Vues: 371 Created: 2011.05.26 Mis à jour: 2011.05.26

Les bonheurs de Sophie

Chapitre 11

Mardi matin, Tom appela Sophie au téléphone. Cette dernière ne savait pas trop comment Tom allait réagir et ce fut avec soulagement qu’elle écouta la voix joyeuse de son nouvel ami lui proposer de passer la soirée ensemble. Le rendez vous fut fixé à la sortie des cours pour aller voir un film puis diner au restaurant.

Sophie vint en pantalon (et pas avec vingt pantalons ce qui aurait encore plus énervé Tom). Ce dernier réagit immédiatement :

- « Encore un scaphandre de plongeur ! Tu as donc décidé de me cacher tes guibolles à moins que tu ne sois frileuse. »

- « Mais non, cher Tom, je n’ai pas l’habitude de porter des jupes ou des robes, c’est tout, j’ai toujours peur qu’en croisant et décroisant les jambes, on ne voit ma culotte, et puis aujourd’hui, je suis allé à la fac en vélo, voilà. »

- « Et bien, c’est tout simple, ne mets plus de culotte, le contact des fesses avec la selle doit être très agréable et comme chante Brassens ‘Si, par hasard, Sur l'Pont des Arts, Tu croises le vent, le vent fripon, Prudence, prends garde à ton jupon’.»

Sophie lança un regard foudroyant qui, s’il avait consisté en un tir de flash ball , aurait paralysé sa cible pour plusieurs minutes, mais Tom exhibait un tel sourire qu’elle en fut désarmée. Ce fut fort heureux car selon les paroles de Marc Lavoine ‘Elle a les yeux revolver, elle a le regard qui tue, elle a tiré la première, m'a touché, c'est foutu’. Tom enchaina :

- « Es-tu bien reposée ma belle ? tu as l’air détendue comme une pècheresse qui se croirait déjà pardonnée. »

- « Mais Tom, je n’ai pas pêchée, qu’aurais-je à me faire pardonner ? Pour te répondre avec les paroles de Francis Cabrel ‘J’ai été la gardienne du sommeil de ta nuit et je t´aime à mourir.’ Tu vois, moi aussi je peux te répliquer en chanson. Dis-moi plutôt, comment vas-tu ? »

- « Tu ne peux pas savoir combien j’ai faim depuis dimanche, j’ai un appétit exacerbé, on dirait que je n’ai pas mangé depuis plusieurs jours, ce doit être l’effet de la purge, je rêve d’être Obélix pour dévorer un sanglier entier. »

- « Tu as tord, mon Tom, après une bonne séance de purification, les sages bouddhistes poursuivent leur jeûne pour mieux se détacher des contraintes corporelles. Par leur méditation et leur abstinence des plaisirs physiques, Ils tentent d’accéder ainsi au Nirvana. »

- « Ah mais moi, j’ai une autre conception du Nirvana, c’est celle du flirt de de Michel Delpech : ‘Pour un petit tour, un petit jour, entre tes bras, pour un petit tour, au petit jour, entre tes draps.’ N’oublie pas que l’autre nuit, j’étais trop indisposé pour m’occuper de toi. J’ai du retard à rattraper.»

Après un bon film d’aventure (avec un héros et une héroïne qui s’embrassent à la fin) et un bon repas chez un resto libanais (c’est super un Mezzé avec ses dizaines de plats bien épissés), nos tourtereaux étaient chauds comme des braises pour passer à la troisième mi-temps.

Cette fois ci, Tom ne perdit pas de temps à présenter les dernières techniques d’agrandissement, il développa directement le canapé pour y révéler leurs envies.

Sophie avait bien pris soin de porter sa culotte estampillée ‘mardi’, cela évita une nouvelle évocation du genre ‘le bon roi Dagobert’ ! Si la culotte fut ôtée, ce ne fut pas pour la remettre à l’endroit mais pour permettre des associations du genre clé/serrure, tenon/mortaise ou encore couvercle/marmite… Tom découvrit avec plaisir que Sophie s’était également rasée le pubis.

- « Mais, tu es magnifique ainsi dépouillée, on dirait une poule déplumée prête à embrocher pour un barbecue. »

- « Oh, Tom, ne soit pas moqueur, j’ai voulu te faire plaisir et présenter mon sexe aussi glabre que le tiens. Je l’ai fais hier soir sur les conseils de Justine, d’après ses constatations, plus des trois quart des filles qu’elle soigne à l’hôpital n’ont plus de toison pubienne. Je ne voulais pas rester marginale. »

Tout en restant debout, Tom enlaça son amie et la caressa de sa bouche sur son visage, son cou puis ses seins, les mains placées dans le dos maintenant le contact. Ensuite, fléchissant progressivement les jambes, il laissa sa langue glisser sur la poitrine de Sophie à la manière d’un travelling vertical de caméra, laissant une trainée baveuse comme une trace d’escargot en goguette pour s’arrêter enfin sur le bas ventre et admirer le bijoux bien présenté dans son écrin de satin.

Tom repris ses caresses linguales avec application, tantôt léchant pour humecter ce qui aurait encore besoin de l’être, tantôt pour essuyer et gouter aux parfums enivrants de la fleur épanouie ou encore caressant avec délicatesse le pistil de la plante avec la pointe de la langue comme un poulet picore pour becqueter ses grains de maïs.

Si cette manœuvre est généralement fort appréciée par la gent féminine, certaines reprochent à leur partenaire de rester muet pendant l’action. Ne savent-elles pas qu’on ne parle pas la bouche pleine !

Fort heureusement Sophie comprit bien les raisons de l’aphonie de Tom et rompis le silence en l’encourageant chaleureusement, tenant sa tête entre ses mains, guidant le groin baveux avec précision dans les recoins de son intimité et en gloussant de plaisir quand la caresse, comme la bille d’un flipper, touchait un point sensible.

L’analogie avec un billard électrique est intéressante car la position des partenaires, les secousses propagées et les bruits électrique déclenchés font penser au claquements du super bonus avec partie gratuite… sauf à bouger trop fort et obtenir un lamentable ‘tilt’ avec la mention lumineuse ‘game over’.

Mais il ne fut point nécessaire d’introduire une nouvelle pièce dans la fente pour poursuivre la partie. Le niveau d’excitation était à son comble et nos deux amants roulèrent sur le lit pour s’offrir l’un à l’autre et poursuivre leur exercice dans un concert de râles, de mots doux et de commentaires crus.

Tom se contraignit à ne pas aller au bout de son plaisir. Outre qu’il voulait prolonger la séance par d’autres techniques, il avait appris que frustrer provisoirement sa partenaire la rendait plus réceptive à de nouveaux assauts. Il fit rouler Sophie à plat ventre et entreprit de masser doucement son petit trou.

- « Non Tom, tu sais bien que je n’aime pas que l’on touche ce côté. »

- « Hypocrite, tu t’ai gênée l’autre soir avec mon propre orifice. Et puis, rappelle-toi, Justine t’a bien doigtée avant le lavement. J’ai envie de te déflorer par ce côté, fais moi ce cadeau, je serai prudent, détends-toi et puis il faut bien une première fois à tout. »

Sophie accepta en écartant les jambes, présentant son postérieur sans défense à la merci du bourreau s’apprêtant à l’empaler.

- « D’accord, Tom, mais juste la tête. »

- « Ma chère, je veux bien, toutefois je me permet de te rappeler qu’une bizouquette n’a pas d’épaules ! »

Tom pris un petit pot sur sa table de nuit et trempa ses doigts dans une gélatine verte qu’il appliqua avec soin sur le pourtour du préservatif encore en place puis, après une nouvelle recharge de lubrifiant sur son doigt, il étala la crème sur la rosette crispée de sa partenaire. Sans plus attendre il appuya son sexe turgescent à l’entrée du cratère et prestement il la pénétra. Sophie cria plus de surprise que de douleur.

- « Ah ! doucement, tu m’écartèles, je n’ai jamais été aussi ouverte même en cas de constipation opiniâtre, mais ton lubrifiant est froid, j’ai l’anus gelé, Qu’as-tu mis comme produit ? »

- « C’est du Vick VapoRub, ce produit contient du camphre, de l’eucalyptus et de l’essence de térébenthine, c’est un excellent révulsif décongestionnant pour les bronches. Appliqué sur la peau, il donne au départ une sensation de froid mais avec quelques massages, il réchauffe l’épiderme. Je dirais même que sur les muqueuses il risquerait de cuire un peu si je ne prenais pas de précautions. »

- « Oh, oui, je sens déjà la chaleur dès que tu bouges, ne me pistonnes surtout pas, j’ai peur que cela me brûle les muqueuses, il vaut mieux arrêter tout de suite. »

- « Attend quelques minutes, je ne bougerais pas beaucoup mais j’ai quelques questions à te poser. »

- « Mais Tom ça chauffe déjà! »

- « Qui m’as drogué l’autre soir pour que je dorme comme une masse ? »

- « Oh, Tom, tu ne vas pas revenir sur la dernière soirée. Ail ! ne bouge pas, ça me brûle…. Les somnifères, c’est Mathieu. »

- « Ah, le bougre, il a bien choisi son soporifique, j’ai roupillé comme un loir. Mais qui m’a injecté dans le ventre cette horrible bouillie huileuse dont j’ai eu les pires difficultés à me débarrasser et qui m’a fait ces deux énormes piqures dont mon fessier garde encore le douloureux souvenir ? »

- « Tom, je t’en supplie, retires-toi, j’ai le rectum en feu. »

- « Et moi ? Ce n’est pas 5 minutes que j’ai eu le cul enflammé, c’est pendant 24 heures ! il ne tient qu’a toi de choisir la durée !»

- « Tu es implacable Tom, m’obliger à trahir mes amis. Ail ! Les piqures, c’est Justine. »

- « Et qui a eu l’idée tordue d’inventer tout ce stratagème, de convaincre mes amis d’y participer et de collaborer activement à tout ce scénario humiliant, dégradant et avilissant en m’imposant de me vider, de me vidanger et me purger jusqu’à l’incontinence devant mes amis ? »

- « C’est moi ! » finit par avouer Sophie, « je voulais me venger. »

Tom enfonça son sexe au maximum et éjacula. Son rugissement de plaisir se confondit avec les sanglots de Sophie. Il avait obtenus des aveux complets de ce qu’il avait déjà déduit mais qu’il souhaitait entendre de la bouche de la coupable. A l’un comme à l’autre, pour bien savourer la concrétisation du fruit de leur imagination, il fallait bien que les fantasmes soient exprimés et entendus.

- « Je peux t’appliquer un peu de Biafine si tu veux, cela apaise les brulures » Proposa Tom.

- « Non, assez de produits chimiques comme cela, laissons la nature reprendre ses droits et les orifices se refermer tout seuls, quoique, bien réfléchie, passe moi le tube, je m’en mettrai un peu avec mes propres doigts. A présent changeons de sujet. »

- « Bien, comme il te chante » répondit Tom. « As-tu déjà tenu la barre d’une péniche ? »

- « Encore tes obsessions sexuelles ! Je sais que les Portugaises disent péniche pour parler du pénis. Mais je ne m’appelle pas Linda de Suza !»

- « Non, je veux parler des vraies péniches qui voguent sur l’eau. »

- « Mais je ne suis pas batelière ! Pourquoi cette question ?»

- « Je parle des bateaux de tourisme fluviaux, on peut en louer sur le canal du midi, cela permet de réaliser des mini croisières originales surtout entre amis. On pourrait proposer un weekend prolongé à Justine et Mathieu. Ces embarcations ont tout le confort, et n’ont pas besoin de permis. J’ai déjà conduit de tels bateaux, je veux bien être le capitaine. Le parcours permet de voir des paysages superbes et inédits, de rigoler entre amis, de manger et boire sans risque d’alcotest et puis bien sûr de partager des soirées érotiques au fil de l’eau…. Qu’en penses-tu ?»

- « Ta description me plait bien, je vois que tu restes toujours dans le milieux aquatique. On en parlera demain à nos amis. Mais viens contre moi, faisons la paix, gardons en mémoire nos jeux liquides et oublions les instants pénibles, partageons les délices du contact de nos peaux moites, dormons un peu et que nos rêves se mélangent et nous remplissent de bonheur comme des amphores englouties au fond de l’océan. Petites ou grandes, elles sont forcément comblées.»