Vues: 303 Created: 2016.12.22 Mis à jour: 2016.12.22

Eudes et Johann

Chapitre 55

Il ne fallait pas être pressé, les Japonais dansaient, gesticulaient et parlaient entre chaque habit enlevé. Je n’arrivai pas à saisir s’ils étaient tombés amoureux ou s’ils se disputaient. Il semblait que Tsuguhiko (en rouge) prenait l’ascendant sur Tomokazu (en bleu). Au bout d’une deuxième demi-heure, ils furent de nouveau en fundoshi, ils avaient changé : ceux-ci étaient de la même couleur que leur costumes. Le musicien accéléra le rythme et je vis que des bosses déformaient leurs sous-vêtements. Je posai machinalement ma main sur l’entrejambe de Johann assis à côté de moi, il me sourit. Je commençai à le caresser légèrement.

Tsuguhiko finit par ôter l’étoffe et libéra la bite de Tomokazu qui put se développer à son aise. Ce n’est pas sa longueur qui me frappa, elle était honorable sans battre des records, mais le fait qu’elle était entièrement tatouée d’un dragon. La tête était sur le pubis rasé et le corps s’enroulait autour de la hampe. C’était sur le prépuce que devait se trouver la queue de l’animal, on ne la voyait pas puisque le gland était dégagé. Le dragon était dessiné avec de l’encre bleu.

T2 ôta lui-même son fundoshi. Son sexe pointait vers le haut. Comme je m’y attendais, un dragon rouge l’entourait aussi. Toujours en rythme avec la musique, il se plaça derrière T1, prit son corps dans ses bras et le pénétra d’un coup. Je ne pouvais pas voir l’expression de leur visages car ils avaient gardé leurs masques. Leurs mouvements étaient synchronisés et ressemblaient à une danse. Tsuguhiko jouit en poussant un cri qui nous fit sursauter.

T2 ne laissa pas le temps à son partenaire de se reposer, il l’emmena sur le matelas et le fit se coucher sur le dos. Il releva son masque pour dégager sa bouche, se pencha sur le vit de T1 et débuta ses caresses buccales. Le musicien accéléra encore le rythme. Le corps de Tomokazu ondulait. Il éjacula rapidement, sans faire de bruit. On aurait dit qu’il avait accepté d’être soumis par Tsuguhiko qui se coucha sur lui. Ils restèrent sans bouger, ils devaient être épuisés. Le musicien arrêta de jouer et partit.

Nous applaudîmes les Japonais qui se relevèrent et firent de nombreuses courbettes. Ils enlevèrent leurs masques. Je remarquai qu’ils n’avaient pas de trous pour les yeux, ils avaient fait toute leur prestation à l’aveugle.

— C’était magnifique, dit le marquis. Je n’avais jamais rien vu de tel dans ma vie. Avez-vous repris une histoire célèbre ?

— Non, répondit T2, il n’en existe pas mettant en scène deux hommes. Nous avons tout créé nous-mêmes.

— Comment vous remercier ? demandai-je.

— Tout le plaisir a été pour nous. Permettez-nous de nous retirer, nous aimerions nous rafraîchir.

— Vous nous avez lavés tout à l’heure, dis-je, nous pouvons vous rendre la pareille.

— C’est un bonne idée, dit le marquis qui sonna pour appeler un domestique.

Quelques minutes plus tard, celui-ci apporta le chariot avec l’eau et le savon. J’avais proposé de laver les Japonais uniquement pour pouvoir examiner leurs membres tatoués. Tomokazu se plaça devant moi. J’eus une hésitation et lui demandai :

— Le dessin sur ton zizi, faut-il le laver, va-t-il disparaître ?

— Non, ne crains rien, c’est définitif. Nous en ferons d’autres plus tard sur le reste du corps.

— Je peux regarder ?

— Bien sûr.

Je pris son membre dans ma main et l’examinai sous toutes les coutures. Le dessin était très fin. Il aurait été plus logique de mettre la tête du dragon sur le prépuce, le sperme remplaçant le feu, je pensai que c’était trop étroit. Je lavai consciencieusement le Japonais, en particulier les organes mis à contribution dans le spectacle. Johann fit de même avec Tsuguhiko. Ils revêtirent ensuite une robe de chambre et s’assirent sur un canapé avec Olav.

Nous discutâmes en buvant un verre de vin rouge. Le soleil se coucha. Le marquis ne fit pas allumer de chandelles et nous fûmes bientôt dans la pénombre. Je me rapprochai de Johann, collai mon corps contre le sien, lui donnai des petits bisous et des petits caresses.

— Messieurs, dit le marquis, je crois que ce spectacle vous a mis en appétit. Je vais me retirer et vous laisser seuls, à moins que vous ne préfériez regagner vos chambres.

— Monsieur le Marquis, dit Olav, je dors seul ce soir. J’aimerais faire quelque chose pour vous remercier de votre hospitalité. Puis-je m’occuper de vous ou plutôt de votre vit ?

— Je suis confus, répondit-il, je ne bande plus depuis bien longtemps.

— Je crois que ce n’est pas nécessaire pour avoir du plaisir.

Avant que le marquis ne répondît, Olav s’approcha de lui et ouvrit sa braguette. Je détournai pudiquement le regard et je me concentrai sur les baisers que je prodiguais à Johann. Nous nous serrâmes encore plus fort et finîmes par nous débarrasser de nos vêtements, le contact de sa peau contre la mienne me fit frissonner. Les deux Japonais se couchèrent sur le matelas. Ils avaient des gestes beaucoup plus tendres que pendant le spectacle. Il faisait nuit et l’on entendait plus que nos gémissements qui allaient en s’intensifiant.

Et c’est ainsi que se termina notre soirée chez le Marquis von Schwul und Schwanz. Nous le quittâmes le lendemain matin pour la dernière partie de notre voyage. Les Japonais nous firent une confidence avant notre départ : ce n’était pas pour nous qu’ils avaient répété ce spectacle, c’était pour le Roi de Bavière, afin d’approfondir les relations diplomatiques. Nous allions les revoir quelques jours plus tard.

Le 14 juillet 182*, à deux heures de l’après-midi, nous atteignîmes notre but : le château de Hohenschwangau.

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arthur Il ya 7 ans  
clyso Il ya 7 ans