Vues: 349 Created: 2016.12.25 Mis à jour: 2016.12.25

Eudes et Johann

Chapitre 57

— Mes amis ! dit Ludwig. Enfin arrivés ! Je languissais en vous attendant. Monsieur le Chambellan ?

— Votre Majesté ?

— L’audience est terminée.

— Bien, Votre Majesté.

Le chambellan pria les gens de quitter la salle. Les commentaires reprirent immédiatement.

— Quel est la suite du programme, Monsieur le Chambellan ?

— Vous avez rendez-vous avec votre confesseur à la chapelle, Votre Majesté.

— Le Seigneur attendra un autre jour, nous avons l’éternité devant nous pour nous mettre en règle avec Lui.

— Tout à fait, Votre Majesté.

— Vous pouvez disposer.

— Comme il vous plaira, Votre Majesté.

Le chambellan fit une révérence et nous laissa seuls. Ludwig nous prit à nouveau dans ses bras.

— Le voyage s’est-il bien passé ? nous demanda-t-il. Pas de problèmes ?

— Très bien, pas de soucis, répondis-je. Quelques étapes intéressantes, d’autres moins. Connais-tu le marquis von Schwul und Schwanz ?

— Bien sûr, qui ne le connaît pas, le vieux pervers ? Avec ses deux Japonais excentriques. J’ai demandé à faire leur connaissance et ils viendront dans quelques jours.

— Oui, il nous a dit.

— Et Philippe, demanda Johann, est-il arrivé ?

— Oui, mais il a pris sa dulcinée. Il est tout le temps avec elle, je crois qu’il font une excursion aujourd’hui. Vous le verrez au souper. Olav, merci pour tes lettres qui m’ont fait supporter ton absence. Je ne te laisserai plus repartir.

— Mais, répliqua Olav, je dois…

— Je ne vais pas t’enfermer, rassure-toi. Tu pourras faire les tournées avec la troupe d’opéra, tu en fais partie, c’est arrangé avec le directeur.

— Comment est-ce possible ? Il ne m’a jamais entendu chanter.

— C’est moi qui subventionne ses activités. Il ne peut rien me refuser.

— Tu es un ange, Ma Majesté.

Olav sauta au cou de Ludwig et ils s’embrassèrent à nouveau. Heureusement que la salle s’était vidée. Le roi nous fit ensuite une visite guidée du château. Les salles étaient très colorées, partout des immenses fresques évoquant des sagas et des évènements historiques. Nous passâmes dans notre chambre, appelée chambre d’Authari. Je dus malheureusement constater qu’il n’y avait que des naïades peintes, j’aurais préféré des hommes nus. Il y avait une magnifique vue pour compenser. Ludwig s’excusa :

— Je ne peux malheureusement pas remplacer cette fresque, elle a un intérêt historique. J’en fais peindre une nouvelle dans mes bains privés.

— Tu as des bains privés? demanda Johann.

— Oui, j’ai réfléchi à mon séjour dans le canton de Berne. L’eau a été un fil conducteur : les bains d’Hofwil, dans l’Aar, dans la cave du château, la toilette matinale au pensionnat, moins agréable avec l’eau froide, à chaque fois l’occasion d’être nu, en compagnie de beaux jeunes hommes. J’ai voulu garder cette habitude et j’ai fait aménager mes bains privés, encore fort sommaires car il n’y a pas de source. Il faut amener l’eau dans une citerne.

— Avais-tu déjà des beaux jeunes hommes avant que nous arrivions ? m’enquis-je.

— Oui, j’espère que tu ne seras pas jaloux, Olav. Je n’ai jamais couché avec eux. Ce sont mes masseurs, car je me suis aussi inspiré du passage à l’auberge de Fribourg. Et j’inviterai mes courtisans et mignons selon mon bon plaisir. Ils ne se lavent pas assez, ils puent. Je dois les éduquer. C’est justement l’heure, nous allons descendre. Vous devez aussi en avoir besoin après ce long voyage.

— Nous nous sommes quand même lavés, dit Olav, même un bain japonais.

— J’aurais dû m’en douter, le marquis voulait vous voir à poil. Au moins, il assume.

— Toi aussi, me semble-t-il, fis-je remarquer.

— Je vous en parlerai en bas.

Les bains étaient à la cave, comme dans mon château. Le roi ouvrit la porte et nous entrâmes. Il mit un doigt devant la bouche pour nous inviter à nous taire. Nous entendions des gémissements venant d’une pièce sur la droite. Nous avançâmes silencieusement vers la porte. Il y avait très peu de lumière, seulement quelques bougies. Les deux masseurs étaient sur la table, l’un couché sur le dos et l’autre empalé sur son vit. Ils étaient musclés et bronzés, plus âgés que nous. Ils ne nous avaient pas entendus et continuaient leurs va-et-vient frénétiques. Ils jouirent en même temps, poussant des cris, celui qui était dessus l’autre lui inonda le ventre de semence. Il avait un sexe gigantesque.

Ils prirent conscience de notre présence et eurent l’air catastrophés.

— Votre Majesté, dit l’un, vous êtes déjà là ?

— L’exactitude est la politesse des rois, répondit Ludwig. Nous sommes à l’avance et donc très malpolis. Nous vous prions de nous excuser.

— Vous excuser ? Alors que c’est nous qui avons eu une attitude inconvenante envers Votre Majesté ?

— Allons, l’incident est clos. C’était un très beau spectacle. Nous vous inviterons à recommencer un autre jour.

— Votre Majesté est-elle, si je puis me permettre…

— Oui, nous aimons les hommes, il y avait encore quelqu’un qui ne le savait pas dans ce château ? Maintenant nous sommes sûr que tout le monde le sait. Pas besoin de vous rhabiller, vous pouvez nous déshabiller.

— Bien, Votre Majesté. Je pensais que vous alliez nous châtier et nous renvoyer.

— Pourquoi vous punir ? Il n’est pas interdit de baiser devant le Roi. Nous n’avons jamais édicté de loi à ce sujet.

Les masseurs commencèrent à déshabiller Ludwig. Pendant ce temps, il nous expliqua :

— Vous vous demandez certainement pourquoi j’ai embrassé Olav sur la bouche à l’audience. Comme je l’ai déjà dit, tout le monde se doute que je suis un inverti. Je n’ai jamais approché la moindre damoiselle, ni même la moindre gouvernante, de toute ma vie. Certains courtisans se sont mis à me tourner autour avec des attitudes provocantes, dans l’espoir de me séduire et de se retrouver dans mon lit. Or je sais que la plupart sont des coureurs de jupons invétérés, ils sont quand même prêts à recevoir la bite royale dans leur cul en espérant je ne sais quels privilèges. J’en avais assez, maintenant ils savent tous qu’Olav est mon favori, que dis-je, mon amour. J’espère qu’ils resteront à distance. Il y a une autre catégorie, ceux qui détestent et méprisent les invertis, ceux-ci devront me faire allégeance et m’accepter tel que je suis s’ils veulent continuer à me servir. Je les inviterai ici aux bains et les forcerai à se dénuder et à se faire masser devant moi, même si cela les répugne.

Comments

clyso Il ya 7 ans