Vues: 344 Created: 2016.11.24 Mis à jour: 2016.11.24

Eudes et Johann

Chapitre 33

Lorsque je revins avec l’onguent, je vis qu’Olav n’avait pas encore choisi de phallus en bois verni. Il avait l’air un peu paniqué. Je lui demandai :

— Quelque chose ne va pas, Olav ?

— Que veux-tu faire avec cet objet, me l’enfoncer dans… dans le fondement ?

— C’est ce que je pensais faire, tu dois savoir que les hommes font l’amour comme ceci entre eux.

— Euh, non, je ne le savais pas vraiment. On ne m’a jamais parlé de ça.

— Je n’oblige personne à faire quelque chose qu’il ne veut pas, c’est un principe pour les Maçons qui se réunissent ici. Et si ça te fait mal, tu peux nous dire d’arrêter. Tu peux aussi préférer une vraie bite plutôt que ce bout de bois.

— Je suis curieux, mais j’aimerais beaucoup de douceur la première fois.

— Nous en tiendrons compte, je te le promets. Je n’ai moi-même jamais essayé ces objets.

— Alors, je suis d’accord.

Je pris le plus petit phallus dans la boîte et dis à Olav :

— Je vais aussi t’enlever la cage, je n’aimerais pas que tu gardes un mauvais souvenir de cette journée.

J’ôtai la cage et nous nous rendîmes vers un lit. Je demandai à mes amis :

— Quelle est la meilleure position ?

— À quatre pattes, me répondit Philippe.

Olav s’installa sur le lit comme Philippe l’avait suggéré. Sa longue bite libérée pendait entre ses jambes légèrement écartées, ainsi que ses couilles assez basses.

— Tu es prêt ? lui demandai-je. N’oublie pas : tu nous dis si cela te fait mal.

— Je suis prêt.

Philippe prit les choses en main, c’était certainement le plus expérimenté d’entre nous. Il écarta les fesses d’Olav et examina son sphincter en disant :

— Je regarde si il n’a pas de fistule. Louis XIV, Roi de France et de Navarre, en avait une. Tout a l’air en ordre.

Je me rappelai alors l’examen que Jean m’avait fait lors de l’initiation. La cage qui emprisonnait mon pénis me le rappela douloureusement aussi. J’ouvris la boîte d’onguent, Philippe en prit sur son doigt et en enduisit généreusement l’anus d’Olav. Il lui caressait en même temps le dos et nous indiqua de le faire à sa place. Johann le remplaça. Je me mis aussi à caresser le pénis après l’avoir décalotté.

— Très légèrement, me dit Philippe, il doit se concentrer sur les sensations de la prostate.

— La prostate ? dit Ludwig. Qu’est-ce que c’est ?

— Tu as dû rater un cours, je t’expliquerai un autre jour.

Olav avait l’air plus détendu, il avait fermé les yeux. Philippe introduisit un, puis deux doigts dans les entrailles du Norvégien. Il les laissa longtemps. Je montai sur le lit, me mis à genoux à côté de mon ami et lui chuchotai à l’oreille :

— Tout va bien ? Tu n’as pas trop mal ?

— Tout va bien. Vous pouvez continuer.

Je lui donnai un bisou puis je fis un signe de la tête à Philippe. Je me relevai pour mieux voir la suite. Philippe retira ses doigts, il prit le phallus de bois, l’enduisit également d’onguent. Il l’enfonça doucement, d’abord le gland, puis sur toute la longueur. Olav gémit. Sa bite avait grossi, un fil de liquide tombait du gland. Ma cage se rappela à mon souvenir. J’hésitai à l’enlever. Philippe fit une vingtaine de va-et-vient, puis ressortit l’engin. Olav tourna la tête et nous demanda :

— C’est déjà fini ?

— Oui, dit Philippe, il ne faut pas abuser la première fois.

Olav se leva et descendit du lit. Il avait toujours la bite humide, à moitié bandée, qui pendait entre ses jambes.

— C’était assez déroutant, nous dit-il, un peu désagréable au début, jusqu’à ce que je m’habitue. À qui le tour maintenant ? Ludwig ?

— Non, répondit le Prince, je n’ai pas envie, car tel est notre bon plaisir.

— Et quel plaisir voudrais-tu, Altesse ? demandai-je.

— Enlevez-moi ces cages, que je puisse voir vos vits obscènes, car tel est notre bon plaisir.

Nous étions assez contents de libérer nos sexes endoloris, nous n’hésitâmes pas. Ludwig laissa la sienne et se dirigea vers le fond de la cave où se trouvait une croix de saint André en bois. Elle était inclinée, deux des branches étaient posées sur un tréteau. Il se coucha sur la croix, passa ses mains et ses pieds dans des sangles de cuir.

— Faites de moi ce que vous voulez, nous déclara-t-il, je suis prêt à expier les fautes de l’humanité.

Je me demandai s’il se prenait pour le Christ, s’il était vraiment fou ou s’il voulait simplement expier sa propre faute, celle d’aimer les hommes. La croix n’avait pas la même forme, il avait tout de même une apparence christique. Personne ne savait que faire, à part Olav qui nous demanda :

— J’aurais envie de lui faire quelque chose, puis-je lui enlever sa cage ?

— Il nous a dit de faire ce que nous voulons, répondis-je, tu peux enlever la cage, ne lui transperce pas le flanc d’une lance, nous aurions des ennuis. Il n’y a pas d’oubliettes dans ce château pour déposer son corps. Ou il pourrait ressusciter.

Olav ôta la cage, il s’agenouilla entre les jambes de Ludwig et commença à lui sucer la bite. Celle-ci durcit, malgré son inexpérience. Le Prince lui dit :

— Oui, continue, fais-moi souffrir.

Olav ne suivit pas cet ordre, ses mouvements était très doux. Nous le laissâmes faire sans intervenir. Ce qui devait arriver arriva. Olav sentit que le Prince allait jouir, il retira la bite de sa bouche et reçut les jets de semence en plein visage. Il se releva, il avait l’air confus, comme un enfant pris en faute. Nous sourîmes, Philippe lui dit :

— Voilà ce que c’est que de jouer à des jeux interdits. Va te laver dans le bassin.

Olav s’éloigna. Philippe demanda ensuite au Prince :

— Es-tu soulagé ? As-tu expié tes fautes ?

— Non, pas encore.

— Alors, tourne toi.

Ludwig se tourna sur le ventre et remit ses mains et ses pieds dans les sangles. Olav revint, Philippe lui dit :

— Tu n’es pas au bout de tes peines, Ludwig n’a pas encore expié.

— Que dois-je faire ? s’inquiéta Olav, un peu paniqué.

— Ce que tu veux.

Olav resta un instant sans rien dire, regarda autour de lui, l’air de chercher du secours. Philippe s’approcha de lui, lui chuchota quelque chose à l’oreille, puis lui prit son pénis dans sa main et le caressa. Une fois que le membre fut dur, il l’enduisit d’onguent et fit avancer Olav vers la croix. Il positionna le gland contre l’anus de Ludwig, donna un dernier conseil à Olav et le laissa faire. Celui-ci se débrouilla très bien et dépucela le futur Roi de Bavière sous nos yeux. Ce fut un moment presque solennel, un prince n’avait pas de vie privée. Olav se retira, du sperme coulait de son gland, ainsi que que l’anus de Ludwig. Quelques gouttes de sang aussi.

Le Prince se libéra de ses entraves, se leva et, comme il l’avait fait quelques jours avant, il embrassa Olav sur la bouche.

— Merci, mes amis, merci, nous dit-il. Mes biographes noteront qu’en ce jour de septembre 182*, le Prince Ludwig, futur Roi de Bavière, a perdu sa virginité, non pas avec une putain de la Cour, mais avec un chanteur puceau et norvégien.

— Amen, dis-je.

Après ce moment fort, Johann et moi essayâmes encore les phallus en bois, nos amis nous aidèrent. Le temps passa vite, nous nous rhabillâmes et nous rendîmes à la ferme pour le souper. La mère de Johann avait tenu parole et fait un repas simple. Ludwig, qui avait retrouvé ses esprits, discuta avec le père de Johann. Il avait l’air très au courant des soucis des paysans, il s’était bien préparé à son futur règne. Il reçut deux caleçons neufs.

La soirée fut un peu ennuyeuse, je bâillai souvent. Ma mère nous fit à nouveau envoyer une calèche pour le retour au pensionnat. Avant de nous coucher, je pris Johann à part et lui dis :

— J’ai parlé à mon père ce matin avant ton arrivée. Il nous conseille de désobéir pour être punis.

— Pourquoi ?

— La punition sera désagréable, certes, mais elle nous permettra de passer quelques heures en tête à tête, en amoureux. Tu as ton anniversaire samedi, tu es un cachottier, tu ne m’avais pas dit.

— Oui, mais la punition c’est pour le dimanche.

— Elle commencera vendredi, je ne t’en dis pas plus pour le moment. Nous ne dormirons pas nus cette nuit, je te prêterai une chemise de nuit et nous l’enfilerons une fois nos camarades endormis, je ne désire pas qu’il soient aussi punis.

— Comme vous le voudrez, Monsieur le Vicomte. Je suis à vos ordres.

Le lendemain matin, le maître d’internat nous houspilla :

— Qu’est-ce qui vous prend de dormir habillés ? Avez-vous honte de vos bites ? Les trouvez-vous trop petites ?

— Monsieur, dis-je, il fait froid la nuit avec la fenêtre ouverte.

— Je ne veux pas le savoir, vous irez vous expliquer chez Monsieur le Directeur à la fin des cours. Et enlevez-moi tout de suite ces oripeaux.

Après la toilette, il nous examina très longuement, nous renvoya nous laver une deuxième fois. Je pensai qu’il regrettait de ne pas pouvoir nous accompagner. Il devait aussi avoir d’autres idées de punitions qu’il ne pouvait pas mettre en pratique.

Monsieur le Directeur nous confirma la sentence : une punition le samedi qui suivait et une retenue le dimanche. Nous devions préparer une malle avec des affaires pour deux jours et attendre à neuf heures sur le perron le vendredi matin. Le directeur nous fit un clin d’oeil en nous saluant.

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clyso Il ya 7 ans