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Vues: 872 Created: 2007.07.19 Mis à jour: 2007.07.19

La clinique secrète

Chapitre VIII

En début d'après-midi, le fauteuil roulant refit son apparition dans l'encadrement de la porte de la chambre n°14. Ce n'était pas Julien qui se tenait derrière mais un autre brancardier. En s'installant sur sa chaise roulante, Laurence vit sur le badge du brancardier son nom inscrit:"Pierre P." Ce dernier ne lui adressa pas la parole et se contenta de la conduire à la salle d'auscultation du Dr Leduc. Une fois entrés dans la pièce, le Dr Leduc indiqua à Pierre de repartir en fermant la porte. La salle d'examen était nettement moins intimidante que la salle où opérait la gynécologue. Là,pas de carrelage blanc ni de spots aveuglants, mais un bureau en bois sombre derrière lequel se tenait le médecin, homme brun à lunettes fines, la cinquantaine. Côté équipement, seule une table d'examen recouverte d'un drap de papier et quelques instruments de base;Laurence se serait crue dans le cabinet de son médecin généraliste.

Sans même la saluer, le médecin ordonna à Laurence de se lever de sa chaise à roulettes et d'ôter sa robe de chambre. Elle se tint debout entièrement nue face à lui, assis derrière son bureau, parcourant le dossier médical de la nouvelle pensionnaire. Il daigna lever enfin la tête, non pas pour parler à sa patiente mais pour observer avec insistance l'anatomie de la jeune femme blonde. Le regard du praticien s'attarda longuement sur la poitrine, les cuisses et la toison pubienne, ce qui commença à mettre mal à l'aise la patiente..En effet, le sérum inoculé en début de matinée et qui inhibait toute pudeur chez le sujet ne faisait quasiment plus d'effet à présent et les réactions naturelles de la patiente reprenaient leur droit. Le Dr Leduc finit par désigner la table d'examen à Laurence et la fit assoir. Il entama sa séance d'examen par une palpation des ganglions du cou et des aisselles. Laurence dut ensuite se laisser observer la gorge avec la traditionnelle spatule en bois sur la langue et la lampe de poche. Puis il prit son sthétoscope pour écouter les voies respiratoires et les battements de coeur. Au fil de l'examen, Laurence sentait revenir en elle les symptômes habituels qu'elle connaissait à chaque visite chez un médecin,à savoir la moiteur de ses mains, une accélération de son rythme cardiaque et un grand sentiment de gêne et d'anxiété.C'était sûr,à présent le sérum avait épuisé ses effets. La bourgeoise frissonna lorsque le toubib posa la pastille de métal froid du sthétoscope sur ses aréoles de sein, dont les mamelons se dressèrent par réaction au froid. Le médecin alla balader son sthétoscope sur tout le bas-ventre de sa patiente jusqu'à la lisière du pubis, ce qui accrut le stress de Laurence. Il la fit ensuite allonger sur le dos pour prendre sa tension, qui fut estimée comme étant un peu élevée, probablement à cause du stress croissant. Très professionnellement le Dr Leduc prit le poul de sa patiente manuellement, d'abord au poignet puis ensuite à la cheville. Il confirma à Laurence que celle-ci lui paraissait bien nerveuse et lui conseilla de se détendre, ce qui était impossible à la jeune femme dans pareilles circonstances. Par la suite, le médecin se mit à examiner les pieds de la patiente, tout d'abord la plante des pieds, puis ensuite chaque orteil et même entre les orteils, sans que l'on puisse trouver une justification médicale à pareil examen. Ceci d'autant moins que cet examen visuel des orteils dura un assez long moment, induisant un doute dans l'esprit de Laurence. Ce médecin serait-il secrètement fétichiste des pieds féminins?

Ce médecin serait-il secrètement fétichiste des pieds féminins? Laurence n'eut pas le loisir de méditer longuement à cette hypothèse car il lui fut ordonné de ramener ses talons vers ses fesses et d'écarter les genoux, ce qui eut pour effer de rendre visibles et accessibles vulve et pubis. Le feu monta aux joues de la blonde qui rougit d'un coup, le coeur palpitant. Sans prendre la peine d'enfiler une paire de gants médicaux ni de fournir la moindre explication, le médecin tritura les poils pubiens blonds sans ménagement avant de s'aider de ses deux mains pour écarter les lèvres vulvaires. Il observa avec insistance la vulve écartelée de sa patiente, tandis que celle-ci se trouvait dans un état de gêne et de honte extrêmes. Le spectacle qui était offert au médecin sembla lui plaire puisqu'il laissa échapper un vague "hum, hum".Il termina enfin son examen en décapuchonnant avec rudesse le clitoris de Laurence qui émit alors un petit cri, mélange de douleur et d'indignation.

Laurence Bardon put alors descendre de la table d'examen, les joues toujours pivoines, et renfila sa robe de chambre. De suite après, le préposé au fauteuil roulant apparaissait pour ramener Laurence à la chambre n°14.

Dès son retour à sa chambre, elle demanda à Pierre comment récupérer ses vêtements pour pouvoir ensuite se rendre à la bibliothèque de la clinique comme cela lui avait été proposé par Catherine Lepic. Mais elle essuya un refus catégorique. Elle s'entendit dire que ses vêtements ne lui seraient restitués qu'au moment de quitter l'établissement, et pas avant. Elle rajusta sa robe de chambre et demanda au brancardier de la conduire à la bibliothèque."Oui, mais tu t'assois d'abord dans le fauteuil!".Le tutoiement utilisé par Pierre pour s'adresser à elle déplut fortement à Laurence. De plus, elle trouva ridicule de devoir se déplacer en chaise roulante alors qu'elle était parfaitement valide. Elle comprit, lorsque Pierre menotta sa cheville gauche au fauteuil, qu'il s'agissait d'un moyen pour la priver partiellement de liberté,au cas où elle aurait eu l'idée de s'enfuir de l'établissement.