme ?

— J’ai réfléchi à ce que mon père m’a dit, c’est encore trop tôt. Je serai quand même obligé de me marier avec cette Mademoiselle Winifred.

— Mais… et moi ?

— Ne t’en fais pas, elle n’aime que les femmes. Ce serait juste pour avoir des descendants. Il faut se faire une raison. Et tu seras médecin, tu pourras lui faire une insémination si je ne peux pas bander avec elle.

— Qu’est-ce que c’est ?

— Je t’expliquerai un autre jour.

Nous descendîmes à la cave, prirent chacun une torche et l’allumèrent. La clef tourna sans problème dans la serrure et j’ouvris la porte. Nous entrâmes et je refermai. J’eus tout d’abord peur de verrouiller la porte, peur de ne plus pouvoir l’ouvrir et de rester enfermé. Je me dis que c’était ridicule, mon père savait bien que j’allais entreprendre cette exploration. Je fermai à clef et pris celle-ci avec moi.

Une première salle se trouvait sous le bâtiment du château. Nous ne pûmes pas entrer car il fallait une autre clef. Le mot « TEMPEL » sur la porte m’en expliqua la raison : cette salle n’était certainement réservée qu’aux seuls initiés et je ne l’étais pas encore.

Une immense cave voûtée avait été creusée sous la colline, perpendiculairement au château. Nous commençâmes à l’explorer. Je n’en voyais pas le bout avec le faible éclairage des torches. Tout d’abord des tables et des chaises, et des armoires que nous ouvrîmes : elles contenaient de la vaisselle, des verres, du vin et les victuailles que j’avais déjà vues à l’extérieur. Suivaient ensuite des bancs, avec des crochets contre la paroi. Une table avec des linges, du savon, de l'onguent pour faciliter les pénétrations et des préservatifs posés dessus. Ensuite un petit bassin rempli d’eau, j’en pris dans ma main, elle avait une température agréable et était un peu trouble, certainement une source thermale.

Depuis là, le sol et les murs étaient recouverts de mosaïques illustrant de manière très suggestive les différentes positions que peuvent utiliser les hommes pour se donner du plaisir.

— Est-ce que ce sont des anciens thermes romains ? me demanda Johann.

— J’en doute fort, tout a l’air neuf, c’est une reconstitution parfaitement réalisée.

Des statues d’éphèbes nus atteints de priapisme étaient disposées un peu partout, ainsi que de grands lits recouverts de cuir. J’allumai quelques torches déjà prêtes contre le mur afin d’avoir plus de lumière et nous posâmes les nôtres dans des supports vides. Le milieu de la cave était occupé par un grand bassin rectangulaire également rempli d’eau thermale. Au fond se trouvaient encore des instruments qui me firent penser à une salle de torture. Il n’y avait cependant aucune trace de sang, il ne devait s’y dérouler que des jeux pervers. De nombreux poêles à bois en céramique pouvaient chauffer la cave, il n’y faisait pas très chaud, même en été. Il y avait encore des armoires à divers endroits, toutes fermées à clef, nous ne pûmes pas les ouvrir.

— Qu’en penses-tu ? demandai-je à Johann.

— Des hommes se réunissent ici pour faire ce qu’il ne peuvent pas faire chez eux, et les femmes ne sont certainement pas admises.

— En effet. Et je crois que mon père veut me confier ce secret au cas où il lui arriverait quelque chose, afin que je continue à entretenir ce lieu.

— Ton père a-t-il assez d’argent ? Le château doit lui coûter cher.

— Oh, je pense que les « visiteurs » doivent aussi participer aux frais.

— Eh maintenant, qu’allons-nous faire ? Nous ressortons ?

— Tu as entendu ta mère tout à l’heure : c’est moi qui doit maintenant m’occuper de ton zizi. Tu l’as bien lavé ce matin ?

— Non, j’ai oublié. Mais j’ai pris mon bain hebdomadaire hier soir.

— On va contrôler, suis-moi.

Je menai Johann vers la table avec le savon. J’allumai une chandelle à une torche.

— Montre-moi, lui ordonnai-je.

— Te montrer quoi ?

— Ton zizi, recommences-tu à faire le simple d’esprit ?

Johann se résolut à baisser son pantalon, je pris son pénis dans ma main et le décalottai. Je mis la chandelle tout près pour mieux voir, le gland n’avait pas de traces suspectes. Je lui prodiguai quelques caresses et il banda rapidement. Après un dernier examen minutieux je posai la bougie sur la table, puis, sans avertir mon ami, je pris un préservatif et je le lui déroulai sur la hampe.

— Tu aimes ça ? lui demandai-je.

— Drôle de sensation, je n’aime pas trop. Tu n’as qu’à essayer.

— Bonne idée.

J’enlevai mon pantalon. Mon ami s’occupa habilement de mon zizi et il put aussi le recouvrir, savoir que c’était du boyau de mouton refroidit quelque peu mon excitation.

— Bof, dis-je, je préfère sans. Passons à la suite. Je pense que les hommes pendent leurs habits ici.

Nous ôtâmes les protections et nous nous déshabillâmes entièrement.

— Et à présent ? me demanda Johann.

— On va essayer directement le grand bassin.

Nous plongeâmes dans l’eau chaude, nous fûmes obligés de nous coucher sur le dos pour être entièrement immergés, la tête appuyée contre le bord.

— C’est incroyable d’être avec toi, me dit Johann, il y a une semaine je n’étais qu’un fils de paysan et maintenant me voici un Romain aux thermes.

— Tu penses qu’ils faisaient l’amour aux thermes les Romains ?

— Je ne pense pas, non.

Je me mis à caresser le pénis de Johann, il fit de même, nous nous embrassâmes et nous serrâmes l’un contre l’autre, oubliant le monde qui nous entourait.

Je pris soudain conscience que nous n’étions plus seuls, un homme était debout au bord du bassin et nous observait.

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clyso Il ya 7 ans